Dissertation de Français

Étymologiquement, le mot théâtre renvoie à l’action de regarder, du latin « theatrum » : dès son origine il est conçu comme un spectacle qui requiert des acteurs et un public. Nous allons aborder le théâtre autour du sujet suivant : les aspects comiques d’une pièce du théâtre ne servent-ils qu’à rire ? Coluche a dit « Si le théâtre avait dû faire comprendre aux gens la réalité de la bêtise, Molière y serait arrivé avant nous. » Cela nous conduit à nous interroger sur les différents niveaux de lecture des pièces de théâtre a priori comiques.

 Nous pouvons donc nous demander quelles autres vocations ont ces pièces au-delà de l’effet comique ? Nous allons tout d’abord montrer par quels procédés le théâtre déclenche l’hilarité du spectateur puis quels sont ce qu’on peut qualifier « les effets secondaires » de la comédie théâtrale ?

        Pendant plusieurs siècles, les spectateurs sont allés au théâtre pour se divertir devant des pièces comiques.

Au théâtre nous pouvons observer différents types de comique. Tout d’abord, le comique de geste qui consiste à créer une situation comique avec différentes posture et geste. Nous pouvons prendre comme exemple, dans le cadre de ce comique, la chute de Sganarelle dans Dom Juan qui est la suite de nombreux gestes ridicules ce qui crée un effet de comique. Mais aussi, nous pouvons aborder le comique de mots qui consiste à jouer avec les subtilités du langage. Utilisons l’exemple de la pièce du corpus, On purge bébé de Georges Feydeau. Dans cette scène, le maitre de maison a un niveau de culture et de langue plus important que sa domestique. De ce fait, quand le maitre de maison arrive à une discussion avec sa domestique autour des Hébrides, la domestique prenant les îles pour un objet puis enfin une personne crée une situation comique.  De plus, nous verrons dans certaines pièces, le comique de situation. Cet effet comique est basé sur les quiproquo ou encore les rebondissements inattendus. Un exemple très concret dans la pièce de Marivaux, Jeux de l’amour et du hasard où la totalité de cette œuvre est basée sur un quiproquo. Ensuite, il existe le comique de répétition qui consiste à jouer sur les sonorités avec des procédés comme la répétition, les allitérations ou encore les assonances. Prenons alors l’exemple de la scène 4 de l’acte II du Bourgeois gentil homme. Enfin, il y a le comique de caractère qui joue sur les traits de caractère et les vices tournés au ridicule. Avec cet effet comique nous pouvons utiliser comme exemple la pièce L’Avare de Molière qui tourne au ridicule le vice du personnage principal qu’est l’avarice.

Le rire au théâtre prend deux formes. Dans un premier temps, le théâtre avait but de seulement faire rire, un rire que l’on pourrait qualifier de « rire gras ». Pour cela nous prendrons le genre de la Farces au Moyen-Âge ou encore la Comedia dell’Arte au XVIème siècle. Ces genres populaires avaient pour but de divertir et faire rire, ce ne sont pas des genres nobles comme la tragédie par exemple. De même que la comédie française du XVIIème comme avec Molière qui lui-même s’inspirait de la Comedia dell’ arte. Nous pouvons également parler du rire gratuit généré par un comique que tout le monde peut comprendre avec des situations simples et des personnages auxquels le spectateur s’identifie facilement. Nous pouvons alors prendre l’exemple des pièces de boulevard au XIXème siècle et le genre Vaudeville. Ces situations sont comiques et le spectateur s’y reconnais. Dans la plupart des cas le schéma le plus connue et qui revient le plus souvent est celui de la femme, du mari et de l’amant. Nous pouvons de nouveaux citer la pièce On purge bébé avec cette scène d’enseignement ridicule qui parle à tous.

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