La Visite De La Vieille Dame

La Visite de la vieille dame, 1956, Acte I.

Introduction :

Friedrich Dürrenmatt, était un écrivain et dramaturge allemand du XXe siècle. Il écrivit de nombreuses œuvres dont la pièce de théâtre La Visite de la vieille dame, écris en 1956. Cette pièce de théâtre en scène comme personnage principale, Claire Zahanassian. Elle est composée de 3 actes. Nous allons étudier l’Acte I, de la pièce dont la scène d’exposition. Cette scène va présenter le retour de Claire à Güllen où autrefois elle a été chassée, car elle était enceinte et son mari Ill ne voulait pas reconnaître l’enfant.

Nous allons donc voir comment cette scène d’exposition annonce-t-elle l’intrigue ? Pour cela dans un premier temps nous verrons que Claire est un personnage comique et inquiétant. Nous terminerons par voir l’arrivée inattendue et comique de Claire à Güllen.

I. Un personnage comique et inquiétant

Dans cette partie, nous étudierons la construction scénique du personnage, et que Claire est un personnage autoritaire et cynique.

a. Construction scénique du personnage : la didascalie.

On voit que Claire est une silhouette, un costume, des accessoires, « habillés de noir, aux vêtements amples, avec un chapeau immense, un collier de perles, d’énormes bracelets d’or, parée comme une chasse, L2à4 ». Son excentricité est indiquée par les adjectifs hyperboliques « immense, L3 », « énorme, L3 » et les adjectifs appréciatifs contradictoires qui sont des commentaires de l’auteur : « très femme du grand monde, L4 », « grâce peu commune, L5 »// « grotesque, L5 ». c’est un pur personnage théâtral, l’adjectif « impossible, L4 », indique qu’elle n’est qu’une fiction, une femme comme elle ne peut exister. Elle est accompagnée par trois serviteurs et de nombreux bagages, cela montre qu’elle appartient à une classe sociale élevée, sa richesse. Le « mari n°7, qu’elle appelle Moby, L8 », indique qu’elle est une femme qui collectionne les maris, ceux-ci ont peu d’importance pour elle puisqu’ils ne sont qu’un numéro et que c’est elle qui leur attribue un nom. Ce nom est d’ailleurs proche de celui du valet Boby : tous deux se partagent le même rôle. Les gens autour d’elle ne sont que des marionnettes qu’elle manipule. Elle caractérise son mari par son physique agréable et viril « grand, svelte, moustache noire, L 8 » et son « attirail complet de pêcheur à la ligne, L 9 » lui donne un côté décalé.

b. Un personnage autoritaire et cynique.

Claire parle pour la première fois au chef de train. Celui-ci et le porte-parole d’une forme de norme : l’institution des chemins de fer, qui implique le respect de l’horaire et le respect des règles « on ne tire jamais la sonnette d’alarme, L 14 », le respect des itinéraires « si vous désirez visiter Güllen, L 43 ». Il ne connaît pas Claire et veut donc lui appliquer le même règlement que quiconque « comme tout le monde, L 39 ».Mais justement Claire n’est pas n’importe qui. Celle-ci impose son mode de fonctionnement, elle est au-dessus des lois, « je tire toujours les sonnettes d’alarmes, L13 » est l’exact contraire de la formulation du chef de train. Elle refuse de donner des explications, et au lieu de répondre au chef de train, elle s’adresse à Moby, ce qui montre son mépris pour le chef de train. Mais quand celui-ci insiste, elle l’insulte « vous êtes imbécile, L 33 ». La suite de phrase interrogatives rhétoriques et ironiques « je veux juste visiter le patelin ; est-ce que je

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