Droit fiche arrêt 2015
Dissertation : Droit fiche arrêt 2015. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Lovato456 • 6 Janvier 2021 • Dissertation • 763 Mots (4 Pages) • 300 Vues
Les faits de l’espèce suivants rapportent que, le secrétaire général du Front
national ainsi qu’un membre du conseil régional du Nord Pas-de-Calais ont
assigné la société Editions Jacobs-Duvernet devant le juge des référés afin
d’obtenir l’interdiction de la publication d’un article nommé « Le Front national
des villes, le Front national des champs ». Cet article faisait état que les
demandeurs entretenaient une relation homosexuelle, mettant ainsi à mal les
victimes et leurs leur droit au respect de la vie privée. L’article 9 du code civil
en atteste. Néanmoins la publication d’un tel article se justifierai au nom du droit
à l’information, qui dans cette situation prévaudrait à l’article 9 du code civil.
Dans un arrêt du 19 décembre 2013 à Paris, le juge des référés a rejeté la
demande des 2 pourfendeurs. Les 2 victimes font alors appel, qui est à son tour
rejeté. Selon le motif que dans cette situation le droit à l’information prévalait à
l’article 9 du code civil et de l’article 8 de la CEDH.
Le secrétaire du Front national, met en avant que l’orientation sexuelle fasse
partie du plus intime de la vie privée et qu’il en est de même pour une
personnalité politique et qu’en aucun cas cette orientation sexuelle ne devrait
apparaitre dans les débats, « Son orientation sexuelle ne préjugeant en rien de sa
position sur cette question et encore moins de celle de son parti ». Les juges du
fond rapportent que l’évocation de cette orientation, figure dans un ouvrage
portant sur un sujet d’intérêt général, dès lors qu’il se rapporte à l’évolution d’un
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parti politique qui a montré des signes d’ouverture à l’égard des homosexuels à
l’occasion de l’adoption de la loi relative au mariage des personnes de même
sexe.
La Cour de cassation devait donc répondre à la question suivante : La
divulgation de l’orientation sexuelle d’une personnalité politique appartenant à
un parti répondait-elle réellement à un débat d’intérêt général ? Le droit du
public a-t-il été bafoué ?
La Haute juridiction répond par la négative à cette question. Après avoir
énoncé que la parution de l’orientation sexuelle des 2 plaignants dans l’article
était légitime, en confirmant l’arrêt de la cour d’appel.
Dans cet arrêt, la Haute juridiction consacre et met ainsi en avant,
l’interprétation et la valeur des 2 droits évoqués dans cet arrêt : Le droit du public
et le respect de la vie privé. (1). Par sa formulation, cet arrêt ouvre la voie à un
large champ d’explication de la parution en public
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