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En Quoi Le Dernier Portrait De Nana (roman de Zola) dépasse-t-il Le Traitement Naturaliste?

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Par   •  30 Janvier 2014  •  960 Mots (4 Pages)  •  8 456 Vues

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(Introduction)

Emile Zola, chef de file du mouvement naturaliste, a écrit le roman Nana : neuvième roman de la série des Rougon-Macquart publié en 1880. Cet auteur est séduit par la thèse selon laquelle les comportements humains dépendent de l’hérédité et de l’influence du milieu.

Dans l’extrait de notre étude nous verrons tout d’abord que le roman Nana s’inscrit dans la grande lignée des romans réalistes. Cependant le portrait outré, hyperbolique et très expressif du cadavre de Nana nous portera à nous interroger, dans la seconde partie, sur un dépassement du traitement naturaliste.

1. a) Un ancrage spatio-temporel

Le souci de représenter la réalité est encore bien présent dans la plupart des œuvres naturalistes. Cet extrait de Nana le confirme …

- écrit à a 3ème personne, description précise et fidèle des lieux, des objets, du corps.

- Réalisme renforcé par des éléments de discours rapporté au style direct, quoique sans guillemets, apportant de la vivacité.

1. b) Des personnages réalistes.

Ensuite, les personnages féminins, présents autour du cadavre, présentent un caractère réaliste. Elles sont identifiables socialement : il s’agit de cinq courtisanes, représentatives de leur époque. En effet, il n’est pas de personnage important, sous le Second Empire qui n’entretienne une courtisane. Elles sont désignées ici par leur surnom, qui est aussi un pseudonyme : Gaga, Lucy, Caroline, Blanche et Rose Mignon. L’utilisation du discours direct permet à Zola de « faire entendre » de façon immédiate les personnages par le lecteur et d’imiter les tournures familières de leur milieu : « Filons, Filons, mes petites chattes ».Enfin, les réactions successives de ces femmes qui passent brusquement d’une « longue insouciance » à la « panique » en apercevant le corps de leur amie en train de se décomposer, contribuent elles aussi à ce portrait réaliste. Les mots « panique » et « insouciance, utilisés en contraste dans la même phrase traduisent bien le mouvement affolé des femmes qui prennent soudain conscience de la situation.

1. c) Une évocation presque médicale du corps de Nana

Dans ce portrait Zola n’épargne aucun détail même les plus crus. Cette description est presque celle d’un médecin légiste. Ce corps est devenu une masse, une chose (« jetée-là, bouillie informe, boue »).

- Champ lexical de l’horreur : « un charnier, un tas d’humeur et de sang, une pelletée de chair, les pustules, moisissure, suppurait, rire abominable, etc.)

- Champ lexical de la fascination : « dans la clarté de la bougie, sur un coussin, les beaux cheveux, gardant leur flambée de soleil, coulaient en ruisseau d’or ».

Cependant dans cet extrait Zola sort de l’objectivité réaliste et naturaliste notamment de par sa dimension hyperbolique et sa mise en scène dramatique.

2. a) Un portait hyperbolique : entre horreur et fascination. Ces excès descriptif produisent une forte impression : nombre de figures de style concourent à cet effet : Des métaphores

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