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La fatalité par la représentation de la mort

Dissertation : La fatalité par la représentation de la mort. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2018  •  Dissertation  •  850 Mots (4 Pages)  •  506 Vues

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Thèse : La fatalité est représentée par la mort dans les deux poèmes

Argument 1 : La mort est représentée par un oiseau

Sous-argument1 : Représenté par un oiseau chez Saint-Denys Garneau

Sous-argument 2 : Représenté par un corbeau pour Nelligan

Argument 2 : Dans les deux cas, les poèmes terminent par la mort

Antithèse : Les poèmes diffèrent par la provenance de la mort

Argument 1 : Pour Saint-Denys Garneau la mort provient de l’intérieur de lui-même (profiter de la vie avant la mort)

Argument 2 : Pour Nelligan la mort provient de l’extérieur de lui-même (vie ennuyeuse vers la mort)

Synthèse : Malgré la provenance de la mort différente, le résultat est le même, la mort.

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

          Tout d’abord, dans l’œuvre d’Hector de Saint-Denys Garneau et dans celle d’Émile Nelligan, il nous est possible de voir que ces deux auteurs interprètent la mort d’une vision très semblable. En effet, dans les deux textes, les auteurs présentent la fatalité par l’image d’un oiseau guettant la mort. Pour la Cage de l’oiseau de Garneau, cet extrait démontre bien la ressemblance : « L’oiseau dans ma cage d’os/ C’est la mort qui fait son nid ». Et voici  ce qui est de l’extrait des Corbeaux : «J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux/ En pleine lande intime avec des vols funèbres». Nous voyons alors que, dans l’extrait de Garneau, la fatalité est représentée par l’oiseau et dans le cas de Nelligan, celle-ci est interprétée par un corbeau. Ces extraits nous démontrent alors que dans les deux cas, la fatalité est synonyme de mort, car elle est montrer comme signe de libération dans les deux poèmes. De plus, les deux auteurs terminent leurs poèmes avec la mort, utilisant tous les deux la métaphore. Pour Garneau, il écrit ceci : «Il ne pourra s’en aller, Qu’après avoir tout mangé Mon cœur, La source du sang, Avec la vie dedans ». Dans le cas de Nelligan : «Déchirant à large coup de bec,  sans quartier, Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier ». On comprend alors que tous deux se dirigent vers une mort certaine et qu’ils ne peuvent y échapper.

          Par la suite, à travers les deux extraits, la vision est semblable, mais on remarque également une légère différence. En effet, on remarque que la représentation est semblable, mais la provenance de la mort est plutôt différente dans chacun des textes. Pour ce qui est de Nelligan, on y observe une attitude plutôt pessimiste avant la mort. Les difficultés de la vie paraissent dures à surmonter et nous abiment de plus en plus nous menant par la suite à la mort. «Or, cette proie échue à ces démons des nuits, N’était autre que ma Vie en loque, aux sans quartier, Vaste qui tournant sur elle ainsi toujours, Déchirant à large coup de bec, sans quartier, Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier.» De l’autre côté, Garneau exprime cette provenance plutôt positive et semble croire que même si la mort nous guette, on ne peut l’échapper, alors à quoi bon se morfondre sur notre sort. Il vaut mieux profiter de chaque moment. «Lorsque rien n’arrive, On entend froisser ses ailes, Et quand on rit beaucoup, Si l’on cesse tout à coup, On l’entend qui roucoule, Au fond, comme un grelot». L’utilisation du mot ‘’grelot’’ démontre que Garneau tente de profiter de la vie et que l’idée de la mort s’apaise avec des rires. On voit alors que l’idée derrière ces poèmes est un reflet de la vie de ses auteurs. D’une part Nelligan, déclaré comme fou et incarcéré dans un asile jusqu’à sa mort et de l’autre Garneau, tourmenté par une santé fragile.

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