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Le Vieux Saltimbanque

Commentaires Composés : Le Vieux Saltimbanque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2012  •  407 Mots (2 Pages)  •  1 600 Vues

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INTRODUCTION :

A l'image de beaucoup d'autres artistes, Baudelaire, sorte de poète maudit du dix-neuvième siècle, a souvent souffert de la solitude et du manque de reconnaissance de ses contemporains. Toutefois, ce sentiment a constitué pour lui une source d'inspiration, comme nous le constatons ici dans ce petit poème en prose, Le vieux Saltimbanque. Il y met en scène le destin d'un vieil artiste rejeté par toute une société qui semble s'amuser... 2 mondes s'affrontent ici et le poème repose sur une série d'oppositions : c'est ainsi que nous pourrons dans un premier temps souligner le contraste qui existe entre la solitude de notre personnage et une foule en délire ; le saltimbanque est triste au milieu de la fête et surtout il apparait affligé d'une misère extrême dans un environnement d'une richesse exubérante mais peut-être illusoire.

La première opposition qui apparait dans ce texte est celle mettant en cause la foule, d'une part, et le saltimbanque, d'autre part. En effet, l'idée de 'troupeau' régissant les chalands s'oppose tout au long du texte avec la solitude de l'artiste.

Sur le plan géographique, d'abord, on observe une dichotomie entre l'espace du public et la «cahute» du vieil homme. Ce compartimentage est effectué par des adverbes de lieu comme «partout», qui dans le troisième paragraphe s'oppose à «ici». Plus tôt dans le texte, l'expression «au bout, à l'extrême bout de la rangée des baraques» exprime également cette séparation en plaçant le vieux saltimbanque à la périphérie, dans la marge de la fête.

Le vieil artiste est également séparé des visiteurs par une barrière moins visible, une barrière morale et sociale : il est exclus de la société qui le rejette. En effet, il s'est «exilé», ce qui prouve qu'il ne fait plus partie de l'humanité que par sa présence physique. Mais si les autres le rejettent, c'est essentiellement à cause de sa misère, qui est traitée de «répulsive», et dont on ne s'approche qu'à une distance de «quelques pas».

Le dernier moyen qu'a mis en oeuvre Baudelaire pour exprimer la coupure entre le monde et le forain est l'utilisation du pronom défini «il» pour désigner celui-ci alors que les visiteurs ne sont montrés que sous l'aspect d'une masse informe en perpétuel mouvement, comme en témoignent les pluriels «les uns, les autres», «les enfants», «leurs mères», ... Ici encore il y a une différence.

Pour toutes ces raisons, il nous est possible d'affirmer que le saltimbanque est bel et bien seul au milieu de la foule.

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