Le Romanesque La princesse de Montpensier

De retour d’une inspection, le Duc d’Anjou et le Duc de Guise s’égarent et longent une rivière, au milieu de laquelle un groupe de femme se trouve à bord d’une barque, dont la Princesse de Montpensier. Cette scène est romanesque car elle se place sous un triple signe celui du hasard; de la beauté et de la galanterie amoureuse.

En effet la rencontre est totalement fortuite entre les protagonistes. Pas plus les Ducs n’avaient envie de s’égarer pour longer la rivière, comme la Princesse n’était pas aussi enthousiasmé à l’idée de faire « une partie de pêche ». Elle était venue par « curiosité » (p.30). Madame de Lafayette prévoit l’effet invraisemblable de la scène et inscrit dans sa narration que la situation est une « chose de roman » (p.28).

Romanesque, la scène l’est encore plus par sa beauté. Dans la nouvelle il n’y a pas de descriptions du lieu, mais on sait que le cadre est bucolique. Cette beauté est le privilège de la Princesse, habillé « magnifiquement » (p.28), et qu’elle est d’une beauté « surnaturelle » (p.29). Ces adjectifs extrapolent la condition et la réalité, poussant cette cène sous la vision romanesque.

Enfin, entre les Ducs, c’est à celui qui fera preuve d’une plus grande courtoisie à l’égard de la Princesse. Par exemple le Duc d’Anjou qui multiplie ses « excuses » et des « compliments » à la princesse. Il veut prolonger « cette belle rencontre ». Lorsqu’il perd l’équilibre en montant sur la barre, il en profite pour déclarer « C’est votre beauté qui me trouble, Madame ». Mais la Princesse se comporte avec considération envers le frère du Roi.

La scène de bal est, elle aussi, un parfait exemple du côté romanesque dans la nouvelle. La scène se déroule à la Cour dans une atmosphère brillante de « fêtes » et de « réjouissances » (p.41). Cet épisode comme celui de la Rencontre contient une part d’hasard. La Princesse de Montpellier « crut » que le Duc de Guise venait à elle, or elle s’adressait au Duc d’Anjou. Elle a donc avoué son infidélité « dans les mains d’un prince qu’elle avait maltraité. ». Car comme par hasard, ils étaient habillés de « la même manière ».

La Princesse de Montpensier, est encore ici mise au premier plan. Sa beauté envoûte et La princesse de Montpellier « pouvait lui seule discuter le prix de la beauté. ».

La Jalousie est un thème récurrent dans la nouvelle et renforce le romanesque. En effet le Duc de Guise développe un esprit de vengeance, « elles gravèrent dans son cœur un désir de vengeance qu’il travailla toute sa vie à satisfaire. » (p.42). « Toute sa vie » marque le côté romanesque et invraisemblable dans la scène.

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