Interview de Bernard-Marie Koltes

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PO –Vous avez pris des risques par rapport au théâtre, vous parlez également d’inconvénients. Qu’est ce que vous pourriez dire par rapport à ça ?

B-M K – Les inconvénients étaient qu’en m’engageant dans le théâtre, je prenais le risque d’un mode de vie dangereux dans le cas où j’échouerais. Etant donné qu’il faut faire des sacrifices pour avoir ce que l’on veut, il faut prendre des risques. J’étais seul, j’ai constaté que l’écriture est un besoin vital.

PO –Les voyages ont été pour vous une habitude, un rituel. Qu’est ce qu’ils vous ont apporté ?

B-M K – Grâce à ces voyages, j’ai pu trouver l’inspiration et la liberté nécessaires pour me construire pas-à-pas. Mon premier voyage fut à New-York en 1968 où j’ai passé trois jours pour découvrir la ville. A chacun de mes voyages,  je trouvais des idées pour écrire de nouvelles choses.

PO –Dans vos lettres vous semblez être très proche de votre famille, pouvez vous dire qu’ils ont un rôle dans votre réussite ?

B-M K – Je suis très proche de ma mère, elle m’a beaucoup aidé à faire de moi ce que je suis et elle a toujours cru en moi. Mes proches m’ont également apporté les finances pour survivre et écrire.

PO –Votre mère est votre sorte de journal intime ? Vous vous confessez beaucoup à elle ?

B-M K – Plus ou moins, dans les lettres lui étant adressées je me confie sur mes peurs, mes envies, mes attentes mais aussi sur mes ressentis. Elle m’aide à extérioriser mes idées, ce dont je ne peux parler à personne puisque je suis seul. C’est la seule personne à avoir toujours été là pour moi, elle lisait mes lettres et pouvait donc y ressentir mes peurs. 

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