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Étude du chapitre 4 de la 1ère partie de Germinal (roman) de Zola

Commentaire de texte : Étude du chapitre 4 de la 1ère partie de Germinal (roman) de Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  1 335 Mots (6 Pages)  •  3 066 Vues

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Introduction

Le texte que nous allons étudier se trouve au début du chapitre 4 de la 1ère partie de Germinal, de Zola, consacrée à l'exposition des personnages et de leur situation. Etienne Lantier est engagé à la mine et y remplace Fleurance, ancienne hercheuse. Il y fait donc un travail de femme.

Le texte décrit les conditions de travail des mineurs. Le lieu est vécu comme un monde infernal à cause de la chaleur et de l'obscurité. Le texte, également, montre le "supplice " (l.6) du mineur dominé par les éléments. La structure du texte en deux paragraphes évoque, premièrement, la souffrance de Maheu et, deuxièmement, une terrible description des lieux.

Nous ferons une étude linéaire de ce texte.

Lecture

C'était Maheu qui souffrait le plus. En haut, la température montait jusqu'à trente-cinq degrés, l'air ne circulait pas, l'étouffement à la longue devenait mortel. Il avait dû, pour voir clair, fixer sa lampe à un clou, près de sa tête; et cette lampe, qui chauffait son crâne, achevait de lui brûler le sang. Mais son supplice s'aggravait surtout de l'humidité. La roche, au-dessus de lui, à quelques centimètres de son visage, ruisselait d'eau, de grosses gouttes continues et rapides, tombant sur une sorte de rythme entêté, toujours à la même place.

Il avait beau tordre le cou, renverser la nuque: elles battaient sa face, s'écrasaient, claquaient sans relâche. Au bout d'un quart d'heure, il était trempé, couvert de sueur lui-même, fumant d'une chaude buée de lessive. Ce matin-là, une goutte, s'acharnant dans son oeil, le faisait jurer. Il ne voulait pas lâcher son havage, il donnait de grands coups, qui le secouaient violemment entre les deux roches, ainsi qu'un puceron pris entre deux feuillets d'un livre, sous la menace d'un aplatissement complet.

Pas une parole n'était échangée. Ils tapaient tous, on n'entendait que ces coups irréguliers, voilés et comme lointains. Les bruits prenaient une sonorité rauque, sans un écho dans l'air mort. Et il semblait que les ténèbres fussent d'un noir inconnu, épaissi par les poussières volantes du charbon, alourdi par des gaz qui pesaient sur les yeux. Les mèches des lampes, sous leurs chapeaux de toile métallique, n'y mettaient que des points rougeâtres. On ne distinguait rien, la taille s'ouvrait, montait ainsi qu'une large cheminée, plate et oblique, où la suie de dix hivers aurait amassé une nuit profonde. Des formes spectrales s'y agitaient, les lueurs perdues laissaient entrevoir une rondeur de hanche, un bras noueux, une tête violente, barbouillée comme pour un crime. Parfois, en se détachant, luisaient des blocs de houille, des pans et des arêtes, brusquement allumés d'un reflet de cristal. Puis, tout retombait au noir, les rivelaines tapaient à grands coups sourds, il n'y avait plus que le halètement des poitrines, le grognement de gêne et de fatigue, sous la pesanteur de l'air et la pluie des sources.

Germinal - extrait de la première partie chapitre 4 - Zola

Etude

I. Un personnage anonyme :

" C'était…qui " + "le plus "(l.1) : phrase présentative et superlatif, mise en valeur de la souffrance du personnage.

" trente-cinq degrés "(l.2) : indication réaliste de la chaleur.

" En haut " (l.1) : indication réaliste géographique.

" pas d'air " (l.1 et 2) : phrase négative.

" mortel " et "étouffement " (l. 2 et 3) : renforce l'idée de la mort.

Phrase l.1, 2 et 3 : rythme ternaire qui martèle la souffrance du personnage.

Le texte est à l'imparfait ; il évoque les actions des mineurs : " avait dû " (l.4), " chauffait " (l.5) et "achevait " (l.6).

" brûler le sang " (l.6) : métaphore qui renforce l'idée de la souffrance.

" mais " + " aggravait " (l.6 et 7) : ce mot de liaison et ce verbe qui traduit l'exagération indique un nouveau supplice : l'humidité.

" La roche " (l.7) : sujet de la phrase. Maheu n'est plus le sujet, il subit l'action.

Champ lexical de l'eau : " ruisselait d'eau " (l.8), " gouttes " (x2) (l.9 et 15), " trempé " (l.13), " chaude buée de lessive " (l.14

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