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Plan De La Princesse De Cléves

Note de Recherches : Plan De La Princesse De Cléves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Août 2014  •  1 918 Mots (8 Pages)  •  911 Vues

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1) Portrait physique :

Il s'agit de la première apparition de Mlle de Chartres, le lecteur s'attend à ce que l'auteur brosse son portrait qui débute traditionnellement avec le portrait physique. Mais le narrateur se contente de reprendre au début de la description le terme « beauté » pour la désigner : « Il parut alors une beauté », « une beauté parfaite » avec l'emploi de l'adjectif hyperbolique « parfaite » soulignant sa grande beauté et « son esprit et sa beauté ». Cela donne l'impression de théâtraliser l'entrée en scène de la jeune femme et la triple occurrence du mot « beauté » traduit l'admiration qu'elle suscite chez les courtisans.

-> idéalisation propre au roman héroïque.

Ce n'est qu'à la troisième phrase de l'extrait (« Son père était mort jeune […] madame de Chartres, sa femme ») que le lecteur comprend qu'il s'agit de Mlle de Chartres et que à la fin de l'extrait que son portrait devient plus détaillé. Ce portrait se fait à partir de la vision du « vidame », c'est donc une focalisation interne. Il se concentre sur les canons de la beauté classique : « blancheur de son teint » qui est un signe de noblesse et de pureté morale, « traits réguliers » qui traduisent l'harmonie du classique et les « cheveux blonds » qui sont souvent associés à l'or et au soleil.

Les dernières lignes utilisent à nouveau des expressions à valeur superlative : « la grande beauté », « ses cheveux blond lui donnaient un éclat qu'on avait jamais vu qu'à elle », « pleins de grâce et de charmes ». Mlle de Chartres semble être un archétype de la beauté féminine. Son portrait physique reste très stéréotypé et vague, il ne permet pas de la singulariser puisque toutes les héroïnes de roman héroïque présentent ces caractéristiques. Ce portrait est encore très éloigné de la précision des romans réalistes au XIXème siècle.

2. Fine fleur de l'aristocratie

Cependant, même si son portrait physique reste très général, le narrateur insiste en revanche sur son identité sociale. En effet, elle est de noble extraction à la cour et est de parenté avec de nobles personnes comme l'indique l'expression « elle était de la même maison que le vidame de Chartres ». Cette idée est reprise avec : « cette héritière était alors un des plus grands partis qu'il y eût en France ». Le nom « héritière » souligne la richesse mais aussi sa jeunesse et sa nubilité. Tout cela préfigure un mariage d'exception.

3. L'importance du portrait moral

En outre, le narrateur s'attache davantage à construire le portrait moral du personnage, ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique. En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue une analepse : le passé de Mlle de Chartres nous permet de comprendre sa personnalité.

Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin étant donné que « son père était mort jeune ». Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes comme suggère l'expression « elle avait passé plusieurs année sans revenir à la cour ». Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable ». Tout cela permet d'expliquer l'admiration et la surprise des personnes de la cour devant Mlle de Chartres et permet au lecteur de saisir sa personnalité.

Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de la perfection en lui dotant d'une beauté exceptionnelle propre aux héroïnes de roman héroïque, en soulignant son appartenance à la haute noblesse et en insistant sur sa vertu. Comme dans la logique du roman d'analyse, elle s'efforce de remonter aux origines de la perfection morale de son héroïne en insistant sur l'éducation que lui a transmise sa mère afin de la préparer à la vie mondaine et de lui enseigner les valeurs de l'« honnête femme ».

II. Une éducation irréprochable

1. Eloge de Mme de Chartres chargée de l'éducation de sa fille

Tout d'abord Mme de la Fayette fait un éloge de Mme de Chartres qui s'est chargée de l'éducation de sa fille et lui a transmis ses valeurs. Elle est présentée comme une femme méritante car elle était seule à élever sa fille après le mort de son époux. Elle abandonne toute vie mondaine pour se consacrer entièrement à l'éducation de sa fille comme l'indique l'expression « elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour », faisant ainsi un sacrifice de soi. Elle consacre toute son énergie à l'éducation complète de sa fille comme le montre l'opposition entre les expressions « elle ne travailla pas seulement à » et « elle songea aussi à ». « cultiver » suggère un travail régulier, patient, long et minutieux. Le narrateur insiste par ailleurs sur ses qualités morales. Elle est présentée comme une femme « dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires ». Le narrateur utilise ici un groupe ternaire souvent associé à l'éloge dans la littérature classique. Elle respecte le long deuil après la mort de son mari en s'éloignant longtemps de la cour. Elle est très fière des qualités exceptionnelles de sa fille dont elle est en partie responsable comme l'indique « extrêmement glorieuse ». L'éloge est d'autant plus appuyé que le narrateur utilise des superlatifs tels que l'adjectif qualificatif « extraordinaire » et l'adverbe « extrêmement ». Ce portrait semble suggérer la perfection morale de Mme de Chartres qui est présentée comme irréprochable.

2. Préparation à la vie de cour et aux risques qu'elle comporte

De

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