Commentaire sur la pièce de théâtre Le Retour Au Désert de Bernard Marie Koltès

Bernard Marie Koltès (1948-1989) est l'un des dramaturges français contemporain les plus jouées dans le monde. On se souvient surtout de ses pièces comme Roberto Zucco  qui s'inspirent de fait réels et douloureux provoquant parfois le scandale auprès du public. Le Retour au désert en est la preuve. Cette pièce met en scène des retrouvailles agitées entre frère et sœur, algériens au passé tumultueux : Adrien et Mathilde. Dans cet extrait, Mathilde et son frère, riche bourgeois, se dispute leur héritage. Il développe une réflexion sur, comment les choses matériels arrivent-elles à engendrer un conflit au sein d'une famille ? C'est pourquoi, après avoir montré dans un premier temps qu'Adrien adapte une attitude misogyne et ensuite dans un second temps que Mathilde apparaît comme une femme révoltée, nous expliquerons que deux idéologies différentes peuvent créent un conflit violent.

A travers la dispute entre Adrien et sa sœur Mathilde on observe qu’il l’a dénigre, la regarde de haut tout au long de leur dispute. Dès la première réplique, on constate instantanément une idéologie ; il se pense supérieur à sa sœur : «  tu crois, pauvre folle, que tu peux défier le monde ? » L6. Cette idéologie se clarifie et il se révèle être un misogyne, «  tu n’es qu’une femme » L11. Adrien s’adresse à sa sœur comme à un esclave qui n’a aucun pouvoir et aucune capacité à accomplir. Il utilise une gradation descendante pour la désignée «  tu n’es qu’une femme, une femme sans fortune, une mère célibataire, une fille-mère »L11.

C’est ainsi que nous pouvons dire que c’est un homme remplis de préjugés, qu’il ne procède qu’une pensé : la supériorité de l’homme. Il les méprise, il pense que les femmes sont les brouillons de l’homme. Ses préjugés se marque par la présence de ses valeurs : la famille, un champ lexical présent tout au long du dialogue, ensuite il parle du statut sociale « une mère célibataire » L11, et du statut économique « une femme sans fortune » L11 «  mon chiffre d’affaires ». Et pour finir, nous pouvons observer qu’il ne pense pas tout seul, il acquise les préjugés que les hommes en général ont, donc il n’utilise pas le pronom « je » mais le pronom  « nous » : «  nous maudire », « nous défier » L25.

A travers leur dispute, on observe que Mathilde apparait comme une femme qui est révoltée contre son temps. Elle combat verbalement son frère, qui comme nous l’avons vu précédemment se croit supérieure à elle. Contrairement à lui qui l’insulte, la rabaisse, elle reste vertueuse malgré sa colère et ne l’injure pas «  Eh bien, oui, je te défie » L19. Ensuite, ne voulant pas se soumettre et s’estimant être égale à son frère, elle décide de récupérer la maison familiale, ne lui laissant aucune alternative « je décide que tu la quitteras demain » L37. Mais l’opposition de Mathilde face à Adrien atteint son summum, lorsqu’Adrien, évoque la mémoire de leur père «  je n’aimais y vivre….par amour pour lui » L43-44. Alors, elle réplique avec une personnification de cette mémoire «  je l’ai mise aux ordures » L46. Elle ne se laisse en aucun cas influencer et donc renverse les rôles en prenant le pouvoir.

En effet dans ce texte, Mathilde se sent supérieure au monde entier.

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