Essai littéraire sur la violence

Essai Littéraire 

Aussi loin que remonte l’histoire, celle ci fut toujours lié de près ou de loin a la guerre, le texte fondateur de la civilisation occidentale, L’Iliade d’Homère, étant lui même un récit guerrier parsemé de scènes violentes, une violence que l’on retrouvera par la suite dans plusieurs écrits similaires et sous différente formes, de ce fait la raison pour laquelle tant de textes furent écrit sur le sujet pourrait venir non pas de ce qu’ils racontent mais de la manière dont ils le racontent, ainsi on est à même de se demander comment la littérature peut elle rendre compte de l’expérience inouïe de la guerre ? Pour commencer nous aborderons le thème de la violence guerrière et comment celle ci est souvent exacerbée afin d’éveiller des émotions vives chez le lecteur puis nous finirons sur le fait que toute les violences ne sont pas visuelles, et que les plus silencieuses peuvent parfois être les plus terribles.

Les personnes ayant vécu en temps de guerres se retrouvent toute marquée a vie d’une manière ou d’une autre, et quand arrive le moment de raconter leur vécu, on se retrouve souvent confronter a des visions d’horreurs qui parfois ne font qu’effleurer la réalité, il est alors difficile de concevoir que des auteurs puissent retranscrire la guerre et tout ce qu’elle implique, ce qui est vrai, jamais aucun texte ne pourra décrire parfaitement la guerre, mais cela ne veut pas dire qu’il est impossible de s’en rapprocher, en effet il existe plusieurs méthode littéraire permettant d’atteindre cet objectif, une des plus efficaces étant l’utilisation des champs lexicaux de la violence et de l’horreur afin de faire ressortir une vision macabre du texte. Un bon exemple serait A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque, œuvre dans laquelle la déshumanisation des soldats est mise en avant au coté de la violence physique et psychologique auquel ils font face, « notre pensée anéantie » ; « tandis que ses entrailles coulent » tout cela exacerbé au maximum afin de se rapprocher potentiellement de la réalité, la guerre ici n’est autre qu’un enfer sur terre brisant les hommes tout cela pour des raisons futiles telle « qu’un petit morceau de terre déchirée ». Ce genre de description brutale a pour but d’éveiller des émotions telle que la peur, le dégoût et éventuellement la pitié car ici on dénonce la guerre afin que les lecteurs puissent comprendre le caractère futile de celle ci, qu’il se questionne sur les raisons de son existence et cherche a trouver des solutions afin d’éviter de futur carnages. Il existe une méthode alternative qui revient a dire la violence guerrière non pas du point de vue des victimes mais de celui des bourreaux comme le fait Boubacar Boris Diop dans Murambi, le livre des ossements, ici les hutue sont montré comme cruel et sans pitié, tirant même un certains plaisir de la situation «  nous les avons esquivées en souriant », certes ici la violence est moins visuelle mais bien présente, le lecteur suis les pas des bourreaux et vois comment le conflit a transformé ces hommes en monstres, les effets de la guerre sont peut-être différents mais ils n’en sont pas moins impactant.

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