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La souffrance de Donalda

Dissertation : La souffrance de Donalda. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2022  •  Dissertation  •  770 Mots (4 Pages)  •  281 Vues

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Littérature Québécoise        -        Un homme et son péché                        

Premièrement, il est juste de dire que la mort est représentée positivement dans le chapitre VII du roman Un homme et son péché, car, elle termine une vie misérable. D’abord, Donalda n’a reçu aucun amour durant sa vie avec un mari égoïste et incapable d’aimer rien d`autre que son argent. L’extrait qui suit illustre ce fait : « Puis, il présenta à la malade, pauvre femme qui avait tant manqué d’amour, le pain des pauvres et des malheureux » (p. 81). Ensuite, elle veut mourir pour terminer son énorme souffrance. Voici l’extrait qui illustre bien ce fait : « Que c’est triste, mon Dieu! que c’est triste mourir si jeune! Dit-elle, dans un suprême effort. Mais je veux mourir. Venez me chercher, mon doux Seigneur ! » (p. 79). En bref, on en vient à être soulagés que Donalda soit morte, car sa souffrance est terminée. L’auteur s’utilise de l'onomatopée comme figure de style pour décrire l’anxiété et la préoccupation de Bertine pendant qu’elle attend le médecin qui jamais va arriver. Voici l’extrait qui illustre bien ce fait : « Elle n’avait pas soif, mais tachait à noyer son obsession. » (p. 81). Grignon, par le personnage de Donalda, représente la solitude vécue par les femmes de foyer.  Une vie de souffrance et privations que peut les amener à des problèmes de santé mentale comme la dépression. Selon les statistiques du centre intégré de santé et services sociaux du Québec, plus d'un tiers de la population vit ou déjà vécu une dépression, une maladie sérieuse que, pouvant entraîner la mort. Dans l’époque de Grignon, la femme n’avait pas d’espace dans la vie en société et les problèmes de santé mentale n'étaient pas pris au sérieux.

Deuxièmement, la mort de Donalda est représentée d’une façon positive parce qu’elle termine un mariage sans amour. D’une part, elle a épousé un homme qui ne prend pas soin d'elle pour économiser de l'argent. Le fait est confirmé quand Donalda est en train de mourir et Séraphin ne fait pas d’effort dans la recherche d’un médecin : « Je suis allé en ville, docteur n’était pas là. » (p.77).  D’une autre part, Donalda a été privée d’avoir des enfants. Le fait est confirmé par l’extrait qui suit en évoquant sa tristesse : « Elle fit signe que non, comme elle laissait errer son regard dans la pauvre chambre où elle avait tant souffert, sans se plaindre, privée d’enfants, de toute joie maternelle, de toute joie humaine. » (p. 79). Dans l’ensemble, Donalda émet seulement des sentiments de tristesse et de douleur. Lire ce classique en 2022, force-nous à constater que les mœurs ont changé, car de nos jours, si Séraphin avait tenté des avances ou même des gestes forcés, non seulement Donalda n’aurait pas eu à vivre un mariage sans amour, mais elle aurait pu dénoncer le fait qu’elle n’avait donné aucun consentement.

Troisièmement, la mort est une libération pour Donalda. D’un côté, elle sera libérée de lutter contre la faim et des conditions de vie effroyablement dures. Dans l’extrait : « Je suis fatiguée, fatiguée, continuait, Donalda, en balançant la tête. » (p.85). D’un autre côté, Donalda sera libérée d’un épuisement physique ainsi que psychologique. Les extraits précédents prouvent très bien : « Il avait connu bien des misères, et plus d’une mort l’avait impressionné, mais jamais comme celle-ci, qui faisait fondre son cœur de saint homme. » (p.82). En résumé, Donalda sera libérée de toute une vie de souffrance. L’auteur utilise la personnification comme figure de style pour décrire l’ambiance de tristesse dans les dernières heures de la vie de Donalda. « Dans la nuit crue, triste et pesante de novembre que la pluie rendait plus lourde encore, on entendit tout à coup une clochette d’argent qui faisait monter, à intervalles égaux, une note déchirante de la campagne écrasée. » (p.80). À l’évidence, Grignon utilise un procédé linguistique, soit la répétition. Ainsi, il répète des mots « C’est triste » pour donner un effet d’ampleur aux sentiments. L’auteur a utilisé la répétition « fatiguée, fatiguée » pour caractériser le fait qu’elle n`a eu aucun moment de repos pendant sa dure vie de travail et privation. On se désole seulement des terribles souffrances qu’elle a endurées avant d’être libérée de cette vie de désœuvrement et de son mari si froid, comme le froid qui l’a tué.

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