Le Corbeau Et Le Renard

Le corbeau et le renard

Qu’est ce que cherche à nous enseigner La Fontaine et comment s’y prend-il ?

I/La narration : L’art fabuliste

1/le shéma narratif

- Vers 1 à 4 : Présentation des personnages ; corbeau et renard mis au départ sur un pied d’egalité ; utilisation du terme « maître » désignant une certaine classe sociale

- Vers 5 à 9 : Discours direct du renard : « Monsieur du corbeau » indique une evolution dans la société ; il y’a donc flatterie de la part du renard , on y trouve aussi le champ lexical de la beauté , de la mise en valeur de l’intellect notamment à travers le terme « phénix », le phénix si il symbolise la beauté symbolise aussi l’intelligence suprême , dominatrice.

- Vers 10 à 12 : Reprise du récit, axée sur le corbeau, utilisation du mot « proie » qui souligne l’effort fait pour s’emparer de l’objet ainsi que la convoitise qu’il implique et la difficulté de l’obtention de l’objet.

- Vers 13 à 16 : Reprise du discours direct du renard, utilisation de « mon bon monsieur » rupture dans le discours du renard et le respect que celui ci adressait au départ au corbeau ; on peut nottament relevé un parallélisme avec les termes utilisés au départ « Monsieur du corbeau » ; on passe ainsi de la flatterie à la moquerie.

- Vers 17 : Focalisation sur le corbeau et son sentiment d’humiliation face à la situation

-Vers 18 : discours indirect du corbeau .

2/Temps et Versification

- Utilisation au vers 2 de l’imparfait , annoncement ainsi de la situation initiale , manière chez la Fontaine d’introduire sa fable

- Utilisation au vers 4 du passé simple indiquant le comencement de l’action, La Fontaine utilise une nouvelle fois le verbe tenir mais cette fois au passé simple donc, parallélisme du 1er avec le 3ème vers et du 2ème avec le 4ème vers créant un effet de symétrie dans les rimes , le maître et le verbe « tenir » , le maître utilisé pour le moment et principalement dans la fable est l’alexandrin et l’octosyllabe , le premier et le troisième vers sont cependant des décasyllabes

- Dans le 4ème vers le passé simple accélère nottament le rythme de la fable

- Au vers 5 le discours du renard est donc au présent , on balance toujours entre l’alexandrin et l’octosyllabe

- Vers 10 à 13 : on assiste à un présent de narration dans le récit ce qui maintient le rythme de la fable « le corbeau ne se sent(…)le renard s’en saisit »

- Vers 14 à 15 : Rupture dans la versification ; utilisation de l’heptasyllabe et du décasyllabe qui marque l’importance de ces deux vers , mais aussi et notamment dans les temps utilisés : tout d’abord de l’impératif « apprenez » , suivi d’un présent de vérité général « tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute » Démarque ainsi la place de la morale dans le texte

- Vers 16 : Remise en contexte de la morale dans la fable à travers l’utilisation du terme « fromage » et reprise du maître principal dans un alexandrin.

- Vers 17 et 18 reprise des temps du passé donnant ainsi un effet de ralentissement au niveau du rythme de la fable.

II/ L’Argumentation : Symbolique et morale

1/ Symbolique et rôle des personnages

- Le corbeau est connu pour « saisir sa proie avec son bec et ses ongles » il est vu comme un véritable prédateur (Dictionnaire Encyclopédique Quillet édition 1934) La Fontaine utilise donc le symbole du prédateur qui cède à la flatterie montrant ainsi sa force et celle de la séduction

- Le renard est « fin, cauteleux, rusé » (dictionnaire encyclopédique Quillet édition 1934) ; cauteleux signifiant prêt à tout pour obtenir quelque chose et utilisant ainsi

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