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La Littérature Anglaise Au Cours Du Temps

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Par   •  6 Novembre 2012  •  1 676 Mots (7 Pages)  •  1 036 Vues

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Grande-Bretagne : littérature britannique

Cet article retrace l'histoire des œuvres de langue anglaise dans l'archipel britannique. Les histoires littéraires de l'écossais, du gallois ou du gaélique ne seront pas traitées ici. L'anglais, et tout d'abord le latin, furent les langues de l'hégémonie anglaise, Irlande comprise – le cas irlandais sera traité de la conquête anglo-normande (XIIe siècle) à l'aube du XXe siècle, à l'heure de la partition et de l'indépendance de la République irlandaise, avec Yeats et Joyce.

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles

La littérature anglaise est d'une exceptionnelle richesse, nourrie des apports de ses diversités culturelles. Les poètes y sont particulièrement à l'honneur (poète lauréat) mais c'est le théâtre et la création romanesque britanniques qui apportent des contributions majeures à la littérature universelle.

1. Les origines : le vieil anglais et le moyen anglais (VIIIe-XVe siècles)

1.1. Des fragments et une épopée d'inspiration nordique

La destruction des monastères par Henri VIII (1535) a effacé une partie de la mémoire littéraire de l'Angleterre, avec les manuscrits partis en flammes.

L'Histoire ecclésiastique de la nation anglaise (731), du moine Bède le Vénérable, reste la seule œuvre par laquelle le haut Moyen Âge anglo-saxon nous soit connu (Caedmon's Hymn of Creation) avec quelque précision, tandis que le lai de Beowulf (VIIIe-Xe siècles), épopée de plus de 3 000 vers assonancés (où la rime est approximative), permet de comprendre tout ce que le fonds « vieil anglais » doit à ses origines continentales et nordiques.

À ce patrimoine primitif de la littérature anglaise, il convient d'ajouter quelques fragments comme l'Errant (The Wanderer) ou le Marin (The Seafarer), qui datent du VIIIe ou du IXe siècles, ainsi que les œuvres de Cynewulf, Ælfric ou la Vie de Wulfstan et l'œuvre du roi Alfred le Grand, qui préside au renouveau culturel anglo-saxon.

1.2. Le latin, le français et l'anglais, langue populaire

Les invasions danoises, à la fin du Xe siècle, puis la conquête normande, au milieu du XIe siècle, vont marquer nettement la fin des premiers essais littéraires anglo-saxons. Avec les Normands, le français devient la langue des milieux cultivés, tandis que le latin reste la langue des érudits et des gens d'Église.

Langue populaire, l'anglais se transforme, se préparant peu à peu à devenir langue nationale, alors que l'insularité tend à s'affirmer politiquement. Si le trouvère Wace écrit en français, au milieu du XIIe siècle, son Roman de Brut, il se trouve, avant même la fin du siècle, un prêtre anglais, Layamon, pour traduire Brut en vers anglais.

1.3. Le dialecte (l'anglais) devient langue nationale

C'est au XIVe siècle que l'anglais fait son entrée en scène officielle : il remplace le français dans les écoles en 1350, devient langue judiciaire en 1362, et le roi Henri IV l'emploie pour la première fois au Parlement en 1399.

En littérature, Wycliffe (v. 1330-1384), traducteur de la Bible en langue vulgaire, c'est-à-dire en anglais et non plus en grec ou en latin (Vulgate), donne à l'anglais un élan définitif. De cet élan profite William Langland (v. 1332-v. 1400), dernier représentant du vers allitératif dans les trois versions successives de sa Vision de Pierre le Laboureur, vaste poème allégorique et moralisateur.

1.4. Le premier classique, les Contes de Cantorbéry (XIIIe siècle)

Geoffrey Chaucer, Contes de Cantorbéry

Mais le nom qui domine les débuts de la littérature proprement anglaise est celui du poète Geoffrey Chaucer (v. 1340-1400), grand conteur et chroniqueur social de la fin du XIIIe siècle. Imprégné de Boccace, le grand prosateur de l'humanisme italien, il est l'auteur des Contes de Cantorbéry (Canterbury Tales), recueil inachevé de contes qu'il ne put revoir comme il en avait l'intention.

Sa fonction officielle de secrétaire du roi vaut à Chaucer une inhumation dans ce qu'on appellera ensuite le « Coin des poètes » (Poets' corner) de l'abbaye de Westminster, où tous les grands écrivains britanniques finiront par avoir des plaques commémoratives. (Voir aussi la rubrique en ligne Coin des poètes sur le site de l'abbaye de Westminster.)

Les successeurs de Chaucer sont loin d'atteindre la même valeur, et le bilan littéraire du XVe siècle anglais est, en définitive, assez pauvre. On peut cependant citer quelques noms : John Lydgate (v. 1370-v. 1449), Thomas Occleve (v. 1368-v. 1450), John Skelton (v. 1460-v. 1529), et surtout un Écossais, William Dunbar (v. 1460-v. 1530), qui écrit en anglais son poème allégorique, le Chardon et la rose (1503).

1.5. Poésie, épopée et théâtre

De son côté, le roi Jacques Ier d'Écosse (1394-1437) rédige, pendant sa captivité à Londres, son Livre du roi, description romancée de son amour pour la nièce d'Henri IV d'Angleterre, Jeanne Beaufort, qu'il épouse en 1424.

Parallèlement à cette poésie souvent artificielle, une poésie populaire se développe avec les ballades, véritables chansons à danser, comme la Fille aux cheveux bruns.

Au théâtre, les moralités (dialogues entre personnages allégoriques, à intentions morales et satiriques), les interludes (courtes farces) et les mystères (petite pièce sur un thème sacré) sont à la mode. La première moralité anglaise, le Château de Persévérance, date du début du XVe siècle.

La première épopée en prose, la Mort d'Arthur, est due à Thomas Malory (1408-1471) et éditée

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