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"La petite fille qui aiamait trop les allumettes" Gaetan Soucy

Dissertation : "La petite fille qui aiamait trop les allumettes" Gaetan Soucy. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 167 Mots (5 Pages)  •  1 062 Vues

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LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES DE GAETAN SOUCY :

EXEMPLE DE POSTMODERNISME

LITTÉRAIRE

par

Mathys Ozanne

Littérature québécoise

601-103-MQ

Groupe 101

Cégep de Matane

8 octobre 2021

Au XXIe siècle, la littérature québécoise est traversée par le courant du postmodernisme. L’une des caractéristiques de ce courant est la recherche d’identité, notamment chez les enfants ou adolescents. Dans de nombreux romans appartenant au postmodernisme, des auteurs comme Gaétan Soucy bousculent le langage des narrateurs en transformant les mots. Cela donne un effet humoristique afin de balancer la gravité de la situation. Cependant peut-on dire que dans le roman La petite fille qui aimait trop les allumettes[1] de Gaétan Soucy, les enfants sont peu affectés par la mort de leur père ? Effectivement, les enfants sont peu affectés physiquement par la mort de leur père parce qu’ils n’ont pas ou très peu de sentiments. À l’annonce du cadavre et devant celui-ci ils n’ont également aucune réaction. Toutefois, à certains moments, les enfants étaient affectés par la mort du père parce qu’ils ressentaient un sentiment de vide.

Les enfants sont peu affectés par la mort de leur père en vue de leurs réactions à l’annonce du cadavre et devant celui-ci au milieu de la cuisine. La fille est restée impassible lors de la plupart des événements. Elle ne comprend pas que quelqu’un puisse pleurer à l’annonce de la mort de son père alors qu’elle-même ne l’avait pas fait. Au moment de sa visite au village, une pure inconnue éclate en sanglots et la narratrice réagit : « Je ne voyais pas comment la mort de père pouvait l’acculer à un chagrin pareil, car enfin papa passait à peu près la totalité de son temps avec nous sur terre, rien ne justifiait que cette pute ait pu s’attacher à lui au point de pleurer à l’annonce de son cadavre, avais-je pleuré moi ? Et pourtant j’étais son fils, vrai comme je suis. [2] » Alice, la narratrice, utilise le pronom personnel « je », lorsqu’elle compare les sentiments de la femme avec ses sentiments à l’annonce de la mort du père. Ce chagrin est provoqué en réalité par le deuil du mari de la femme, mais cette insistance de la part d’Alice permet aux lecteurs d’affirmer que la fille est très peu atteinte par la mort de son père. De plus, cette insistance sur soi et sur le questionnement de la fille révèle bien qu’il s’agit d’un roman du postmodernisme. La fille n’est visiblement pas touchée par la mort de son père, mais qu’en est-il de son frère ? Le fils, tout comme sa sœur, n’est pas effrayé par le cadavre de son père qui se trouve allongé sur la table de la cuisine. La cause de cette indifférence étant liée à une enfance assez difficile, notamment sous les nombreux horions du père, donnés pour des raisons peu valables.  Cela a noirci le coeur des enfants, mais les a endurcis à la fois. Mise en situation : le père est nu : « Frère mit le doigt dans l’orifice sensible pour vérifier si ça s’élargissait assez pour livrer passage à deux poussins comme nous. »[3] La métaphore utilisée par la narratrice « deux poussins » indique bien l’ignorance de deux enfants ainsi que la douceur et la tendresse dont ils devraient faire preuve. Toutefois, ce manque de respect de la dépouille révèle bien l’insensibilité du fils. En somme, la narratrice montre à plusieurs reprises qu’elle est impavide devant la mort de son père. Le frère, malgré les descriptions faites par sa sœur, est resté insensible en ayant un comportement irrespectueux envers la dépouille du père. Cependant, malgré cette insensibilité extérieure ou physique, la narratrice décrit à plusieurs reprises une sensibilité émotionnelle des deux enfants.

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