Ecrire Une Nouvelle à Chute

En une journée fraiche de printemps, un amas d’habitants enragés escortaient une vielle femme vers le port de Marseille. Elle était nommée Marie Augier, et elle était accusée de sorcellerie, et d’avoir provoquée la Dirtie, une épidémie locale qui avait suscité la mort de plusieurs provençaux.

- A mort la sorcière ! Criaient-ils sous l’effet de la colère. Si vous êtes Bê pas un démon, vous coulerez sans remonter à la surface !

La sœur de Madame Augier se frayait un chemin à travers la foule, lui délivrant ainsi un message :

- Le riche banquier Jules Adelin est atteint de la Dirtie ! Nous avons trouvez un remède l’autre jour ma sœur, servez-vous en pour vous faire gracier !

- Je peux soigner Jules Adelin ! Hurla la supposée sorcière au milieu de la foule, terrifiée par ce cri presque inhumain.

La nouvelle fut très vite reçue dans la chambre Jules Adelin. Le malade se mouchait sans cesse et des médecins de renommée lui faisait faire des saignées et lui donnaient toute sorte de remèdes, en vain.

- Monsieur Adelin ! Dit un homme qui ouvrit la porte sans même toquer. Une femme accusée de sorcellerie prétend pouvoir vous soigner !

- Où est-elle ? Grogna le banquier en se mouchant de plus belle.

- La foule s’apprête à lui faire subir la peine capitale !

- Et bien graciez-la et faites la venir au plus vite !

Les marseillais s’apprêtaient à jeter Madame Augier dans l’eau du port, quand un coche accompagné de 5 cavaliers s’arrêta juste à côté.

- Nous avons reçus l’ordre d’escorter cette femme jusqu’à la chambre de monsieur Adelin ! Déclara l’un des soldats.

- Ô bonne mère ! S’emporta un citadin. Cette femme est une sorcière et nous devons la châtier !

- Les ordres sont les ordres. Jules Adelin est fatigué et sa protection est plus importante que le châtiment de cette femme.

Arborant un léger sourire, Marie Augier recula lentement puis suivit le cavalier jusqu’au coche où elle grimpa.

La foule grogna de plus belle lançant des jurons et balançant des pierres sur l’escorte, qui partit aussitôt vers la demeure de Jules Adelin.

Trois-quart d’heures plus tard, le coche arriva auprès d’un grand et prestigieux manoir où descendit Madame Augier. Elle suivit les soldats, entra dans le grand hall d’entrée où plusieurs regards méprisants épiaient la vielle femme dans ses vêtements crasseux et en lambeaux. Elle prit les escalier afin de se rendre à l’étage où se trouvait la chambre de Monsieur Adelin, derrière des portes de bois massif.

Les médecins qui se tenaient auprès du lit de Jules Adelin étaient partis, seule une femme de ménage était dans la pièce, entretenant les lieux.

Madame Augier s’approcha du lit et demanda :

- Qu’est-ce que vous ressentez ?

- J’ai des difficultés respiratoires, j’éternue à longueur de journée, il m’est

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