Germinal, Emile Zola

Paru en 1855, Germinal est un roman de fiction écrit par le très célèbre Émile Zola. Oeuvre illustrant la lutte des classes et la révolte sociale, Germinal est un puissant plaidoyer en faveur des classes ouvrières et des travailleurs surexploités. Dans cet extrait ci c’est Étienne Lantier, personnage principal de l’oeuvre, qui s’engage à prendre la parole, à argumenter, à défendre la minorité qu’il représente. Nous allons dans ce commentaire étudier la manière dont Étienne argumente, mais aussi comprendre ce qu’il défend réellement.

Pour se faire nous allons utiliser le plan suivant:

I- Des inégalités de classes marquées.
1. Des mineurs aux conditions de vie misérables. 2. Une classe bourgeoise injustement supérieure.

II- Comment lutter contre celles-ci ? 1. Le plaidoyer d’Étienne.
2. L'appel à la révolte.

I-1. Commençons alors par trouver les éléments qui illustrent l’horreur des conditions de vie des mineurs. "On naissait dans le charbon, on tapait à la veine, sans en demander davantage": cette phrase illustre entièrement la misère que connaisse les personnes de classe ouvrière. Elle illustre également le côté banal qu’a cette misère sur eux, il trouvent aujourd’hui normal d’être traités ainsi puisqu’ils le sont déjà depuis de nombreuses années. "Une bonne chope est une bonne chope", on observe ici l’emploi d’un vocabulaire plutôt familier propre à cette partie de la population, il nous fait comprendre par ses propos qu’il faut se contenter de ce que l’on a. Qu’avec leur revenu moindre une bonne bière les rendra tout de même très heureux. Comme il le dit: "Faut cracher sur rien". "Le mineur vivait dans la mine comme une brute, comme une machine à extraire la houille, toujours sous la terre, les oreilles et les yeux bouchés aux événements du dehors.": cette longue citation qu’exclame Étienne nous apprend beaucoup. Il s’exclame à l’imparfait ce qui pourrait signifier qu’Étienne a tourné la page de l’infériorité de la classe ouvrière. Il énumère longuement la déshumanisation du travailleur contraint à rester laborieusement à la mine.

Au début de cet extrait Zola veut alors nous illustrer la laborieuse vie que doivent supporter les mineurs.

I-2. Parlons maintenant de la supériorité de la classe bourgeoise." Les riches qui gouvernent, avaient-ils beau jeu de s’entendre, de le vendre et de l’acheter, pour lui manger la chair." montre l’importance politique de la classe bourgeoise. Les postes à responsabilité sont offerts aux bourgeois, qui comme le montre cette métaphore transformant homme en objet, peuvent vendre, acheter ou faire ce qu’ils veulent de ces pauvres gens car ils possèdent le pouvoir, l’argent et ce titre qu’eux n’ont pas. "L’ouvrier devait rester l’esclave du patron qui le payait" on observe grâce à cette citation que malgré le salaire versé au mineur, celui-ci avait le sentiment d’être esclave de son patron. Cela s’explique par les conditions de vie misérables citées plus haut mais aussi par cette dominance et ce côté tout puissant du patronat.

II-1. Étienne va très vite prendre la défense du prolétariat en y avançant ses idées et en les argumentant. "Comment ! La réflexion serait défendue à
l’ouvrier ! Eh ! justement, les choses changeraient bientôt, parce que l’ouvrier réfléchissait à cette heure.", Étienne répondant ici à Bonnemort aspire à un réel éveil des consciences des mineurs, il pense que maintenant eux aussi peuvent réfléchir, avoir une conscience, qui fera leur force. "Le mineur s’éveillait au fond, germait dans la terre": on retrouve ici l’idée que veut transmettre Étienne, l’éveil des consciences d’une classe pauvre les sauveras. On retrouve aussi dans cette citation, une métaphore en lien avec le titre de l’oeuvre "germait dans la terre" évoque une constante évolution une constante progression jusqu’à atteindre le sommet. "Grâce à l’instruction": Lantier vante ici les progrès au niveau de l’éducation, il est persuadé que c’est l’éducation qui va les sauver. Il en énumère les preuves: "les grands-pères n’auraient pu signer leur nom, les pères le signaient déjà, et quant aux fils, ils lisaient et écrivaient comme des professeurs.", de générations en générations, le mineur ne fait qu’apprendre, s’instruit et devient de plus en plus fort mentalement.

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