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Le Lac, Alphonse de Lamartine

Commentaire de texte : Le Lac, Alphonse de Lamartine. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  1 005 Mots (5 Pages)  •  1 591 Vues

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Dans le premier quatrain, le poète exprime son désir d’arrêter le temps qui fuit : la présence de deux participes passés (« poussés », « emportés ») donne une impression de crescendo, et la présence des deux termes « éternels » et « sans retour » montre que le temps passe, inexorablement. C’est la contemplation du lac qui fait naître cette réflexion, et le souvenir l’envahit. Il est submergé par ses états d’âme. La vague de ses sentiments le recouvre (vers 1 : allitération en « v »). La présence de participes passés montre à quel point l’homme n’a pas de prises sur la fuite du temps. Il est emporté par le temps comme il le serait par une vague. Au vers 3 et 4, le poète utilise une métaphore qui sera filée dans tout le poème, métaphore sur le temps, sur la vie comparée à un fleuve qui emporte les hommes (« océan des âges »). Il y a un effet de rupture vers 4, dans le rythme du quatrain (on passe d’alexandrins à hexasyllabes). Ce choix est justifié par la volonté, de la part de Lamartine, de mettre fin à la fuite du temps. Il y a aussi un effet de rupture dans l’expression « jeter l’ancre », où on l’on trouve un verbe violent qui montre son désir d’arrêter son navire avant que le fleuve ne le conduise à la mort.

Dans le deuxième quatrain, « Ô lac » est un soupir, une apostrophe qui est une adresse au lac personnifié. En effet, le poète le prend pour confident. La nature est source de consolation pour l’homme. Au vers 5, on note l’euphémisme « finir sa carrière », au lieu de « toucher à sa fin », renforcé par « à peine », qui montre que le poète n’accepte pas que le temps s’en aille. À la césure du vers 6, « chéris » est utilisé pour qualifier les flots. Or, on s’attendrait à ce qu’il qualifie la femme : le poète transpose sur la nature les sentiments qu’il éprouve pour Elvire. « Elle » est une diérèse qui met en valeur le pronom personnel qui représente la femme aimée. Il étire le mot comme pour combler son absence. Dans les vers 7 et 8, l’exclamation montre l’exaltation des sentiments du poète, regret, désir de retrouve l’absente. La solitude dont il souffre se voit particulièrement au vers 7, puisque le mot "seul" est situé à la césure. La répétition du verbe s’asseoir (vers 7 et 8, toujours) semble avoir pour but de rapprocher les deux personnages, comme si le poète mimait un rituel qui aurait pour objet de faire revenir (ou revivre) l’absente.

Au troisième quatrain, notons le déchaînement de la nature dans les trois premiers vers : le champ lexical de la violence (« mugissais », « brisais », « déchirés », « jetait ») montre la nature déchaînée. Au vers 10 et 11, une anaphore de « ainsi » est employée pour insister sur le souvenir autrefois heureux, et qui fait maintenant souffrir. La fusion des sentiments du poète (exaltation et excitation) et le déchaînement de la nature, du lac, montre l’harmonie entre eux deux. C’est pour ça que Lamartine le prend pour confident. Il y a une forte opposition entre les éléments déchaînés du lac et la douceur de la femme, exprimé au vers 12, renforcés par l’alitération en « s ». Dans les vers 11 et 12, on peut deviner un syllogisme implicite : en effet, la présence de la jeune femme semble calmer le lac. Or, il y a une communion entre le lac et le poète : donc la jeune femme apaise le poète.

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