Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès

Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès

Le héros tragique est le personnage qui est au centre de la situation tragique, il n’est ni complètement bon ni complétement méchant. Lorsque Bernard-Marie Koltès écrit cette pièce il est malade du sida, cette œuvre est sa dernière et constitue peut-être une forme de testament littéraire.  

Pour cette pièce Bernard-Marie Koltès s’est inspirer de l’histoire du tueur en série italien Roberto Succo qui fait trembler l’Europe a la fin des années 80 sèment la terreur en France, en Suisse et en Italie. Cette œuvre va être censurée dans les villes où Succo a fait des victimes. Dans la pièce Roberto Zucco est interner dans un Hospital psychiatrique après avoir tué son père s’évade puis commence une série de meurtres en commençant par ca mère et viol une fille qui est tombée amoureuse de lui et qui va après causer son arrestation. Dans le personnage de Roberto zucco on retrouve des traits du héro grec Samson qui comme lui se fait piéger par une femme. On peut déjà voir des similitudes avec le héros tragique car tout comme Samson le sens littéraire du héro tragique est d’origine Grec. Les scènes 9 et 13 s’appellent «Dalila» et «Ophélie», du nom des personnages mythiques. Dans la scène 9 la gamine divulgue à la police l’identité de zucco elle est ici assimilée à Dalila qui va révéler aux ennemis d’Israël le secret de la force de Samson et dans la scène 13 il y a un monologue de la sœur de la gamine qui exprime sa peine face au départ de sa sœur, elle peut être assimilée à Ophélie le personnage de Shakespeare dans la pièce Hamlet.

A la fin de la pièce on retrouve suite a l’arrestation du personnage la prison qui renvoie à la première scène du livre, il s’agit cette fois d’une évasion définitive car elle cause la mort du personnage. Dans cette scène Roberto zucco tente de s’évader par le toit de la prison mais meurt en tombant de celui-ci. Sa mort est provoquer par le vent et l’éblouissement du soleil « le soleil monte brillant, extraordinairement lumineux », «le soleil monte, devient aveuglant comme l’éclat d’une bombe atomique» ; « un grand vent se lève » , « un vent d’ouragan». Ici l’auteur utiliser l’ouragan et la bombe atomique comme comparaison. Ce qui montre son destin tragique. Le tragique évoque une situation ou l’homme prend douloureusement conscience d’un destin ou d’une fatalité qui pèse sur sa vie, sa nature ou sa condition même. Cet univers est caractérisé par l’enfermement, Zucco la bien exprimer dans la scène 12 ou il dit « je suis déjà enferme au milieu de ces gens » ou même dans la scène 15 «il ne faut pas chercher à traverser les murs, parce qu’au-delà des murs, il y a d’autre murs, il y a toujours la prison ». Dans cette pièce il n’y a pas de forme d’amour juste des communications entre les personnages « De toute façon, personne ne s’intéresse à personne. Personne. Les hommes ont besoin des femmes et les femmes ont besoin des hommes. Mais de l’amour il n’y en a pas. » (Scène 8). A travers ces scènes on peut voir que le personnage de Roberto zucco n’a plus aucune motivation, on découvre de lui une partie fragile qui est incapable de s’occuper de lui-même et qui se montre protecteur par exemple dans la scène 6 il ne veut pas effrayer un vieux monsieur rencontrer dans le métro en lui racontant qu’il est étudiant et en le raccompagnant. Il tue sans raison mais épargne parfois ses victimes ce qui peut expliquer le terme du héro tragique « ni complétement bon ni complétement mauvais ».

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