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Le Hussard sur le toit, Jean Giono

Fiche de lecture : Le Hussard sur le toit, Jean Giono. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2017  •  Fiche de lecture  •  3 145 Mots (13 Pages)  •  1 949 Vues

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Fiche de lecture:

Le Hussard sur le Toit - Jean Giono

1-  Présentation de l’auteur:[pic 2]

Giono est né le 30 Mars 1895 et mort le 9 Octobre 1970 à Manosque au cœur de la Provence, dans laquelle se déroule son œuvre.

Il naît dans une famille modeste et doit très tôt quitter le collège, en seconde, et travailler, pour aider sa famille, qui occupe une grande place dans son œuvre. D’origine italienne, comme le héros du Hussard sur le Toit, la famille de Giono, et plus particulièrement son père et grand-père, inspirera le récit des aventures d’Angelo.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé. Il a 19 ans. Jean Giono participe aux batailles de Verdun et du Chemin des Dames, où son meilleur ami ainsi que beaucoup de ses camarades sont tués. Cette expérience de la première guerre mondiale le traumatise et il reste marqué par l'horreur de la guerre, les massacres, la barbarie. Il sera un pacifiste convaincu dès lors. En 1919, à la fin de la guerre, il retrouve son travail de banque qu’il a depuis 8 ans. Son père meurt l’année suivante.

Dans les années qui suivent, Giono écrit beaucoup : roman médiéval, poèmes en prose, odyssée, récits et essais brefs. Mais c’est son premier roman, Colline, publié en 1929 qui lui apporte l’attention des critiques. Le succès de son roman suivant, Un de Baumugnes, le décide à devenir écrivain. Giono a alors un style de poète, conteur qui peint une vie accordée à la nature, image qui se confirmera avec les écrits des années suivantes.

En 1931, Le grand troupeau est publié. Ce roman aborde l'expérience de la guerre vécue par Giono. L'idée de troupeau renvoie à la fois à la troupe militaire et au troupeau de moutons, les deux étant mis en parallèle dans le livre, qui met en avant la naïveté et l'insouciance dont faisait parfois preuve Giono et qui auront plus tard des conséquences plus néfastes pour lui. En cette période où l'on commence à sentir la menace d'une nouvelle guerre, Giono commence à agir et à s'engager puis devient plus actif les années précédentes la guerre. Sa position est intransigeante: ni guerre, ni fascisme, ni communisme. Il s'engage à refuser d'obéir en cas de conflit. Giono est alors arrêté pour cause de pacifisme, et détenu pendant deux mois avant de bénéficier d'un non-lieu. A sa sortie de prison, ses livres se vendent mal et les revenus s'en ressentent. On reprochera aussi longtemps à Giono une certaine proximité d'idée avec le régime de Vichy (retour à la terre, à l'artisanat), des "idées" que Giono a depuis longtemps sans pour autant être politiques, comme celles de Vichy. On parlera moins par contre du fait que Giono a hébergé des réfractaires, des Juifs, des communistes. Ou de l'esprit de résistance qui inspire sa pièce Le voyage en calèche, interdite par la censure allemande.

A la libération, Giono est arrêté, le 8 septembre 1944 et incarcéré. Le Comité national des écrivains l'inscrit sur sa liste noire, ce qui l'interdira pendant plusieurs années de publication. Il est libéré cinq mois plus tard, sans avoir été inculpé.

A la fin de la guerre, Giono est un homme blessé, désabusé, victime de l'ostracisme de l'édition qui l'ayant interdit de publication, le prive de tous moyens. Son style d'après-guerre change : Il abandonne les récits allégoriques et le lyrisme pour une ironie acerbe et un pessimisme accru. La nature sera désormais reléguée au second plan, et ses héros s'opposeront à la médiocrité générale par leur courage.

Son œuvre reflète les changements provoqués par cette période troublée et trouve une nouvelle inspiration. Retranché dans le silence et le travail, Giono se consacre tout entier à ses livres. De 1945 à 1951, il écrit huit romans et des récits.

Il travaille sur le manuscrit du Hussard sur le toit qu'il n'achève qu'en 1951. Ce roman connaît un grand succès, il permet à Giono de mettre fin à l'ostracisme dont il a été victime depuis la fin de la guerre de la part du monde littéraire français. Giono se consacre ensuite entièrement à l’écriture sous ses formes les plus variées : textes pour journaux et revues, notes d’audience et essai à la suite d’un procès, pièce de théâtre, roman historique, nouvelles.

Au cours de ses dernières années, son travail est ralenti par des faiblesses cardiaques. Il doit se ménager, renoncer à la pipe, aux déplacements. En 1970, ses forces diminuent; il doit être opéré d'une embolie artérielle et dans la nuit du 8 au 9 0ctobre 1970, Giono meurt d'une crise cardiaque.

        

2- Présentation des œuvres générales:

        Colline, publié en 1929 est le premier roman de Giono et a connu un large succès. Il a une part de réalisme merveilleux, c’est à dire des faits réels qui ont été interprété par les personnages du roman comme surnaturel. En effet, un jeune homme est considéré comme le mal qui a déclenché les malheurs qui accablent un petit village. A la fin du récit il est tué par la population qui pense faire une bonne action.

Un roi sans divertissement, paru en 1947 mais interdit à la vente pour cause de problèmes judiciaire de Giono puis republié en 1949 est un des grands classiques de Giono. Il décrit comment une vie sans divertissement peut rendre un homme avide d’un tel besoin, jusqu’à tuer ou se suicider.

Un autre grand classique de Giono serait L’Homme qui plantait des arbres, paru en 1953 et de renommé internationale. C’est un roman écologiste et humaniste qui laisse à réfléchir sur l’influence des hommes sur la nature et la planète et sur eux-mêmes.

        Giono n’appartient pas à un courant littéraire précis, mais l’on peut voir à travers ses œuvres le naturalisme et pacifisme de l’auteur. Effectivement, la nature est très présente tout au long de ses livres et la description est abondante. On pourrait dire que Giono a participé au courant du réalisme merveilleux mais ce courant n’est pas présent dans toutes ses œuvres. Cependant son style d’après-guerre est caractérisé par une ironie et un pessimisme très fort.

3- Présentation du roman:

        Le Hussard sur le Toit a été publié pour la première fois en 1951 et fait partie du “Cycle du Hussard”, une série de romans concernant le personnage principal, Angelo. Mais c'est en 1946 que Jean Giono entreprend Le Hussard sur le toit. Il mettra cinq ans pour le rédiger et le publier. Six autres de ses romans sont publiés avant qu'il n'en achève l'écriture.

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