LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'albatros, spleen et idéal, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1859.

Commentaire de texte : L'albatros, spleen et idéal, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1859.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 156 Mots (5 Pages)  •  2 160 Vues

Page 1 sur 5

L’albatros

Commentaire composé

L’albatros, est un poème extrait de « spleen et idéal », première partie du recueil « Les Fleurs Du Mal », publié en 1859 de Baudelaire. Ce poème a été inspiré à Baudelaire lors de son voyage aux Indes, qui s’est finalement arrêté à l’île Maurice et n’a duré que six mois. Il s’agit d’une scène de vie en mer dans laquelle les hommes s'ironisent des albatros. Mais au- delà de cette scène, se cache une valeur symbolique à cet oiseau, que Baudelaire désire nous montrer. Quelle est cette valeur ?

Dans un premier temps, nous analyserons « L’albatros, un sujet de moquerie » puis nous conclurons avec « la valeur symbolique de l’albatros ».

En premier lieu, Baudelaire décrit l’Albatros comme étant un sujet de moqueries, et met en relief l’analogie entre les albatros et le milieu marin. L’albatros, est un oiseau marin et évoque une scène en pleine mer. En effet, le champ lexical du milieu marin (mers, navire…) et les rimes en « mer » et « amers » situent l’extrait et valorisent le contexte maritime .Aussi la majesté et la royauté de ces oiseaux est mise en évidence par l’intermédiaire des périphrases (vastes oiseaux de mers, rois de l’azur, prince des nuées…). En effet, la désignation de l’albatros est parfois par l’intermédiaire de substituts positifs « rois de l’azur, prince des nuées... », Mais les éléments négatifs sur cette créature prédominent, et sont disposés en paire de complémentarité « gauche et veule, comique et lait, maladroits et honteux... » Et cela pour donner plus d’importance au sentiment de pesanteur. Toutefois, les adjectifs (vastes, azur..) s’appliquent tout aussi bien sur les albatros que sur le milieu marin, nous remarquons ainsi la symbiose entre l’albatros et la mer. Cependant, l’albatros appartient aussi au monde céleste, et semble s’identifier plus à lui qu’au monde marin. Les allitérations en L et S suggèrent l’harmonie du vol et le glissement du navire sur l’eau donc un lien de complémentarité relie les deux mondes auxquels appartient l’albatros. (Les deux sphères céleste et maritime). Et enfin, l’adjectif indolent, souligne la douceur des albatros en tant que compagnons de voyage.

De même, Baudelaire montre la cruauté des marins. Ces derniers sont gardes dans l’anonymat dans le poème. Ils sont indifférenciés puisqu’ils forment le même groupe. « Les hommes d’équipage ; l’un ; l’autre » (vers 1- 11-12). De plus, le poète a mit en évidence la cruauté répétitive des marins en utilisant l’infinitif « s’amuser ». Aussi on trouve l’enjambement du vers 2 qui met davantage en relief leur brutalité « prennent » ; « agace ; mime » (vers 11-12) avec aucune justification pour leur comportement. Ainsi, les verbes d’action utilisés par le poète, « laissent piteusement, ont déposes... » Montrent la domination des albatros par les marins tout en restant passifs.

Egalement, Baudelaire a esquissé la déchéance des albatros. En effet, l’Albatros se trouve grandiose dans son milieu céleste, tandis que sur terre, il traine ses ailes. Il a décrit leur maladresse une fois sur le sol. On remarque de nombreuses antithèses qui montrent le contraste entre la majesté des albatros dans les airs et leur piteux aspect au sol « ces rois de l’azur / maladroits et honteux ; voyageur aile / gauche et veule ; naguère si beau / comique et laid » (vers 6-9-10). Baudelaire a aussi utilise des adjectifs dépréciatifs

...

Télécharger au format  txt (7.1 Kb)   pdf (44.5 Kb)   docx (10.5 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com