L'écriture et le langage

Synthèse

L'écriture, et par extension la lecture, sont intimement liées à l'oral. Il n’est donc pas étonnant que l'on ne puisse commencer à lire et à écrire qu'après avoir acquis le langage. Le dossier que nous allons étudier est composé de cinq textes. Le premier texte est un extrait de l’ouvrage autobiographique intitulé Les mots publié par Jean-Paul Sartre en 1964 aux éditions Gallimard. Le second texte est un extrait de l’essai Comme un roman de Daniel Pennac paru en 1992 aux éditions Gallimard. Le troisième texte est l’extrait du roman d’Annie Ernaux, intitulé Les armoires vides publié chez les éditions Gallimard en 1974. Le quatrième texte est l’extrait de l’ouvrage de Gérard Chauveau et Eliane Rogovas-Chauveau intitulé A l’école des banlieues paru en 1995 aux éditions ESF. Enfin le dernier texte est un extrait d’une conférence donnée en 2005 par Mireille Brigaudiot intitulée « Conquête progressive de l’écrit » et publiée sur le site ZEP 89. A travers ces documents nous allons donc nous questionner sur ce qui peut favoriser l’apprentissage de la lecture chez l’enfant et au contraire ce qui peut la freiner. Nous verrons dans un premier temps les outils qui peuvent servir à favoriser l’apprentissage de la lecture et en second temps ce qui peut l’entraver.

Dans le texte 1, la curiosité de Jean-Paul Sartre va le pousser à vouloir apprendre à lire. Cette envie d’apprendre à lire chez un enfant est importante puisqu’elle lui sera bénéfique dans sa scolarité. Dans le texte 1, Jean Paul Sartre est âgé de 4-5 ans quand il veut apprendre à lire, ce qui est relativement tôt car en règle générale les enfants commencent à apprendre à lire entre six et sept ans. L’enfant est autonome et veut apprendre à lire. L’ignorance d’un enfant qui ne sait pas lire le conduit à envier le lettré, en effet dans le texte 1, Jean Paul Sartre est « jaloux » de sa mère qui sait lire. Dans les textes 1 et 3, on retrouve la notion de « joie » lorsque l’enfant sort de cet « obscurantisme » de ne pas savoir lire, c’est une explosion de bonheur et de fierté. C’est un grand pas dans la vie d’un enfant. En effet dans le texte 3, Daniel Pennac est fier car il a réussi à décrypter le mot maman, ce qui était pour lui des « boucles et des ronds », il le comprend désormais et cela lui sera acquis. Dans le texte 8, l’auteur dit qu’il faut que l’enfant soit conscient que ce qu’il écrit a un lien avec « le fait qu’il parle », comme dans le texte 3 où l’enfant comprend que ce qu’il a écrit signifie quelque chose oralement. L’enfant comprend peu à peu que ce qui se dit à l’oral peut s’écrire et vice versa. Dans le texte 1, le fait de sortir de cette ignorance va permettre à Jean Paul Sartre de ne « jamais gratté la terre ni quêté des nids » en l’occurrence cela va lui permettre de ne pas vivre dans la pauvreté, d’avoir un travail. Le lettré peut s’en sortir et avoir une vie convenable alors que l’analphabète sera contraint de vivre comme un paysan.

Dans le texte 1, ce qui peut aider un enfant dans l’apprentissage de la lecture est de lui raconter des histoires, cela lui permet d’apprendre des nouveaux mots et cela le fait voyager dans un autre monde qui est l’imaginaire. Jean Paul Sartre a des souvenirs très précis puisqu’il dit que sa mère lui racontait ces histoires lors du bain. Dans le texte 4, l’apprentissage se fait au travers de la maitresse d’école qui « parle très lentement » afin d’être comprise par ses élèves. Le vocabulaire que celle-ci emploie va être enregistré dans la mémoire des enfants et réutilisé dans la vie quotidienne. C’est pour cela que l’enseignante parle clairement et distinctement.  Lors de l’apprentissage de la lecture, l’enseignante fait répéter aux élèves les différentes syllabes « p-a, pa » qui leur serviront plus tard pour lire. Dans le texte 5, les enfants dits de milieux favorisés auraient plus de facilité dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.  En effet l’aide qu’apporte un adulte est primordiale pour apprendre et progresser. L’élève qui n’a pas compris demande à ses parents de lui expliquer et c’est là que leur rôle est important car l’enfant va mémoriser ce qui va lui être inculqué. L’aide d’un adulte ou simplement de quelqu’un d’un peu plus âgé comme un frère ou une sœur va permettre à l’enfant de progresser dans cet apprentissage. Il fait également le lien dans sa tête avec les lettres qu’il connait déjà, des dessins qu’il voit pour constituer le mot.

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