La collection de livres modernes de des Esseintes dans à Rebours de Huysmans

Introduction :

Le duc Jean Des Esseintes, un personnage solitaire et exceptionnelle fuyait Paris et la vie Mondaine, s’éloignait toujours de la nature pour rechercher l’artifice, ce qui reflète l’image de Huysmans qui fuyait le naturalisme ”…” Des Esseintes estimait qu’avec l’artifice nous avons la sensation du réel sans les inconvénients du réel comme nous l’avons déjà vu avec sa salle à manger et son choix pour les fleurs “il aimait les fleurs réels qui ressemblaient aux fleurs artificielles” aujourd’hui nous allons découvrir la bibliothèque de des Esseintes, représentant le lieu fétiche du personnage. et vu qu’”A rebours est un livre sur les livres” comme le dit Julia Przybos nous allons essayer de déchiffrer le message de Huysmans à travers les lectures du personnage de des Esseintes plus précisément comment Huysmans exprime t-il son détachement de l’humanisme à travers la bibliothèque de des Esseintes. pour cela nous nous sommes concentrés sur trois axes : tout d’abord, nous verrons de quelles lectures tente des Esseintes de s’éloigner, ensuite les livres qui le désintéressent et enfin les auteurs qui l’attirent tout en citant pourquoi à chaque fois.

I- premièrement ; des Esseintes s’éloigne de ce qu’il le passionne dans ses lectures pour se laisser ouvrir à d’autres idéologies, comme c’est cité dans ce passage P172 “ il était arrivé maintenant à ce résultat, qu’il ne pouvait plus découvrir un récit qui contentant ses secrets désirs ; et même son admiration se détachait des volumes qui avaient certainement contribué à lui aiguiser l’esprit” Ce qui reflète en quelque sorte Huysmans qui tente de s’éloigner de toutes les idées dont il était liées depuis des années et qui ont fait le principe de ses livres. comme “à vau l’eau et les soeurs vatard”

Ainsi, un des auteurs que des Esseintes ne veut plus lire je cite Balzac qui était autrefois énormément apprécié par le personnage mais qui s’en ai détaché peu à peu avec le déséquilibre de son corps ; P173 “il avait naguère adoré le grand Balzac, mais en même temps que son organisme s’était déséquilibré, que ses nerfs avaient pris le dessus, ses inclinations s’étaient modifiées et ses admirations avaient changé.”

D’abord, des Esseintes change de vision par rapport à Balzac peut être parce qu’il aborde la description de la société de manière presque sociologique dans son oeuvre de la “comédie humaine” principe qui a influencé le mouvement naturaliste qui en ai le prolongement donc Huysmans tente d’exprimer son détachement du naturalisme en reniant tout ce qui est en rapport avec la description de la société et l’utilisation des méthodes des sciences humaines et sociales. Ainsi, le changement d'admirations reflète en quelque sorte Huysmans qui tente de s’éloigner de toutes les idées dont il était liées depuis des années, qui changent désormais, pour laisser place à de nouvelles.

Ensuite, le déséquilibre du corps ici “la névrose” ; la décadence du corps peut référer au mouvement de la décadence qui est le nouveau penchement de l’auteur.

Puis lorsqu’il dit de point de vue artistique P172 “ les écoles n’existait point ; seul le tempérament de l'écrivain importait ; seul le travail de sa cervelle intéresse, quel que fût le sujet qu’il abordat” donc ici Huysmans renie de manière plutôt explicite le mouvement littéraire qu’il suivait pour dire que la réflexion de l'écrivain de manière autonome est plus intéressante.

pour clôturer cet axe nous revenons au fait de s’éloigner de ses passions pour laisser penser à de nouveaux champs, des Esseintes ici met de côté les livres profanes dont il en possédé de moins en moins, afin de se concentrer sur les oeuvres religieuses, nous pouvons remarquer cela dans sa manière de les ranger, P172 “ses livres profanes, posés de guingois sur les tablettes, empiétant les uns sur les autres(...) ce désordre le choqua d’autant plus qu’il contrastait avec le parfait équilibre des oeuvres religieuses, soigneusement alignées(...) la bibliothèque de des Esseintes ne renfermait qu’un nombre singulièrement restreint d’oeuvres laïques, contemporaines” ce qui explique son éloignement de ses passions pour ouvrir son esprit à mieux réfléchir à de nouveaux champs comme nous venons de le citer, mais si nous anticipons nous pouvons relier aussi ce penchement de des Esseintes envers les oeuvres religieuses avec Huysmans qui se convertit plus tard au Christianisme puisque le personnage représente l’image de notre auteur.

II- deuxièmement des Esseintes fuyait Paris et la vie mondaine tout comme Huysmans fuyait le naturalisme et le contemporain ; des Esseintes depuis son départ de Paris il fuyait tout ce qui était en lien avec le contemporain, raison pour laquelle il n’appréciait plus les oeuvres artistiques qui se limitent à la vie moderne et au commun, je cite en P183 ; “Il se souciait peu des affections générales, des associations d’idées communes” ainsi comme nous l’avons cité au début notre personnage ne s'intéresse plus au commun et au naturel je cite en P180 : “des Esseintes, qui en haine du banal et du commun”, ce qui est le reflet de Huysmans qui ne voulait plus travailler sur des personnages communs, il voulait se détacher de toutes les idées en rapport avec l’humanisme je cite le passage suivant P173 “depuis son départ de Paris, il s'éloignait de plus en plus de la réalité et surtout du monde contemporain qu’il qu’il tenait en une croissante horreur; cette haine avait forcément agi sur ses goûts littéraires et artistiques, et il se détournait le plus possible des tableaux et des livres dont les sujets délimités se reléguons dans la vie moderne.” Donc ici des Esseintes non seulement s’éloignait de ses passions comme nous l’avons vu au premier axe mais il n’aimait plus, voir il détestait tout ce qui était en rapport avec la vie moderne ce qui a influencé ses goûts littéraires comme nous venons de citer car il voulait que rien ne lui rappelle la vie mondaine ce qui est de même pour Huysmans qui voulait éviter toute idée se référant à

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