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La corrida

Dissertation : La corrida. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2021  •  Dissertation  •  912 Mots (4 Pages)  •  523 Vues

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Au 19e siècle, des mouvances idéologiques contraires prennent forme au Canada. Des personnalités idéologiquement libérales préconisant l’accès au savoir tentent de jeter les bases d’une vie intellectuelle proprement canadienne. Inversement, certains membres influents de clergé travaillent ardemment à limiter l’essor de cette vie intellectuelle laïque. Conséquemment, des journaux comme Le Canadien et des lieux de rassemblement comme L’Institut canadien seront victimes de censure, notamment par le biais d’emprisonnements arbitraires et de menaces d’excommunication. Tout au long du 19e siècle, Arthur Buies est une voix dissidente forte qui dénonce les dérives du clergé. Dans sa chronique « Cléricalisme et théocratie », publiée en 1964, il fait valoir que le clergé n’est pas au service du peuple. D’une part, le clergé est représenté comme assoiffé de pouvoir. D’autre part, il empêche l’épanouissement du peuple.

D’abord, il est possible de constater que le clergé est représenté comme assoiffé de pouvoir. En effet, il s’allie avec des ennemis du peuple canadien pour maintenir sa domination :

Il y a à peu près un demi siècle, l’évêque Plessis demandait uniquement à la métropole qu’on voulût bien garantir le maintien de la foi catholique en Canada. Dès qu’il l’eût obtenu, et que l’Angleterre vit tous les moyens qu’elle pourrait tirer pour sa domination du prestige que le clergé exerçait sur les masses, le Canada fut perdu. (l. 4-7)

Dans cette citation, Arthur Buies fait valoir que le clergé a trahi ses compères canadiens-français dans le but de maintenir son pouvoir dans la société. Pour ce faire, il s’allie avec une frange de la société, les Anglais, qui ont par le passé désiré l’assimilation des Canadiens-français. Le terme « uniquement » dénote le fait que la seule cause pour laquelle le clergé se bat est la sienne. L’extrait prouve que le clergé cherche d’abord et avant tout à conserver son influence dans la société et que, pour ce faire, il est prêt à trahir les siens. De plus, le clergé manipule la vérité pour en tirer profit. Arthur Buies fait valoir qu’« [o]n ne s’occupe pas de savoir si la vérité est en dehors de ce qu’on enseigne ; à quoi servirait la vérité qui renverserait tout cet échafaudage dogmatique d’oppression intellectuelle ? […] Si l’évidence proteste, la théocratie protestera contre l’évidence. » (l. 27-31) Dans cette citation, Buies pose une question rhétorique qui lui sert à ridiculiser le clergé. En effet, il laisse entendre que la vérité est naturellement contre le clergé, de sorte qu’il a tout intérêt à la nier. Conséquemment, le chiasme qui clôt la citation illustre comment le clergé parvient à manipuler la vérité, à s’en prendre aux faits qui ne lui conviennent pas sans aucun égard pour la vérité elle-même. Tout bien pesé, le clergé tel que Buies le représente est assoiffé de pouvoir, ce qui l’incite à s’allier avec l’ennemi et à manipuler les faits pour maintenir son emprise sur la société. Cette obsession pour le pouvoir de la part du clergé fait en sorte qu’on empêche le peuple canadien-français d’atteindre son plein potentiel.

Ensuite, le clergé empêche l’épanouissement du peuple. D’une part, il le maintient volontairement dans l’ignorance : « En voulez-vous

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