Le Corbeau Et Le Renard

On remarque la présence du registre comique dans Les Fausses Confidences et dans Le Barbier de Séville. En effet, la pièce de Marivaux nous présente une scène typique de la comédie, un jeune homme amoureux d’une jeune bourgeoise à qui il n’ose pas dévoiler ses sentiments. La scène fait sourire le lecteur quand on imagine l’étourderie de Dorante comme le fait remarquer Araminte à la ligne 1 : « A quoi rêvez-vous ? » ou encore le comique de geste quand il cherche du papier alors qu’il se trouve devant lui. L’œuvre de Beaumarchais possède également les caractéristiques de la comédie, un prétendant jaloux qui se ridiculise en ordonnant de voir une lettre qui ne lui appartient pas. Il y a aussi un comique de situation, Rosine fait semblant d’être malade pendant que Bartholo fouille ses affaires tout en lui tâtant le pouls. Ruy Blas présente le registre lyrique. En effet, la reine est pleine d’émotion devant la lettre qu’elle détient. Elle prononce de belles paroles destinées à son prétendant anonyme. Il y également la présence du registre tragique qu’on voit à travers la description de Don Salluste, dont la haine pour la reine est une source d’inquiétude comme on le voit ligne 12 : « un spectre affreux me suit » ou ligne 15 : « Un homme qui me hait ». Les Fausses Confidences présente aussi un aspect tragique. En effet, Dorante croit véritablement qu’Araminte est amoureuse d’un autre homme et il en souffre. Les apartés de Dorante ligne 5 : « Dubois m’a trompé ! » etligne 23 : « Ciel ! Je suis perdu » nous le démontre. La photo nous montre l’aspect sérieux de la scène. Dorante ne regarde pas Araminte , il a l’air sombre. Araminte tente d’observer les sentiments de Dorante mais elle attend, d’où les mains jointent sur la table, comme si elle attendait que Dorante lui avoue ses sentiments.

La lettre possède donc une fonction dramatique et scénique. Elle est plus qu’un simple objet, elle est symbolique et est un élément central de l’intrigue.

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