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Le Motif Des Mains Dans Le Recueil Des Mains Libres

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Par   •  27 Février 2015  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  626 Vues

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Que peut-on dire du motif des mains libres dans ce recueil ?

Les Mains Libres de Paul Eluard et de Man Ray est publié en 1937. Cet ouvrage est inscrit dans le mouvement surréaliste et est très en vogue au XXème siècle. Le surréalisme appelle à la créativité tout d’abord et à l’écriture automatique. C’est une poésie automatique, libérée des contraintes formelles, qui cherche à s’affranchir de toute règle. Une forme d’écriture ou la main n’est pas guidée par la pensée. Elle est libre. Nous pouvons remarquer que le thème des mains est omniprésent dans le recueil puisqu’il y a 38 dessins ou le motif des mains apparaît sur 54 dessins. On peut voir la présence d’une main ouverte et fermée suivant la situation à laquelle elle est confrontée. Elle a la fonction de pouvoir toucher, saisir un objet ou encore créer. Mais avant tout elle est un organe vital du corps humain que l’on utilise en permanence sans nous en rendre compte. La main est une métonymie du corps et incarne l’intensité physique du recueil, c’est-à-dire qu’elle traduit autant la brutalité que la sensualité.

Ainsi, nous allons montrer, d’abord à l’aide du recueil, une main puissante puis une main douce. Enfin, nous nous interrogerons sur la liberté ou non des mains.

Tout d’abord, on retrouve des associations fortuites entre un pot de fleurs contenant une fougère, un séquoia, une main qui tient et en même entre dans l’objet, celui-ci étant un polyèdre p 88 « L’espion » et des volets accrochés à une façade. Ce sont des symboles phalliques puisqu’ils sont au nombre de trois et qu’ils sont accentués par la présence de la main. En effet nous sommes dans le suggéré, comme souvent chez les surréalistes lorsqu’ils parlent de l’érotisme. Nous pouvons donc parler de « possession surréaliste ».

La main a aussi une dimension artistique car elle créée p 29 dans « La lecture » elle écrit et sert de repère pour la lecture en suivant ligne par ligne avec le doigt. Nous remarquons aussi que la main est plus détaillée, vivante que le visage du second plan. Dans « Brosse à cheveux » p 106 la main est au premier plan et elle nous fait entrer directement dans le dessin, elle est au centre et nous attire. Le dessin repose sur une antithèse la main est à la fois créatrice et destructrice. C’est à dire que le pinceau, ici, nommé la « la brosse à cheveux » brosse le portrait d’une femme afin d’en faire ressortir les qualités et les défauts mais aussi le pinceau à pour fonction de faire disparaître la matière qu’il y a en dessous (la feuille) le support, ici, n’est pas une feuille vierge mais une femme. On voit qu’elle s’efface, disparaît peu à peu au contact du pinceau.

Le rapport entre main et visage est cristallisé dans « L’évidence » p 14 de sorte qu’il y a le rejet du visage attaqué par des mains et donc un fragment de visage. Le danger est même prononcé dans le poème d’Eluard sous le mode impératif « Toi tu gardes ton équilibre Malgré les mains malgré les branches ». Dans « Le désir » c’est une main ambiguë, coiffe t-elle ? Caresse t-elle ? Tire t-elle ? A t-elle un aspect menaçant ? Notons cependant l’expression neutre de la femme. Enfin, la relation entre la main et le corps p 65 dans « Pouvoir » nous pouvons dire que la violence est récurrente. La main saisit le sexe de la femme d’une force considérable tout comme dans le texte « saisit au vol » ; « empoigne » ; « ceinturant » ; « doigts robustes » ; « réduit » ; « main dominante » « proie ». C’est donc une main menaçante, ici. Un autre exemple dans « Les sens » p 44 où la posture crochue des doigts est une menace pour le cou. « La peur » p 103 suscite

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