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Le Tartuffe, Molière

Dissertation : Le Tartuffe, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2019  •  Dissertation  •  3 076 Mots (13 Pages)  •  1 262 Vues

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L1 LETTRES MODERNES

                                                        ESSAI « LE TARTUFFE »

  Je me propose de réfléchir sur la querelle du Tartuffe, envisagée comme un conflit dont l’une des caractérisations majeurs est l’accusation réciproque d’hypocrisie et d’imposture, entre d’une part Molière et c’est partisans et, de l’autre, les nombreux et puissants détracteurs de la pièce. Le ton est d’emblée donné par le titre donné « Le Tartuffe » d’une certaine dévotion, mais aussi, en retour, l’accusation d’hypocrisie et d’impostures libérales, sont au centre de la querelle à travers l’interrogation sur le lien accidentel ou essentiel de l’un et de l’autre vice avec la dévotion mais aussi avec le libertinage.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, nait le 15 janvier 1622 à Paris et ou il est mort le 17 février 1673. Le Tartuffe est une comédie de Molière en cinq actes et en vers créée le 5 février 1669 sur la scène du Théâtre du Palais-Royal. Tout le théâtre de Molière s’emploie ainsi à faire tomber les masques, à rendre aux yeux du public le mensonge des âmes, elle exprime et représente le conflit de 2 options culturelles antagonistes et, plus profondément de deux façons de concevoir la vie sociale mais qui ne peuvent être appréhendées l’une sans l’autre.

  Tout d’abord le premier placet de Molière à Louis XIV s'ouvre sur cette affirmation :"Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant". Il reprend la formule "elle châtie les mœurs par le rire". Le Tartuffe répond tout à fait à cette définition, puisque Molière y met en œuvre toutes les formes du comique, et tous les procédés qui le font ressortir. Cependant le thème religieux sur lequel se fonde la pièce a conduit certains metteurs en scène à une interprétation plus grave. Tartuffe est un personnage qui apparaît souvent trop odieux, trop cynique, pour être réellement comique. Il représente une réelle menace pour la famille. Sans l’intervention du Roi, par l'intermédiaire de son officier, l’exempt, le faux dévot aurait pu triompher.

Le langage, qui donne à l’homme sa pleine et entière dimension, se vide alors de sa fonction première, permettre de communiquer. Il n’est plus qu’un cliquetis verbal vide de sens. Mais, plus grave encore, il se fait mensonge, il trahit la vérité profonde des êtres lorsque ceux-ci s’en servent comme d’un masque. Le théâtre de Tartuffe fait tomber les masques au public, celui  de Tartuffe qui, par exemple dans ses aveux à Elmire, mêle le langage de la dévotion chrétienne et celui de la galanterie précieuse (vers 966-986). Le public rit, mais d’un rire amer car pour un « Tartuffe » démasqué sur scène combien d’autres « Tartuffe » restent des imposteurs méconnus! Ce comique fait rire des mots pour mieux en révéler le dangereux pouvoir. 

Le conflit est à la base des comédies de Molière, ici entre Orgon et sa servante, entre Mme Pernelle et la famille, entre amoureux qui se croient trahi, personnages qui rappellent ceux des comédies antiques. Cependant une comparaison plus précise entre Molière et ses modèles montre que le comique de caractère, chez lui, tire sa force d’une combinaison entre les effets de grossissement, avec une caricature poussée jusqu’à l’invraisemblance, celle d’Orgon, le mari et le père aveugle, et les traits « naturels », d’une vérité psychologique profonde, révélateurs de dysfonctionnements sociaux.  C’est particulièrement le cas pour les héros aveuglés par leur obsession, antithèses absolues de l’idéal de « l’honnête homme » qui bannit tout excès. Molière procède ainsi à ce que l’on pourrait nommer une « cristallisation » : toute une série de détails, gestes, mots, réactions, comportements, se combinent jusqu’à constituer le noyau dur de la personnalité dont il fait la satire. 

Le comique de caractère repose aussi, comme pour les gestes et le langage, sur la notion de décalage, déclinée sur trois niveaux. Apparaît d’abord un décalage entre le personnage et son entourage, tel pour Orgon au sein de sa famille, puis intervient un décalage entre le comportement du personnage et les valeurs de « l’honnête homme », toujours dans le cas d’Orgon qui heurte de façon inacceptable les règles élémentaires de la politesse, on observe un décalage au sein même du personnage, entre sa nature profonde et ses pulsions du moment. Ainsi Tartuffe s’écrie « Ah ! Pour être dévot, je n’en suis pas moins homme ; » et tout son discours entrecroise le lexique de la religion et celui du désir sensuel. 

Dans l’antiquité, le comique de situation repose essentiellement sur l’inversion des rapports de forces : revanche de l’esclave sur le maître, du fils sur le père, du pauvre sur le riche, du paysan sur le lettré, de la femme sur l’homme… Il s’agit de faire rire de ce que l’on respecte d’habitude, donc de démythifier le pouvoir en exorcisant la peur qu’il peut provoquer. C’est ce procédé que reprend la farce au moyen-âge en déstabilisant les « puissants » : en les plaçant dans des situations inhabituelles, la vidéo de Tartuffe donnée à Orgon; en recourant à des déguisements parfois, en créant des quiproquos qui les égarent, en multipliant les coups de théâtre qui les surprennent.       

