LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

LE BANQUET AU MOYEN AGE

Commentaire de texte : LE BANQUET AU MOYEN AGE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 326 Mots (6 Pages)  •  1 111 Vues

Page 1 sur 6

1.1

Le document 1 « Le Banquet Chrétien au Haut Moyen Age » est l’extrait d’un article rédigé par Jacqueline Voisinet de l’Université de Provence, en 1996. Ce texte à but informatif et explicatif relate la symbolique du banquet au Haut Moyen Age à travers un récit historique. L’idée directrice est plus d’informer et expliquer la fonction du banquet que d’en détailler la forme.

Introduit par le rappel de la fonction évidente de démonstration de puissance à travers un banquet, Jacqueline Voisinet nous apprend que la générosité en est également une de ses valeurs essentielle.

Elle puise dans un récit de Grégoire de Tours dans son « Histoire des Francs », l’exemple d’un récit, qui comme une fable aura une morale sous-jacente.

L’histoire veut qu’un riche Barbare achète un esclave, dont son principal talent est la création et la réalisation de repas digne d’un roi. Le maître ordonne la confection d’un repas somptueux en l’honneur de sa famille et ses amis. L’esclave s’exécute et la réussite de ce banquet lui vaudra tous les honneurs car il aura permis à son maître de faire valoir sa puissance et générosité auprès de ses invités.

Au Moyen Age, les banquets n’ont pas pour fonction principale de s’alimenter, malgré l’abondance des mets. Dans un premier temps, l’initiateur montre sa force à travers l’élaboration fastidieuse d’un banquet. Avec l’appui de ses esclaves, le maître met tout en œuvre pour la préparation d’un banquet dont le mot d’ordre est « générosité ». Plus le banquet est somptueux, semblable à une tablée royale, plus cela montre la générosité et la notoriété de celui qui reçoit. Dans un deuxième temps, à cette époque, le banquet s’inscrit dans un système relationnel et social des puissants. A travers ces tables royales, existe une intention de rassembler famille et amis. Un évènement qui permet de renforcer les relations, ou apaiser les tensions. Cet usage s’inscrit dans la pratique aristocratique du don, le festin,  et du contre don, les cadeaux reçus en reconnaissance. Ces échanges ont pour fonction finale de marquer les statuts et les conditions sociétales de chacun.

1.2

Le second document nous présente un texte littéraire. Un extrait du roman « L’Assomoir » écrit en 1877 par Emile Zola, dont est présentée ici une version rééditée en 1978 par les Editions Folio Gallimard. Trois longs paragraphes rédigés  l’imparfait, inscrit ce texte dans un type essentiellement descriptif.

L’intention de l’auteur à travers un vocabulaire riche en adjectif, succession de verbes et un champ lexical autour du festin, nous plonge au cœur d’une réunion festive à la fin du XIXème siècle dans un milieu ouvrier. Au-delà de la présentation du lieu, du comportement des convives, on constate une longue description du plat servi et la manière dont il a été englouti et arrosé. Cependant le texte est ponctué de quelques phrases narratives, au passé simple, pour nous rapporter des faits précis et brefs. D’un point de vue externe, l’auteur décrit une scène précise au cours d’un repas festif organisé par Gervaise, une blanchisseuse à l’occasion de sa fête au mois de juin.

La description commande au moment du service du cinquième plat qui clôture le festin : l’oie rôtie. Introduit par l’adverbe « Pourtant » on constate dès le premier paragraphe, que l’oie découpée arrive après une succession de plats tous aussi copieux, comme la blanquette et l’épinée, cités en fin de ce même paragraphe. Les invités prennent le temps d’admirer l’oie grasse et généreuse. Le temps s’écoule lentement, comme la digestion des plats précédents pour continuer à se goinfrer. Une ambiance chaude et conviviale, rustique même, sans protocole, définit ce repas festif. Les invités, engoncés dans leurs vêtements du fait d’avoir beaucoup mangé, se mettent à l’aise, les femmes dégrafent leur robe.  Un repas sans retenue, ni dans l’abondance, ni dans l’exubérance. Coupeau, ouvrier zingueur et mari de Gervaise clame tout haut sa joie et fierté d’accueillir des invités chez lui. L’orgueil l’envahi, il ouvre les portes donnant sur la rue pour ébahir ses voisins. La fête est pareille à un mariage.

Dans le second paragraphe, le narrateur s’applique à décrire quelques des quatorze convives et en particulier Gervaise. Des métaphores ramènent l’humain à son instinct animal. L’oie n’est pas dégustée, mais dévorée, engloutie. Chaque partie de l’oie à sa destinée et se voit distribuée en fonction de l’âge, du sexe ou lien privilégié : la carcasse pour les dames, le cou pour la mère de Coupeau, les morceaux de choix pour les hommes. Mais au-delà de cet acharnement reflété par un champ lexical bestial, le repas prend des allures de Sacré. Tout d’abord on n’oublie pas d’inviter « le pauvre », qui arrondi la table au chiffre 14, en rassurant les superstitieux, en mémoire de Jésus trahit par un de ses apôtres après le banquet qui les réunissaient. Ensuite, l’oie, synonyme de pureté et naïveté par son plumage blanc, guérit les maux, alors on en mange à se rendre malade. Au final, tout le monde mange avec excès pour conjurer le sort du quotidien synonyme de privation. Chacun profite avec frénésie de ce festin soit en prévision des jours de disette, soit pour se rassurer qu’un jour ils pourront égaler la générosité de Gervaise.

...

Télécharger au format  txt (8.4 Kb)   pdf (95.9 Kb)   docx (11.2 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com