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Le classicime et la princesse de Montpensier

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Par   •  11 Décembre 2019  •  Synthèse  •  2 501 Mots (11 Pages)  •  377 Vues

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DEVOIR SUR LE CLASSICISME

1- Quand apparaît le mot classicisme ?

        Tout d'abord , le terme « classicus » désigne en latin la classe la plus fortunée de la société. Puis, ce fut Stendhal en 1817, et notamment les intellectuels romantiques qui utilisèrent ce terme pour désigner les pratiques littéraires et artistiques du XVIIème siècle, coïncidant avec le règne de Louis XIV et défendant le respect et l’imitation des Anciens (tels que les auteurs antiques) et particulièrement de leurs codes esthétiques et moraux. Il désigne donc une pratique de mesure et de raison prenant pour modèle l'art antique et défini comme étant le classicisme au XIXème siècle.  

2-De quel autre mouvement ou sensibilité prend-il la place ? caractérisez ce mouvement.

        Le classicisme prend la place du mouvement baroque. Le Baroque signifie étymologiquement des perles de formes imparfaites. Il es apparut dans un contexte politique, scientifiques et théologique particulier. Tout d'abord au niveau politique, les guerres de religions au XVIème siècle marquent l'homme et la perception qu'il a de lui même. Ce doute sur la réalité propre de l'homme et du monde est ensuite renforcé par toutes les grandes découvertes démontrant que le monde bouge, évolue et que la nature humaine n'est que « petite » face à lui. Ce sentiment est accentué avec la fin de la théorie géocentrique. L'homme et la terre ne sont plus au centre de l'univers, en effet, ce dernier est héliocentrique. L'homme se sent alors décentré, il prend conscience que l'univers est infini, toutes ses certitudes sont remises en cause.

Le baroque est donc perçu en littérature comme un mouvement singulier avec une sensibilité particulière due au monde énigmatique et mouvent qui l'entoure. Il est caractérisé par la fascination qu'ont les auteurs pour le changement, le mouvement, l'instabilité, mais encore la métamorphose, l'illusion et même la mort.  

Cependant, le baroque et le classicisme sont souvent étroitement liés. Car on peut constater qu'à travers des œuvres des plus classiques, comme La princesse de Montpensier, peut venir se mélanger des actes et caractères opposés à la raison. En effet, malgré le tempérament profondément classique de l’œuvre de Mme de Lafayette, on retrouve quelques éléments baroques. La scène de la rivière par exemple, où le hasard d'une retrouvaille entre deux amants et la rivière en elle même sont baroques. L'auteur s'en défend d’ailleurs dans son écrit «Elle paraissait une chose de roman ». De même, le bal peut lui aussi avoir une influence baroque grâce à sa particularité du masque synonyme d'illusions, d'artifices, thème baroque par excellence.    

3-L'idéal humain de l’époque est l'honnête homme : définissez cette expression.  

        L'idéal artistique du 17ème siècle s'accompagne d'un idéal moral de l'honnête homme auquel les courtisant de l'époque aspirent à ressembler. En effet, toute la morale de cette époque est fondée sur la vie sociale, dont un arrangement entre une liberté de jugement et d'opinion et les lois naturelles de sociabilité, un arrangement tout du moins bienséant. Car au XVII siècle, « honnête homme » se signifiait pas un homme possédant la vertu de la vérité absolue, mais bien un homme « convenable et mesuré ».

Dans un premier temps, cet idéal brille en société, il sait plaire et s'adapter, sans hypocrisie, à la société mondaine. En effet, il possède une grande capacité d'adaptation à son auditoire, et donc ne l'ennui jamais. Il a de l'esprit, du raffinement, il est élégant et possède une grande culture (que ce soit dans les arts, la littérature, les langues et la musique). Il est doué dans l’art de la conversation et son humour est toujours fin.

De plus, il est modéré et mesuré en toute chose. Il fuit l’excès et cherche le juste milieu. Il ne choque jamais par son comportement agressif, ses faiblesses ou même sa mauvaise humeur. Il reste toujours humble, tempéré et se maîtrise à la perfection.

Finalement, il est naturel. Simple, il fuit les artifices et ne se fabrique jamais un masque faussant sa personnalité propre. Malgré ses nombreuses qualités, il se met modestement en avant et n'essaie pas à tout prix d'impressionner son interlocuteur. Et il n'est en aucun cas flatteur avec ce dernier s'il ne le mérite pas. Au contraire il sait reconnaître les faiblesses de l'homme et de la société, qu'il critique même avec modération, vérité et tact.

Cette expression résume donc toutes les qualités d'un homme de Cour, et renvoie même aux codes héroïques de tragédies classique. Il en dit long sur l'esprit du classicisme.

4-Dans quel contexte historique et socio-culturel le classicisme s’épanouit-il ?

        Le classicisme ne coïncide pas avec une période donnée très précise cependant, on remarque que certains épisodes historiques permettent l’épanouissement certain du classicisme.

Dans un premier temps, la politique à une grande influence. En effet, au XVI siècle, deux forces s'affrontent, l'aristocratie et les protestants. Cependant, Richelieu, premier ministre du roi Louis XIII, triomphe des protestants en 1618 et la stabilité religieuse réapparaît. En effet, la prééminence du catholicisme se réaffirme. De plus, Richelieu met en place une monarchie absolue, une administration puissante et centralisée qui place le royaume sous contrôle. Ce dernier dirige même la création en 1634, de l'Académie Française. Cette institution a pour but de d'etablir des règles à la langue française et à la rendre compréhensible pour tous. De nombreux intellectuels tels que des poètes, écrivains ou historiens composent son publique.

L’âge classique est donc celui qui coïncide avec la monarchie absolue de Louis XIV. En effet, de 1643 à 1715, la France connaît une période de stabilité politique, économique et religieuse. Ce qui lui vaudra le surnom de « Grand siècle ».

Louis XIV devient alors mécène de nombreux artistes. Les arts et la littérature sont à son service. Les normes esthétiques prennent une place très importantes et les arts sont sous contrôle. En effet, le roi chargent les artistes de diffuser les valeurs et l'image d'une France forte, à son apogée, gouverné par le Roi-Soleil, son monarque absolu. Les arts servent donc de propagande culturelle et ont pour mission de dresser un portrait élogieux, et de glorifier le pouvoir en place.

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