Le public rit de sa supériorité sur le naïf : il possède, lui, les clés de la situation dont le personnage est la dupe. La situation comique la plus complexe se produit lorsque l’intrigue entière se fonde sur le mensonge, touchant alors au thème du « masque ». Ainsi Tartuffe occupe dans la maison et dans l’esprit d’Orgon une place qui ne correspond pas à sa nature profonde. Molière crée alors un effet d’attente : quand ce masque  tombera-t-il et comment ? Lorsque, comme dans l’acte V le trompeur se retrouve trompé et, à son tour, confondu, l’équilibre est rétabli, le masque est enlevé, c’est-à-dire le naturel et la vérité des sentiments  peut triompher.

  Egalement Tartuffe est une pièce dans laquelle il s’agit de religion et d’hypocrisie. Pour mieux comprendre le rôle de l’hypocrisie et de la religion dans cette pièce, d’abord on doit mieux comprendre Molière et la pièce. Molière savait bien l’hypocrisie, et il le prouve avec sa pièce de théâtre Tartuffe qu’il a écrit en 1664. On se demandait sur qui était modelé  le personnage de Tartuffe mais il semblerait que c’était juste les hypocrites en général qui avaient inspiré ce personnage.

La pièce commence par Madame Pernelle qui dit les défauts de tout le monde. Elle expose tout ce qu’elle trouve mauvais avec le caractère de chaque personnage. Puis elle introduit le sujet de Tartuffe.  Selon Madame Orgon, Tartuffe est le genre d’homme que tout le monde doit émuler : « C’est un homme de bien, qu’il faut que l’on écoute ». On apprend que M. Orgon va rentrer ; Tartuffe habite avec lui et il supporte Tartuffe parce qu’il le croit  vraiment pieux. Dans cette pièce le protagoniste est M. Orgon et l’antagoniste est Tartuffe. Les deux personnages sont complètement opposés.  M. Orgon est naïf et honnête, il croit Tartuffe parce qu’il ne peut pas comprendre que quelqu’un puisse faire quelque chose d’aussi ignoble que de tromper son hôte.  En revanche, Tartuffe est menteur et hypocrite. À cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon ne peut croire personne qui dise que Tartuffe n’est pas vraiment dévot. Cléante, le beau-frère d’Orgon explique bien  le défaut d’Orgon : « entre l’hypocrisie et la dévotion ?  Vous les voulez traiter d’un semblable langage, et rendre même honneur au masque qu’au visage, égaler l’artifice à la sincérité… » (vers 332/335). Aussi, à cause de sa foi en Tartuffe, M. Orgon pense que tout le monde qui dit de mauvaises choses sur Tartuffe est vraiment fâché avec lui parce qu’il est dévot. Il pense de la même façon que Madame Pernelle quand elle accuse les gens qui parlent des défauts de Tartuffe : « vous ne lui voulez mal et ne le rebutez qu’à cause qu’il vous dit à tous vos vérités » (vers 75/76). Il pense que tout les personnages peuvent vraiment voir que Tartuffe est dévot mais qu’ils l’attaquent parce qu’ils ne sont pas dévots eux-mêmes. Orgon a une telle confiance en Tartuffe qu’il ne croit pas son propre fils quand celui-ci lui dit que Tartuffe aime Elmire. Orgon répond à l’accusation de son fils en le chassant de la maison : «  Ah ! Traître, oses-tu bien, par cette fausseté, vouloir de sa vertu ternir la pureté ? » (vers 1087/1088).  Sa réaction prouve qu’il a plus confiance en Tartuffe qu’en son propre fils et plus tard, en sa femme quand elle lui dit la même chose. Alors il se comporte exactement comme Tartuffe veut parce qu’il a enseigné à Orgon de : « n’avoir affection pour rien, » (vers 276) et Orgon a dit à cause de sa foi : « je verrais mourir frère, enfants, mère et femme » (vers 278). Voilà la preuve que Tartuffe contrôle complètement Orgon. L’incident qui marque le début de l’intrigue est quand M. Orgon dit à sa fille, Mariane, qu’elle doit épouser Tartuffe et qu’elle ne peut donc pas épouser son véritable amour, Valère.  C’est ici que Dorine, la soubrette de Mariane, dit qu’elle doit faire semblant de vouloir épouser Tartuffe mais vraiment elles vont toutes les deux faire un projet pour empêcher le mariage. C’est ici  que Molière  montre que quelqu’un peut mentir sans être hypocrite. Mariane va mentir à son père mais elle ne va pas faire preuve d’hypocrisie parce que son but est noble. Il y a trois crises principales dans l’action de Tartuffe.  La première est quand Tartuffe parle avec la femme de M. Orgon, Elmire, et qu’on voit que Tartuffe veut plus que de l’amitié de sa part. Ici on se rend compte du vrai caractère de Tartuffe : il aime faire semblant d’être pieux mais en fait, il s’intéresse seulement à lui-même.  La deuxième est quand Elmire essaye de convaincre M. Orgon du vrai caractère de Tartuffe et que M. Orgon ne la croit pas. Pour le lui faire comprendre, elle le cache sous la table pendant qu’elle parle avec Tartuffe. M. Orgon voit comment Tartuffe se comporte alors il le chasse de la maison. Malheureusement il a laissé une boite à Tartuffe qui contient des papiers qui peuvent compromettre M. Orgon si le roi apprend qu’ils existent. Tartuffe montre les papiers au roi et essaye de faire expulser M. Orgon et sa famille de leur maison, Orgon a déjà donné toutes ses possessions à Tartuffe parce qu’il était tellement  « tartuffié », c’est-à-dire, sous le charme du faux dévot. Puis il y a le coup de théâtre : au lieu de chasser M. Orgon de sa maison, le sergent royal arrête Tartuffe et pardonne M. Orgon. Il dit que le roi sait tout, il sait qui est fidèle et qui ne l’est pas. Aussi, il sait les vrais caractères des hommes. Alors, tout est sauvé et Mariane épouse Valère.

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