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Le Mal, Artur Rimbaud

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Par   •  24 Février 2013  •  Cours  •  1 901 Mots (8 Pages)  •  854 Vues

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Le mal – Arthur Rimbaud

 Infos globales :

Auteur : Arthur Rimbaud (1854-1891)

Date : 1870

Sujet global : La guerre éclate en 1870 et il dit que c'est le mal.

Il accuse les hommes politiques d'être responsables de la mort des hommes et complice de la religion. Il écrit ce poème en 1870, au moment de la guerre qui met fin au 2nd Empire (guerre contre les Prusse).

Genre littéraire : Poésie réaliste

 Infos sur l’auteur :

Rimbaud né sous le Second Empire (= 2 décembre 1951). Arthur Rimbaud fut un élève brillant ayant eu une crise d’adolescence. Il séchait les cours et errait sur les routes. Il fugua plusieurs fois.

Il a eu une relation d’amitié avec Paul Verlaine. Il écrivait des poèmes « agitées », il s’assagit plus tard. Rimbaud a bouleversé la conception de la poésie. Il n’avait pas d’interdits, de limites. Il fut poète de 15 à 21 ans. Il écrivit énormément de lettres à son ami Paul Demany et à Georges Izambard (son professeur) où il explique qu’il a laissé son imagination guidé ses poèmes. Il ne faisait pas de différence entre son imagination et la réalité.

 Analyse du texte :

l- Structure intéressante du texte

L’organisation interne de ce poème de Rimbaud, fait apparaître une division en deux parties qui correspond étroitement à la thématique du poème : une double dénonciation de la guerre et de la religion.

A) La composition strophique :

Le Mal est composé de quatre strophes : deux quatrains suivis de deux tercets ; c’est un sonnet. Les vers sont des alexandrins. Cependant, ce texte ne suit pas l’usage traditionnel de l’organisation des rimes dans le sonnet : les rimes sont croisées dans les quatrains alors qu’elles sont traditionnellement embrassées ; le jeu de rimes est différent dans les deux quatrains alors que la règle classique exigeait une identité de rimes ; dans les tercets, le distique en rimes plates est placé à la fin du poème alors que traditionnellement, il est situé au début du premier tercet. Ce genre de libertés est cependant fréquent dans la poésie du XIXe siècle. Traditionnellement, dans le sonnet, les deux quatrains forment un tout cohérent, nettement distinct du bloc formé par les deux tercets. Nous allons voir qu’il en est bien ainsi dans Le Mal.

B) La structure syntaxique :

Ce sonnet est constitué par une seule phrase : les quatrains sont composés par une proposition circonstancielle de temps, puis par une incidente ; les tercets, par la proposition principale (suivie d’une cascade de propositions relatives). Dans les subordonnées (quatrains), l'anaphore de la conjonction de subordination Tandis que (v. 1, 5), la reprise de la conjonction par Que (v. 3), ainsi que la coordination Et (v. 6) entraînent la présence de quatre verbes (Sifflent... Croulent... broie... fait), noyaux de subordonnées de temps. Dans la seconde partie de la phrase (tercets), la brève proposition principale - Il est un Dieu - est mise en valeur par le tiret qui la précède. Elle est suivie de trois propositions relatives; les deux premières sont juxtaposées et introduites par qui (v. 9 et 11), la troisième est soulignée par la coordination Et qui la lie à la précédente et par sa place au début du second tercet après un enjambement. À son verbe (se réveille) se rattache une proposition subordonnée de temps introduite par quand, dont le verbe donnent est retardé par deux participes, ramassées et pleurant. Les vers 7 et 8, isolés par les tirets et l'emploi de la 2° personne dans une adresse à la Nature, constituent une sorte de parenthèse sans lien grammatical avec les deux groupes de propositions. Cette structure en deux blocs grammaticaux nettement distincts (les subordonnées de temps / la principale) contribue à faire apparaître la division du poème en deux tableaux distincts : ce qu’on appelle un « diptyque ».

C) La ponctuation :

La ponctuation confirme cette structure. Les points-virgules des vers 2, 4, 6 renvoient à la succession des subordonnées. Dans les tercets, le point-virgule du vers 10 distingue les deux relatives introduites par qui (qui rit..., Qui [ ... ] s'endort). En revanche, la virgule à la fin du premier tercet révèle la rapidité de l'enchaînement entre le verbe se réveille et ce qui précède. Mais l'absence de ponctuation forte traduit la continuité du sonnet. La seule ponctuation forte à l'intérieur du sonnet est le point d'exclamation du vers 8, à l'intérieur du passage entre tirets, mais il n'affecte pas la composition d'ensemble. Cette structure, par la phrase unique, traduit une continuité. Parallèlement, elle distingue nettement deux parties dans le sonnet, reliées par la transition des vers 7 et 8.

D) L’organisation thématique :

L’observation des champs lexicaux suffit à révéler la bipolarisation du poème entre deux thèmes : la guerre (mitraille, bataillons, folie épouvantable, croulent, broient, morts…) et la religion (Dieu, autel, encens, calices, hosannah…). On constate en outre entre ces deux parties du poème un jeu subtil de parallélismes et d'oppositions. Par exemple au niveau des couleurs : les quatrains sont à dominante rouge (crachats rouges, feu, tas fumant, écarlates ou verts) le rouge symbolisant la violence meurtrière. Dans les tercets apparaissent l'or et le noir, exprimant respectivement le luxe du clergé et le deuil des mères. Les verbes révèlent le contraste entre la violence destructrice de la guerre (croulent, broie) et la passivité de Dieu (s’endort) : les hommes s'entretuent, et pourtant Dieu laisse faire. Mais ils indiquent aussi le parallélisme établi par l'auteur dans la dénonciation des pouvoirs : roi qui "raille" et Dieu qui "rit".

II- La dénonciation de la guerre

• Dans

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