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LXXVIII - Spleen

Commentaire de texte : LXXVIII - Spleen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2014  •  Commentaire de texte  •  709 Mots (3 Pages)  •  732 Vues

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LXXVIII - Spleen

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

Projet

On verra de ce texte un commentaire composé en étudiant d'abord la monté inexorable de la crise puis la défaite de l'esprit en proie au spleen.

Commentaire littéraire

I) La montée de la crise

A) Une lente progression vers l'inexorable

- Les quatre premiers quatrains développent une seule phrase qui progresse avec trois subordonnées (3 quand) et aboutit à un paroxysme dans la proposition principale.

- L'anaphore, avec le mot "quand" répété 3 fois, rythme cette progression.

- Par ailleurs, les coordinations "et qui" (vers 3-11), les enjambements continuels, tout cela donne l'impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement.

B) Une atmosphère macabre

- Les impressions que ressent la victime du spleen sont pesantes, douloureuses, de plus en plus malsaines et de plus en plus inquiétantes.

- Le climat est pesant (vers 1), un accent irrégulier tombe sur "pèse".

- Le climat est douloureux (vers 1-16) => les sonorités dominantes sont douloureuses, nasales en "en", sifflantes en "s", l'assonance en "i" est très souvent à la rime.

- L'ensemble ramène à "l'esprit gémissant".

- Le climat est de plus en plus malsain: "jour noir" (vers 4) oxymore inquiétante;

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