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Jean Giono Colline

Commentaire de texte : Jean Giono Colline. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 529 Mots (7 Pages)  •  1 688 Vues

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        Jean Giono est un écrivain français du XXe siècle. Durant sa vie se forme autour de lui le « mouvement du Contadour », un mouvement pacifiste. Ses ouvrages sont, pour la majorité, axés sur la vie en province et dépeignent une grande imagination ainsi qu'un penchant pour la civilisation grecque.les trois ouvrages qui marquent officiellement ses débuts dans l'écriture sont : Colline, Un de Baumugnes et Regain datant de 1929 à 1930. Ce qui est frappant dans la façon dont Giono décrit la nature dans ses récits, c'est qu'il la perçoit comme étant magnifique mais impitoyable, dévastatrice et épuratrice à la fois. C’est notamment le cas dans le texte que nous allons étudier, provenant de son court roman Colline écrit en 1929. Dans ce roman, d'un genre nouveau, un hameau doit expier les crimes que les hommes ont commis contre la Terre. Ce genre littéraire se teinte de ce que l’on appelle le réalisme merveilleux : des faits réalistes entremêlés de l’interprétation irrationnelle des personnages, le surnaturel.

Notre texte se situe à un moment du livre où les habitants d’un village reculé de Provence, dont Jaume et Maurras, deux paysans, luttent contre un incendie.

        Nous allons notamment étudier en quoi l’auteur décrit une force de la nature face à laquelle l’homme et la nature elle-même sont impuissants.

        Nous verrons d’abord la description d’un incendie personnifié en monstre thérianthrope puis la lutte de la nature et de l’Homme contre celui-ci.

        Tout d’abord, tout au long du texte une métaphore filée d’un incendie est mis en place. C’est en fait une personnification d’un élément de la nature, le feu, qui créé alors un image violente de l’incendie grâce à la mise en place de l’image d’un monstre mi-humain mi-animal.

Tout d’abord, l’auteur donne des caractères humains à l’incendie. En effet la flamme, lors de sont passage « a dansé en criant de joie » cette personnification qui donne des expressions émotionnelles et corporelles humaines entraîne une certaine fascination pour le lecteur.  La flamme parait ici autonome, car elle agit de son propre chef et anthropomorphe. En dépit de sa puissance de destruction, le feu est sublimé. L’auteur continue alors : « en dansant, la rusée », « à danser l’un en face de l’autre ». La danse créée par la flamme rend presque celle-ci belle a regarder et sans danger mais on a un retour à la réalité à la ligne 18 : « Et ce n’est plus la danseuse » qui rompt cette fascination pour un retour à la violence des flammes. Durant la destruction incendiaire, le narrateur est donc fasciné par le mouvement des flammes qu’il aperçoit au point d’en être émerveillé et de les voir danser.

La mise en place d’un caractère bestial est aussi présent. En effet nous avons tout d’abord un champs lexical de l’animal qui est présent tout au long du texte pour qualifier et personnifier l’incendie : « enragée », « dressée », « bondissait », « haleine », « jarrets », « la flamme saute », « le mufle de l’incendie ». Ainsi ces personnifications bestiales montrent le côté sauvage de l’incendie qui prend le dessus, un animal qui semble être un prédateur chassant sa proie. Ces personnifications de l’incendie montrent en fait sa violence et suggèrent un être animé, aux allures fulgurantes et redoutables.

Au final, le feu est si violent qu’il devient un monstre impitoyable : « elle les a écrasés sous ses pieds bleus », « ses muscles roux se tordent », « sous ses pieds on entend craquer les os de la guarrique », « qu’elle étripe ». Ainsi l’embrasement décrit est monstrueux. Ces citations attisent une certaine peur face à cette force de la nature incontrôlable. Finalement on ne fait plus face à des flammes car la métaphore filée nous place face à un monstre mi-humain, mi-animal, un thérianthrope qui détruit tout sur son passage. L’énumération de verbes d’action et de combat : « bousculent, reculent, se ruent, se déchirent, jurent » montrent en effet cette facette violente et incontrôlable de l’incendie. La cruauté du monstre est aussi mise en avant avec certaines de ces actions : « ils criaient encore, qu’elle, en terrain plat et libre, bondissait à travers l’herbe. ».

Face à cette agressivité l’auteur met en place d’autres personnifications, notamment celle de la nature qui essaie de lutter et de se défendre contre la bête.

        Dans cette deuxième partie nous allons voir que la nature et l’Homme tentent de lutter contre l’incendie. En effet, l’auteur met en avant la férocité et l’étendue de ce feu. Un rapport de force s’établit ainsi entre l’incendie, l’Homme et la nature. La puissance de celui-ci contraste avec l’Homme et l’environnement qui ne peuvent être que les victimes et les spectateurs de ce brasier.

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