L'évolution de la femme à travers le personnage d'Iriook

Deuxièmement, l’évolution de la femme à travers le personnage d’Iriook est montré par la façon qu’elle s’exprime et qu’elle donne son opinion sur des choses. On voit que tout au long du roman, c’est l’homme qui prends les décisions. Dans les cultures Inuits, la femme ne sert qu’à mâcher les peaux, à s’occuper de la famille et à cuire de la nourriture. Les hommes s’occupent des décisions et des tâches masculines. Dans les tribus, ce sont eux qui gèrent et qui, en groupe, construisent des lois. Aucune femme n’a jamais données d’opinions. En premier lieu, vers la fin du roman, elle décide de garder la fille qu’elle met au monde alors qu’Agaguk n’est aucunement en accord. Il veut même la tuer. Iriook exprime le fait qu’elle veut garder sa fille et qu’il ne décidera point s’ils la gardent ou non. Des ordres lui sont donnés et celle-ci utilise même la violence pour se faire claire :
                               << -Agaguk!      Il s’immobilisa. L’enfant contre lui ne bougeait
                               toujours pas. Il tourna la tête. La femme était assise.
                               Carabine à la main, elle le tenait en joue.    –Maintenant, dit-elle
                               fait la respirer. >> (p.352)
En second lieu, lors de la visite des Blancs à la hutte d’Agaguk, Iriook s’est exprimée pour défendre son homme en se foutant complètement de ce que lui ou les blancs pensaient. Elle avait même menti sur l’identité qu’il portait afin de le protéger. Pourtant, elle a toujours eu peur d’eux. Malgré cette phobie et ces conditions de femme, Iriook n’a eu aucune misère à s’exprimer devant eux. :
                                << Je ne sais pas. Je te l’ai dit. Agaguk a quitté son village. Il a
                                cessé d’être le fils de la tribu. Il n’est plus le fils de la tribu. Il
                                n’est plus le fils de Ramook. Il n’existe plus. >> (p.274)
Dans cette citation, une forme de phrase négative montre qu’Iriook cherche à repousser les idées données par les Blancs. Elle s’oppose complètement aux arguments. Ils essaient ici de trouver le vrai Agaguk mais cette négation vient rejeter son identité en disant qu’il n’est plus qui il était auparavant. En bref, l’évolution est observée en Iriook lorsqu’elle s’affronte à Agaguk pour garder sa fille et lorsqu’elle défend son homme devant les Blancs. (Allison Placido)

Pour conclure le tout, l’évolution du rôle de la femme à travers le personnage d’Iriook dans le roman québécois Agaguk d’Yves Thériault est justifiée par les tâches que la femme effectue comme la construction de l’igloo et la chasse ainsi que par la façon qu’elle s’exprime lors de la décision prise sur la garde de sa fille et lorsqu’elle défend son homme devant les blancs. Le roman Agaguk est commun au roman Oralité et gestualité de Carmen Boustani où l’on retrouve aussi les différences entre les hommes et les femmes.

                                 
                             

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