LETTRES PERSANES

INTRODUCTION :

Montesquieu est né en 1689, mort en 1755. Montesquieu était un magistrat et écrivain français que les études destinaient à être parlementaire il voyage beaucoup. Il est l’auteur de nombreux mémoires, de romans parmi lesquels : Lettre persanes (1721). Les Lettres Persanes est un roman épistolaire écrit en 1721. L’éditeur présente son livre comme un recueil de lettres fictives de Persans qui l’aurait recueilli chez lui. Les deux personnages principaux sont deux riches persans : Uzbek et Rica. Ils ont quitté Ispahan en Perse pour se rendre à Paris et y découvrent les parisiens, leurs opinions politiques et religieuses. Sentiment d’étonnement éprouvé. Cela permet d’éviter la censure. C’est une manière indirecte de critique la société française qu’utilise Montesquieu. Leur séjour s’étend sur une dizaine d’années de 1711 à 1720. Ils écrivent beaucoup pour raconter ce qu’ils observent à leurs proches restés en Perse et aussi à leur ami Rhédi qui voyage en Europe. Ils observent les mœurs occidentales. Montesquieu va comparer deux mondes : l’Orient et l’Occident. Ce thème est très répandu au 18ème siècle.

Le sujet que nous allons étudier est en quoi Les Lettres Persanes est un roman ? Ainsi qu’un roman double ?

Un roman est un long récit en prose, qui met en scène des personnages de fiction, engagés dans des aventures imaginaires, parfois présentées comme réelles. C'est aujourd'hui le genre littéraire le plus populaire, si vaste qu'il se subdivise en d'innombrables sous-genres (roman policier, d'aventures, de science-fiction, d'espionnage, d'apprentissage, réaliste, etc.).

Un roman double ou enchâssé est un roman avec deux ou plusieurs histoires emboité, mais qui font parti de la même histoire. Il est le plus souvent distingué par ses différents narrateurs.

Pour pouvoir répondre à ses différentes réponses nous utiliserons de grands axes tel que : I - Un roman.

II - Un roman double. I – Un roman

Les Lettres persanes de Montesquieu est tout d'abord un roman, plus précisément un roman épistolaire. C'est à dire un récit qui se compose de la correspondance entre plusieurs personnages. Cela donne au lecteur l'effet de réel où il a l'impression de s'introduire dans l'intimité des personnages. Les personnages racontent leurs découvertes, confient leurs émotions, entretiennent un dialogue écrit. Les romans épistolaires sont utiles pour rapporter directement un témoignage, un sentiment ou pour mettre en place un jeu de séduction. Souvent les intrigues se croisent avec l'interception de certaines lettres, celles qui sont secrètes et celles qui sont volées. Leurs échanges font avancer l'action.

Montesquieu a contribué à la naissance du roman épistolaire, il a d'ailleurs écrit : « Mes Lettres persanes apprirent à faire des romans en lettres ». De plus, ce roman épistolaire est de type polyphonique, c'est à dire que Montesquieu a combiné les voix de divers épistoliers. Grâce à ce procédé, il crée une structure complexe et souple où on trouve plusieurs points de vues avec des diversités de tons. Pour conclure, on y trouve « un regard pluriel ».

Cependant, quand le livre fut publié, les personnes ne le considérait pas comme un roman.

Plus tard, on comprend qu'il comporte bien les caractéristiques principales romanesques.

Le roman est constitué d’événements qui s'organisent en plusieurs étapes : la situation initiale, l'élément perturbateur, les péripéties et la situation finale.

De surcroît il y a bien des personnages principaux qui sont appréhendés par leur identités, leur psychologie ou bien leurs rôles qu'ils jouent dans le roman.

Pour finir, on y trouve bien les cadres temporelles et géographiques. En effet l'histoire se déroule sur une huitaine d'années le temps de leur voyage en Europe.

De plus, il comporte des procédés d'écritures qui correspondent au roman que l'on peut voir dans les lettres LXIV, LXV, CXLVII à CLXI :

Dans la lettre CXLIX, Narsit dit à Usbek : « Hier, un esclave vint, au milieu de la nuit, me dire qu'il avait trouvé un jeune homme dans le sérail. Je me levai, j'examinai la chose,et je trouvai que c'était une vision. » Ici, Montesquieu utilise un retour en arrière avec le nom « Hier ».

Dans la lettre CLVI, Roxane écrit à Usbek : « Ce qui me console, c'est que tout ceci ne durera pas longtemps, et que ces peines finiront avec ma vie. Elle ne sera pas longue, cruel Usbek : je ne te donnerai pas le temps de faire cesser tous ces outrages. » Quelques jours plus tard, Roxane s'est suicidé. On remarque que Montesquieu a anticiper en racontant un événement ultérieur.

Dans la lettre CXLIX, Narsit écrit à Usbek : « Le grand eunuque vient de mourir ». Le fait que ça soit la première lettre de Narsit nous donne un sentiment d'imprévu, de plus il n'explique pas les circonstances de la mort de l'eunuque ce qui nous fait sauter une période, qui est assez importante. On appelle ça une ellipse. Grâce à ce procédé, on se pose pleins de questions sur sa mort et ce qu'il s'est passé pendant ce temps.

Dans la lettre LXIV, le chef des eunuques noirs résume des événements marquants qui ont duré longtemps en quelques lignes, c'est ce qu'on appelle un sommaire.

En conclusion, les Lettres persanes est un roman épistolaire de type polyphonique où les divers narrateurs s'amusent à multiplier les points de vues, relativiser les jugements émis par les personnages. Cela brouillent les pistes et laissent l'esprit du lecteur se transgressé à travers les différentes pensées des narrateurs.

II - UN ROMAN DOUBLE (ENCHASSÉ)

Dans ses «Quelques réflexions sur les Lettres persanes» qui sont placées en tête, Montesquieu annonça que, dans un roman par lettres, «les sujets qu'on traite ne sont dépendants d'aucun dessein ou d'aucun plan déjà formé», que «l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale à un roman.» Il montra son souci de différencier l'étonnement des Persans et l'idée d'examen ou de critique qui s'ajoutait

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