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Jean De La Bruyère "Les Caractères" Chap De L'Homme

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Par   •  30 Avril 2014  •  920 Mots (4 Pages)  •  1 083 Vues

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Jean de La Bruyère publie en 1668, un recueil de portraits moraux et de maximes « Les Caractères » et parle de sa vision de la société au XVIIème siècle.

Dans le chapitre intitulé « De l’homme », l’auteur critique la noblesse en faisant le portrait d’un homme appelé Gnathon.

Comment La Bruyère procède-t-il pour mener la critique de l’égocentrisme ?

Nous montrerons dans un premier temps le portrait d’un être répugnant puis dans un second temps, le portrait d’un être égocentrique. Et enfin, nous étudierons le portrait satirique de Gnathon.

Dans le texte, Gnathon est montré comme un être répugnant. Il est à Versailles à la cour du Roi et il participe à un banquet.

La répétition du verbe manger, nous montre qu’il ne pense qu’à manger. Il y a le champs lexical de la nourriture : « une table », « le repas », « plat », « des mets »,  « savourer », « se sert à table », « les viandes », « manger », « l’appétit », « le jus et les sauces », « un ragoût de dessus du plat », « un autre plat et sur la nappe », « mange », « en mangeant », « la table », « à manger », « sa réplétion ».

C’est un goinfre. Il mange avec excès : « Il ne s’attache à aucun des mets, qu’il n’ait achevé d’essayer de tous; il voudroit pourvoir les savourer tous tout à la fois. »

C’est un être répugnant, un goinfre qui suscite du dégoût : « capables d’ôter l’appétit aux plus affamés », mais qui est également un homme sans gêne, ni scrupule.

Il n’a pas d’éducation. Il mange avec ses mains : « Il ne se sert à table que de ses mains » en faisant du bruit : « Il mange haut et avec grand bruit », «Il écure ses dents » à table devant tout le monde au cours du repas. Il est sale : « le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; … on le suit à la trace. »

Il prend toujours la meilleure place (lit, chambre, carrosse) voire plusieurs places et même celle des autres : «S’il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit », « Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ». « Il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat », « Il n’y a dans un carrosse que les places du fond qui lui conviennent».

« Il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire, …» On a l’impression d’être face à un animal. Les verbes employés sont de plus en plus forts.

Jean de la Bruyère met en évidence un être répugnant, un goinfre et un homme sans gêne, ni scrupules. De plus, il en fait un portrait égocentrique.

« Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point. »

Cette phrase résume bien son égocentrisme. Pour lui, tous les hommes n’existent pas. Il n’y a que lui au monde.

« … qu’il faut que les convives, s’ils veulent manger, mangent ses restes. » C’est un repas pour lui et pour toute la compagnie mais il mange

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