Jean GIONO, Recherche de la pureté.

Jean GIONO, Recherche de la pureté.

Ce texte témoigne-t-il bien de l’horreur de la guerre ?

Ce texte est un extrait du livre « Recherche de la pureté » écrit par un ancien combattant de 14-18. Il y traite des épreuves abominables qu’ont traversées les soldats durant cette longue et effroyable guerre.

Dans le premier paragraphe Jean Giono dénonce ironiquement le fait que tout le monde peut être bon soldat grâce à plusieurs antithèses telle que « salaud mais bon soldat » ou encore « mauvaise tête mais bon soldat ». Il compare même par la suite le guerrier au « héros de Faulkner » (personnage principal d’un roman de William Faulkner).

Jean Giono évoque aussi la perdition du soldat par le biais d’une comparaison « comme on dégringole dans un regard d’égout grand ouvert au milieu du trottoir ».

Ensuite c’est au tour de la solitude de ronger le soldat, pour le décrire Jean Giono utilise une gradation : « Il a été en troupe, en compagnie, en armée, mais maintenant il y est, il est seul ». Le lecteur comprend alors que le texte va prendre une tournure beaucoup plus forte et bouleversante.

Le soldat est alors comparé à un pacifiste. Jean Giono explique qu’au lieu de prononcer d’ordinaires paroles historiques ou bien appeler sa mère comme les récits guerriers le décrivent, il perd tout courage.

C’est dans le second paragraphe que l’horreur de la guerre prend tout son sens :

Jean Giono ne délivre tous les détails de l’horrible blessure dont le soldat est victime grâce à de très nombreuses figures de style. L’oxymore « accouchement mortel de ses tripes fumantes » permet de donner un sens affreux à sa blessure.

Les métaphores « de la boue de son corps » ainsi que « la source lumineuse de son artère fémorale » évoquent le sang avec un aspect insalubre. Jean Giono compare même le corps à une fontaine. L’esprit du soldat est personnifié et décrit comme glissant, un peu plus loin dans le texte l’auteur utilise une comparaison pour encore insister sur ce fait « dans sa tête qui se vide comme un bassin ». Le lecteur parvient alors à ressentir toute la souffrance du soldat.

Les dernières phrases sont marquées par une anaphore, le mot « jeu » est utilisé quatre fois. L’auteur veut nous transmettre l’idée que la guerre n’est qu’un vulgaire jeu (mortel) qui se joue sur la faiblesse du soldat. On remarque aussi une antithèse dans la dernière phrase « tout le jeu de la guerre ».

Pour conclure, ce texte riche en émotion réussit parfaitement à nous transmettre toutes les atrocités endurées par le soldat lors de la première guerre mondiale et donc témoigne parfaitement des horreurs de la guerre.

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