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Le Vaudeville - Le Dindon De Georges Feydeau

Rapports de Stage : Le Vaudeville - Le Dindon De Georges Feydeau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2013  •  1 411 Mots (6 Pages)  •  5 251 Vues

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INTRODUCTION :

Le vaudeville, au XIXème siècle, désigne un type de comédie se basant sur différents procédés littéraires. Georges Feydeau utilisa dans son théâtre cette comédie. En effet, le texte étudier est une scène extraite de la pièce Le Dindon, écrite par cet auteur en 1896. Dix-septième du deuxième acte, cette scène offre au spectateur une situation burlesque dans laquelle se trouvent les personnages. Effectivement, Vatelin est retrouvé dans un lit avec Madame Pinchard, pensant être avec sa maîtresse. Il est alors poursuivi par sa femme Lucienne, Pinchard et sa femme, ainsi que par Pontagnac, meilleur ami de Vatelin et adulateur de Lucienne. Ainsi, quels procédés démontrent, dans cette scène, l’efficacité du comique du vaudeville? Tout d’abord, Feydeau dévoile aux spectateurs différents comiques. Puis ce dramaturge met en évidence la non-recherche d’une morale à travers une histoire simple enrichie de quiproquos et rebondissements.

DEVELOPPEMENT :

I- Les différents comiques

a- Situation

- Dès le début, l’auteur met Vatelin et Pinchard dans une situation comique. A la ligne 30, Pinchard découvre Vatelin et lui applique de un cataplasme sur l’estomac.

- La phrase exclamative « Un homme dans le lit de ma femme ! » (l. 35) accentue le comique de situation car Pinchard annonce ce que les spectateurs savent déjà avec stupeur. Cette mystification de Pinchard face à la situation qui le frustre est rend ce passage encore plus comique.

- A partir de la ligne 38, l’auteur fait passer, en quatre lignes, à travers les personnages présents, le sentiment de surprise, l’énervement puis le besoin d’aide. La rapidité de changement de situation intensifie la comédie.

- L’auteur met vraiment l’accent sur le comique à la ligne 44 lors de l’entrée en scène de Lucienne. Le mari de celle-ci qui se trouvait déjà en mauvaise posture, l’embarras de sa situation atteint alors son apogée. Le comique réside ainsi dans l’embarras de Vatelin.

- La situation de Pontagnac à la ligne 72, où il se dit « le plus heureux des hommes », est comique. En effet, son bonheur est en fait la conséquence du malheur de Vatelin.

- Enfin, l’auteur fait part d’un renversement de situation à la ligne 77 quand le bonheur de Pontagnac se dissipe en une réplique. La répétition de points de suspension (l.77 ; l. 81) dans les répliques de Pontagnac montre son désespoir soudain. Le comique de situation est alors représenté ici à travers ce renversement de situation.

b- Parole

- Le langage étant soutenu : « Ciel ! ma femme ! » (l.45). Ainsi, les insultes criées par les personnages en sont plus risibles « Gredin » (l.39).

- L’abondance de point d’exclamation montre que les personnages ne crient pas que les insultes, mais beaucoup de répliques entières. L’élévation de la voix affermie le comique de parole.

- La multitude d’interjections : « Oh » (l.32) ; « Ah » (l.60), renforce le comique de parole.

- De même, ces interjections sont accompagnées d’hurlement : « hurlement » (l.32) ; « hurlant » (l.42), ce qui accentue le comique.

- Pinchard tutoie Vatelin alors que celui-ci vouvoie Pinchard. Le comique de parole est alors ici le résultat de l’énervement de Pinchard face à l’étonnement de Vatelin.

- Le surnom comique : « coco » de Mme Pinchard est répéter trois fois dans cette scène. Le comique de parole est alors encore une fois renforcé.

- Enfin, à la fin de la scène, ce comique résulte de la difficulté de Pontagnac à parler après que Lucienne lui est annoncé qui sera son amant. Cette difficulté est symbolisée par plusieurs points de suspension aux lignes 77 et 81.

c- geste

- La multitude de verbes d’actions : « précipite » (l.81) ; « courant » (l.80), montre la présence d’une forte gestuelle dans cette scène.

- La multitude de verbes aux participe présent : « poussant » (l. 32) ; « hurlant » (l.42), accentue le comique de geste. En effet ils permettent aux actions comiques d’être ressenties par les spectateurs car le participe présent exprime l’action décrite par le verbe qui l’accompagne.

- La didascalie « il emporte la chaise » (l.47) donne un aspect comique au geste de Vatelin.

- Les répétitions du verbe s’élancer (l.51 ; l.55) donnent aux gestes de l’amplitude accentuant ainsi le comique.

- Les répétitions de la phrase exclamative : « Voulez-vous me lâcher !» (l.40 ; l.43), renforce le comique du geste de Pinchard.

- Enfin, la didascalie « Elle sort vivement par la gauche.

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