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Jean Giono, Un Roi Sans Divertissement, 1947

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Par   •  18 Novembre 2014  •  1 061 Mots (5 Pages)  •  1 321 Vues

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Commentaire de texte

Mme Tim est la femme du châtelain de Saint Baudille. Autour d’elle s’organisent des fêtes familiales dont le narrateur garde le souvenir.

[...] Mme Tim était abondamment grand-mère. Les filles occupaient

aussi des situations dans les plaines, en bas autour.

A chaque instant, sur les chemins qui descendaient de Saint-Baudille

on voyait partir le messager et, sur les chemins qui montaient à Saint-Baudille, on voyait monter ensuite des cargaisons de nourrices et d’enfants. L’aînée à elle seule en avait six. Le messager de Mme Tim avait toujours l’ordre de faire le tour des trois ménages et de tout ramasser. C’étaient, alors, des fêtes à n’en plus finir : des goûters dans le labyrinthe de buis; des promenades à dos de mulets dans le parc ; des

jeux sur les terrasses et, en cas de pluie, pour calmer le fourmillement de jambes de tout ce petit monde, des sortes de bamboulas dans les grands combles du château dont les planchers grondaient alors de courses et de sauts, comme un lointain tonnerre.

Quand l’occasion s’en présentait, soit qu’on revienne de Mens

(dont la route passe en bordure d’un coin de parc), soit que ce fût pendant

une journée d’automne, au retour d’une petite partie de chasse au lièvre,

c’est-à-dire quand on était sur les crêtes qui dominent le labyrinthe de buis et

les terrasses, on ne manquait pas de regarder tous ces amusements.

D’autant que Mme Tim était toujours la tambour-major. Elle était vêtue à l’opulente d’une robe de bure, avec des fonds énormes qui se plissaient et se déplissaient autour d’elle à chaque pas, le long de son corps de statue. Elle avait du corsage et elle l’agrémentait de

jabots de linon. A la voir au milieu de cette cuve d’enfants dont elle tenait

une grappe dans chaque main, pendant que les autres giclaient autour

d’elle, on l’aurait toute voulue. Derrière elle, les nourrices portaient encore

les derniers-nés dans des cocons blancs. Ou bien, en se relevant sur la

pointe des pieds et en passant la tête par-dessus la haie, on la surprenait au

milieu d’un en-cas champêtre, distribuant des parts de gâteaux et des verres

de sirop, encadrée, à droite, d’un laquais (qui était le fils Onésiphore de

Prébois) vêtu de bleu, portant le tonnelet d’orangeade et, à gauche, d’une

domestique femme (qui était la petite fille de la vieille Nanette d’Avers),

vêtue de zinzolins et de linge blanc, portant le panier à pâtisserie. C’était à

voir !

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Nous proposons ici des pistes en deux parties, comme la plupart des élèves le présentent au bac. Trois parties sont bien sûr possibles. Ce plan est constitué d'éléments d'analyse qui permettent de clarifier le texte initial, mais il n'est en aucun cas le modèle absolu du commentaire.

I/ Une figure maternelle exemplaire.

A/ Le centre de la famille.

Le verbe être de la première phrase identifie madame Tim à la maternité, ce que confirme l'emploi de l'adverbe "abondamment.

Les filles sont "en bas autour", comme si madame Tim les protégeait.

Importance des pluriels "les chemins" et des métaphores hyperboliques "cargaisons de nourrices" qui indiquent que la famille gravite autour d'elle.

Les nourrices sont "derrière

...

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