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Germinal, Emile Zola

Dissertation : Germinal, Emile Zola. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 253 Mots (6 Pages)  •  440 Vues

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PHILIPPE PROVENCHER

Technologie de l’architecture

Groupe 03

Les caractéristiques propres au Naturalisme

Dans Germinal, d’Émile Zola

Dissertation explicative présentée à

Guylaine Lemieux

Département de français

dans le cadre du cours

Littérature et imaginaire

Séminaire de Sherbrooke

28 avril 2022

A

u 19e siècle, dès le début de la Troisième République, en France, sous le règne de Mac Mahon, Gambetta, Ferry et Clemenceau, la population s’accroît, les salaires sont en hausse et les progrès de la science et de la médecine permettent aux citoyens de s’épanouir dans un plus grand confort. Du courant littéraire qui en découle, le Naturalisme, les auteurs décrivent surtout les classes modestes et se basent sur des faits réels. Émile Zola (1840 – 1902), particulièrement avec Germinal (1885), son œuvre principale, est l’un des chefs de file du roman à tendance naturaliste. Dans le présent travail, il sera démontré en quoi cette œuvre s’apparente au Naturalisme. Pour ce faire, la description des milieux malsains ainsi que les sujets noirs, horribles, sordides utilisés par les auteurs de ce courant seront étudiés.

Pour débuter, les lieux malsains sont une première caractéristique qui s’apparente au Naturalisme. « En fait, la méthode scientifique influence le domaine littéraire. Dans l’optique de faire un roman expérimental, l’auteur, pour les fins de son expérimentation, s’appuie sur une thèse de départ, la théorie du déterminisme (Darwin) soutenant que l’individu est déterminé par son milieu et son hérédité. C’est pour cette raison, notamment, que Zola fait dérouler ses romans dans des environnements malsains. » (Lemieux, 2022, Aide-mémoire Naturalisme, p. 4 – 5) Dans l’œuvre étudiée, l’écrivain nous fait comprendre les médiocres conditions du lieu de travail des mineurs. En effet, par le biais d’une énumération, l’auteur liste les conditions des mineurs au fond, qui ne sont humaines. De ce fait, cette énumération met l’emphase sur ce que vivent ces ouvriers dans leur lieu de travail. En nommant toutes ces caractéristiques en détails, l’auteur parvient à nous créer une image plutôt claire de la manière dont ces humains sont conditionnés. Le manque d’aération et d’espace viennent les étouffer et les aveugler, mais ils doivent néanmoins continuer leur pénible besogne, puisqu’ils doivent aussi tenter de subvenir à leurs besoins de base malgré tout.

Ils cessaient de sentir l’eau qui ruisselait et enflait leurs membres, les crampes des attitudes forcées, l’étouffement des ténèbres, où ils blêmissaient ainsi que des plantes mises en cave. Pourtant, à mesure que la journée s’avançait, l’air s’empoisonnait davantage, se chauffait de la fumée des lampes, de la pestilence des haleines, de l’asphyxie du grisou, gênant sur les yeux comme des toiles d’araignée, et que devait seul balayer l’aérage de la nuit. Eux, au fond de leur trou de taupe, sous le poids de la terre, n'ayant plus de souffle dans leurs poitrines embrasées, tapaient toujours. (Zola, 1885, p. 46, lignes 275 – 285)

Ensuite, les médiocres conditions sont illustrées par le lieu domestique des mineurs qui est marqué par l’air vicié. À l’aide d’une métaphore, l’auteur compare l’humain habitant ces demeures à du bétail, avec l’air gâté de ces habitations. En effet, ce procédé formel évoque avec force l’idée que ces ouvriers soient interprétés comme de vulgaires animaux. Dû à la ventilation quasi inexistante et à la petitesse de la chambre pour son nombre d’occupants, l’air est chaud et souillé, pareil, selon l’auteur, à une étable ou à une ferme, où se trouve habituellement ce bétail : « Des ténèbres épaisses noyaient l’unique chambre du premier étage, comme écrasant de leur poids le sommeil des êtres que l’on sentait là, en tas, la bouche ouverte, assommés de fatigue. Malgré le froid vif du dehors, l’air alourdi avait une chaleur vivante, cet étouffement chaud des chambrées les mieux tenues, qui sentent le bétail humain. » (Zola, 1885, p. 21, lignes 10 – 16) En bref, la caractéristique des milieux insalubres est illustrée, dans l’extrait à l’étude, notamment par la place où les ouvriers de la mine exécutent leurs tâches ainsi qu’où ces derniers demeurent.

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