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La Cour Au Temps De Clovis

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Par   •  20 Octobre 2014  •  1 656 Mots (7 Pages)  •  712 Vues

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I) La localisation de la cour.

La notion d'Etat telle que nous l'entendons à l'heure actuelle, n'existait pas sous les mérovingiens. Le royaume était alors considéré comme un patrimoine familial. Lors des successions, il était divisé entre les fils du monarque, ce morcellement entraînant de nombreuses querelles, voire des guerres ou des assassinats, afin que chacun puisse accroître sa puissance. Le règne de Clovis est caractérisé par l'unité territoriale du royaume (unité réussie grâce à de nombreux conflits et alliances).

Il n'existait pas qu'un palais royal où la cour pouvait s'installer indéfiniment. Plusieurs demeures éparpillées sur le territoire accueillaient des visites temporaires du monarque. Lorsque le roi se déplaçait, la cour entière le suivait, y compris les services administratifs et judiciaires. C 'est un très important convoi qui voyageait de villa en villa. Lors de chaque séjour, ces gens consommaient sur place les produits régionaux entreposés pour l'occasion. Les problèmes de ravitaillement de ce qui constituait un véritable village, étaient ainsi évités. On empêchait par la même occasion la monotonie et l'ankylose de la vie au sein de la cour.

Des villas royales étaient situées à Chelles, Choisy, Epineuil, Rueil, Vanves. Généralement, les palais étaient construits en bordure de forêt. L'approvisionnement en bois était ainsi assuré pour la construction, le chauffage en hiver, la bonne marche des fours divers et la préparation des repas. C 'était le cas pour les villas de Braine, Attigny, Compiègne ou Verberie.

Les palais mérovingiens n'avaient rien des somptueuses bâtisses que l'on pourrait imaginer. En fait, ils ressemblaient plutôt à d'immenses fermes où les rois francs tenaient leur cour. Les habitations royales devaient être de vastes bâtiments élégants sensément à architecture romaine, parfois en bois. Au centre, l'on pouvait trouver le corps principal du logis, lieu de résidence du monarque. Autour de ce bâtiment devaient être implantés les logements des officiers du palais, ceux des chefs de bandes de guerriers qui, selon la coutume germanique, étaient " dans la truste du roi " (c'est à dire qu'ils avaient contracté un engagement de vasselage et de fidélité envers le souverain). Enfin l'ensemble s'achevait par des maisons plus petites, des cabanes destinées au grand nombre de familles qui exerçaient divers métiers liés à la vie quotidienne de la cour. De plus, venaient se greffer sur ces habitations, des bâtiments d'exploitation agricole. Des haras, étables, bergeries accueillaient les animaux. Des granges abritaient le fourrage et l'outillage. Les cultivateurs vivaient dans leurs masures.

Ainsi pouvait-on véritablement parler de village royal regroupant les activités du quotidien et l'artisanat. Le paysan côtoyait l'orfèvre, le guerrier et le prince.

Le palais en lui même était naturellement le lieu principal, le centre politique du " village " royal. Le roi y gardait un coffre de richesses destinées aux dépenses diverses ou pour recevoir les produits de ses activités. Le trésor royal était composé d'objets (d'art ou autres), de bijoux et de pierres précieuses, de pièces d'or et d'argent, issus généralement des pillages des villes conquises (ce que l'on appelait " la part du roi "), des confiscations, des présents offerts par les ambassadeurs ou autres grands personnages. Il comprenait également le produit du fisc, les tributs versés par les peuples vaincus, les revenus des impôts, taxes et domaines. Ces richesses appartenaient au roi en propre. Celui-ci accomplissait en son palais les principaux actes de la puissance royale. Il y convoquait les évêques en synode ; il y recevait les ambassadeurs des souverains étrangers ; il y présidait les assemblées de la nation franque (quand il n'était pas appelé au loin par la guerre).

Autre lieu qui revêtait une importance toute particulière au sein du palais : la salle à manger. On peut supposer que de vastes tables étaient installées dans une grande pièce, considérant le nombre de personnes qui se rassemblaient à chaque repas. Les vassaux et les convives devaient s'asseoir à la table du roi par rang d'âge ou de dignité. L'étiquette avait son importance. Un certain nombre de coutumes venaient également régler le rituel des repas. Les règles de politesse franque voulaient qu 'un invité de marque ne quitte pas le roi sans avoir pris quelque chose à sa table.

Ayant spécifié que les palais royaux étaient de véritables villages, cela laisse supposer que la cour se composait d'un grand nombre de personnes de rangs et obligations divers. Le détail de cette population est révélateur de l'organisation sociale de l'époque.

II) La composition de la cour

La cour au temps de Clovis était composée d'une multitude de personnes qui toutes, étaient attachées au service personnel du roi. Les permanents à la cour étaient qualifiés d'AULIQUES et de PALATINS. Ils bénéficiaient de la protection spéciale du roi, que l'on appelait alors la MAINBOUR., et de ses faveurs. Ce n'était pas gratuit, car en échange, ils devaient remplir un certain nombre de missions civiles ou militaires qui leur étaient allouées.

Clovis ayant été baptisé, son attachement à la religion n'était pas à négliger. Cela laisse présumer de l'importance de la chapelle royale. Des évêques et des

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