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Droit Et Morale

Note de Recherches : Droit Et Morale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2013  •  1 827 Mots (8 Pages)  •  599 Vues

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Droit et morale

La question sur les notions de droit et morale est un débat, entre les juristes, qui ne connait pas de point final. En effet, selon l’époque à laquelle on place son point de vue, les doctrines diffèrent et sont également très contradictoires au sein d’une même époque. Toujours est-il que les termes de de droit et de morale associées sont, actuellement, toujours sources de débat entre distinction et similitude. Pour pouvoir approfondir cette question, il faudrait dans un premier temps s’entendre sur la définition du droit et de la morale. Le droit pourrait donc se définir comme étant un ensemble de règles visant à organiser la vie des hommes en société, ces règles ayant été adoptées et sanctionnées par l’Etat en vue d’assurer l’ordre et la cohésion sociale. Nous pourrions également mentionner le droit subjectif, qui est un ensemble de prérogatives attribuées à un individu, pour son intérêt, par le système juridique et lui permettant de jouir d’une chose ou d’une valeur, ou encore d’exiger une prestation d’autrui. Or, pour pouvoir traiter ce sujet de « droit et morale », nous nous attacherons à la première définition que nous avons donné du droit, car celle-ci est la définition du Droit, elle est la science, la pratique du droit. La morale, d’une façon simple, est un ensemble d’obligations que le sujet peut s’imposer à lui-même et qui permettent de juger ses comportements par la comparaison au bien et au mal. Il est là aussi, possible de distinguer deux sortes de morale : la morale individuelle et la morale collective. La morale individuelle est un code de vertu que l’individu se pose et applique soigneusement. La morale collective est l’ensemble des modèles communs au sein d’un même groupe d’individus, ou même au sein d’une société. A la lumière de ces définitions, on peut déjà commencer à appréhender le problème que posent ces deux notions. En effet, nous ne pourrons nier que, sur certains points, elles paraissent unies, notamment du fait que droit et morale régissent l’un comme l’autre les comportements des individus, surtout si l’on s’intéresse à la définition de la morale collective car elles ont toutes deux la même finalité, le même but : l’amélioration de la vie des individus dans la société. Cependant, malgré cela, nous distinguons de très nombreux points de séparation entre le droit et la morale, qui aurait pour effet de rendre la ressemblance apparente du droit et de la morale plus floue, et de finalement distinguer complètement ces deux notions de par l’importance de leurs différences. De ce fait, comment pourrions-nous définir les rapports qu’entretiennent le droit et la morale ? Il est évident que, comme nous l’avons remarqué, le droit et la morale ont de multiples dissonances (I), mais toujours est-il que des points d’accroche peuvent être mis en évidence (II).

I. Les divergences entre droit et morale

On peut affirmer les divergences entre le droit et la morale de par leur différence d’objectifs (A), mais aussi de sanctions (B).

A. Des objectifs différents

Tout d’abord, nous pourrions mettre en évidence la différence de source entre le droit et la morale. En effet, leur naissance est complètement différente. La règle de droit se fonde sur la volonté des autorités et sur la justice. La morale, elle, a pour fondement les préceptes moraux, c’est-à-dire les dogmes divins ainsi que ce que peut dicter la conscience de l’individu ou du groupe. La morale a donc un sens plus large car, bien qu’elle ait également pour objectif la justice, elle a pour socle premier le principe de charité. Et il est vrai que l’on pourrait parfaitement affirmer que le droit s’intéresse aussi à la charité notamment, par exemple, par rapport à l’obligation alimentaire au sein de la famille. Mais cela n’est pas aussi profond que ce qu’admet la morale, et serait donc plus de la solidarité plutôt qu’une véritable charité. De ce fait, la morale transcende l’objectif de justice du droit et tend véritablement au perfectionnement de l’individu, en régissant sa conscience individuelle, ce qu’élude complètement le droit en se contentant de régir les comportements extérieurs des individus. Il est vrai que nous avons défini dans l’introduction une morale collective, qui pourrait s’apparenter au droit du fait qu’elle tenterait de perfectionner la vie en société des individus, seulement il est plus rare de trouver une morale collective au sein d’une société, et la morale est donc plus souvent individuelle, régissant de ce fait le comportement des individus de façon personnelle. Nous pourrions affirmer alors que la morale a des objectifs plus étendus que le droit. En effet, le droit ne se préoccupant pas des pensées et intentions des individus, se parent parfois de règles amorales (le code de la route) voire même peut-être immorales. C’est le cas de la prescription extinctive par exemple, qui annule la possibilité de jouir d’un droit passé un certain laps de temps, ou encore la prescription acquisitive, qui permet notamment à un possesseur de devenir propriétaire au bout d’un certain temps). Cela montre bien que le droit ne se préoccupe absolument pas de la morale dans ses objectifs et ses contenus, le rendant peut-être moins astreignant que la morale. Cependant, bien que morale ait aussi des sanctions, le droit apparaît plus coercitive que cette dernière.

B. Des sanctions différentes

La morale sanctionne un individu tentant d’échapper à ses règles par les remords, la mauvaise conscience, le repentir. Malgré le fait qu’il peut y avoir une sanction extérieure, comme par exemple la réprobation du groupe auquel on appartient,

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