"L'Automne", Alphonse de Lamartine

“L’Automne”, Alphonse de Lamartine

Quel est l’enjeu de ce poème ?

Le poème “l’Automne” est extrait du recueil “Méditations poétiques” écrit par Alphonse de Lamartine en 1819. Ce poète fait partie du mouvement littéraire du Romantisme du XIXème siècle qui s’oppose au Classicisme. Ses thèmes principaux sont le lyrisme, l’expression des sentiments personnels, et l’amour de la nature. Ce poème insiste sur la tristesse de l’auteur qui a perdu Elvire, sa bien-aimée, “trop tôt disparue”.

Relation entre le poète et la nature

La nature est l’interlocutrice, la complice et le rejet de l’âme du poète.

Lamartine rend hommage à la nature ; il la décrit à travers les notations de couleur et de lumière qu’il emploie : “verdure” (v.1) ; “feuillages jaunissants” (v.2) ; “soleil pâlissant” (v.7) ; “faible lumière” (v.7) ; “obscurité des bois” (v.8). En effet, le discours du poète est élogieux. Il éprouve une admiration envers cette nature, il la “contemple” (v.16). L’apostrophe “belle et douce nature” (v.17) et l’adverbe d’intensité “si” répété trois fois (v.19-20) accentuent ce point. On retrouve alors un paradoxe : le poète évoque sa mort au sein de la nature mais il prend plaisir à s’y promener. De plus, il utilise la nature comme décor symbolique mais encore plus important, il l'humanise et lui donne une âme par de multiples personnifications. Elle est pour lui une confidente. Il invoque un lien d’amitié : “C’est l’adieu d’un ami” (v.11). La nature personnifiée se présente comme un refuge maternel et protecteur. L’auteur exprime son besoin d’entrer en contact avec elle pour méditer et se livrer à ses pensées : “Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire” (v.5).

Enfin, la nature est un miroir dans lequel Lamartine se repère ; elle reflète son âme. Ceci renforce leur complicité.

Sentiments contradictoires du poète

Le spectacle de l’automne inspire au poète des sentiments divers. Il exprime premièrement sa souffrance morale. Il parle de sa “douleur” (v.4) ; “pleurant” (v.14) ; “l’espoir évanoui” (v.14) ; “triste” (v.32). L’auteur utilise une antithèse au quatrième vers pour relater deux sentiments moraux contradictoires : la “douleur” et le plaisir (“plaît”). Les répétitions de “Peut-être” aux vers 24,25 et 27 prouvent l'hésitation qu'éprouve Lamartine.

Pour illustrer sa très vive souffrance, il utilise une métaphore filée : la vie est représentée par l’image du calice. Le poète souhaite “vider jusque’à la lie” (v.21) et donc aller au bout de sa vie. Le “nectar” (v.22) et “les gouttes de miel” (v.24) représentent les bons moments de la vie ; le “fiel” représente les mauvais, notamment la perte d’un être cher. Cependant, l’auteur croit l’amour encore possible. On voit, à travers les vers 27-28, renaître un sentiment d’espoir chez Lamartine. La forme interrogative, présente dans la strophe 7, traduit le doute teinté d’espoir qui l’envahit. En outre, il est partagé entre l’envie de mourir et l’envie de vivre. Ainsi, l’auteur

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