Commebtaire de texte Robert zucco, Bernard-Marie Koltès.

Commentaire Roberto Zucco :

De Marivaux à Rimbaud en passant par Shakespeare mais aussi les évènements historiques et la remise en cause de l’humanité ont constitué une source d'inspiration pour les dramaturges.  Les mythes continuent de nourrir le théâtre contemporain en se consacrant à la mort et au mystère, un thème universel. Bernard-Marie Koltès fait partie des auteurs dramatiques influant de la fin du XXème siècle.  Cette pièce de théâtre reflète la violence dans les rapports familiaux dans la société. Comment l’auteur utilise-t-il l’argumentation pour révéler une vérité inavouable ? Dans une première partie, nous analyserons l’attitude des deux personnages dans la scène 3 puis dans une seconde partie nous aborderons la réflexion de l’identité du personnage principal.

        Tout d’abord cet extrait met en scène une rencontre entre le personnage principal (Roberto Zucco) et une jeune fille (Gamine). Cette rencontre est interprétée comme lorsque deux enfants se voient pour la première fois. L’auteur utilise un vocabulaire enfantin pour une première rencontre avec l’emploi du pronom personnel « tu ».  Le tutoiement étant souvent adopté par les enfants. Il accentue aussi avec un champ lexical de l’enfance : « secret » (l 15) et « menteur » (l 42). De plus, une répétition du verbe « savoir » (ligne 14, 15, 31, 40, 65, 66, 67) est à souligner. L’auteur semble accumuler une deuxième répétition, cette fois-ci avec « dis le moi quand-même » (l 56 et 58). Il est à noter une syntaxe de l’enfance « Un agent, en plus d'être secret, il voyage, il parcourt le monde, il a des armes. » (l 16). De plus, les pronoms démonstratifs sont une particularité des enfants. Ce dernier en emploi un certain nombre : (l 25) « Ce n'est pas une arme, ça », (l 46) « Ce n'est aucun de ces noms- là », (l 62) « Contente toi de cela. »

        Ensuite, la curiosité est très présente chez les enfants. De ce fait, il y a omniprésence de phrases interrogatives : (l 3) « Comment t'appelles-tu ? », (l 7) « Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?» … Gamine prend les commandes de la conversations en posant toutes sortes de questions mais principalement sur l’identité et la vie privée de son interlocuteur telles que (l 3) « Comment t'appelles-tu ? ». La jeune fille a aussi un fort caractère. Grâce à celui-ci elle fait du chantage elle force Zucco à révéler son nom (l 63) « Si tu ne me dis pas, je crie, et mon frère, qui est très en colère, te tuera ». Elle ne lui laisse pas le choix.

        Par la suite, l’auteur s’empresse d’aborder le domaine des rêves. Un des domaines nocturnes préférés des enfants. Il désigne deux thèmes pour incruster le rêve dans ce dialogue : celui du métier et celui du paysage. Pour le métier, Zucco aborde « l’agent secret » (l 16) : « Un agent secret, en plus d'être secret, il voyage, il parcourt le monde, il a des armes. » L’auteur représente ce personnage comme une personne libre et indépendante. Sur le deuxième thème, l’auteur s’approprie l’Afrique. Zucco décrit ce continent comme un lieu paradisiaque : (l 31) « des montagnes tellement hautes qu'il neige tout le temps », (l 32) « la neige en Afrique qui tombe sur des lacs gelés ». Aussi, l’auteur symbolise la « neige » et « les lacs gelés » à de la pureté plusieurs fois et ajoute une touche de poésie avec (l 35) « rhinocéros blancs qui traversent le lac, sous la neige ».

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