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Dissertation Sur Le Conflit Au Théâtre: Dans quelle mesure le conflit au théâtre est-il un moyen de faire réagir le spectateur, mais aussi de le faire réfléchir ?

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Par   •  14 Mai 2014  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  3 302 Vues

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Dissertation : Dans quelle mesure le conflit au théâtre est-il un moyen de faire réagir le spectateur, mais aussi de le faire réfléchir ?

Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et celles que vous avez lues.

I-Le conflit est un moyen de faire réagir le lecteur

II-Le conflit permet aussi de faire réfléchir le lecteur

Le théâtre depuis ses origines antiques a toujours consisté à offrir un spectacle vivant, dont à l’origine la dimension était essentiellement festive puisque la représentation théâtrale avait lieu dans le cadre des fêtes en l’honneur du Dieu Dionysos. Une pièce est toujours constituée d'affrontements et de conflits, qui permettent à l’action d’avancer. Mais ces scènes de conflit doivent aussi agir sur le spectateur. Ce dernier vient au théâtre avant toute chose pour se divertir. Mais le conflit au théâtre n’a-t-il pas d’autres finalités ?

Nous verrons dans une première partie que le conflit au théâtre fait réagir le spectateur. Nous verrons cependant, que l’objectif du conflit est aussi de le faire réfléchir.

Au théâtre, les affrontements et les conflits attirent le spectateur. Il est alors projeté dans la pièce et y est totalement intégré. De plus, la connaissance des conflits entre les personnages, permet au spectateur de les comprendre, d’analyser la situation et d’être plus intime avec les personnes. Le spectateur et les acteurs ont alors une certaine confiance. Dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais, le conflit entre Bartholo, Rosine et le Comte Almaviva, rempli d’aparté emmène cette confiance. Rosine, par exemple, en disant à part « Si je ne le mets pas en colère il n’y aura pas moyen de refuser » ou « Il parle de Lindor. » ou encore « Il a remis la lettre : fort bien ! » se confie au public. De même pour Bartholo avec « C‘est quelque fripon.» ou « Ô ciel ! C’est la lettre de son cousin […] » et pour le Comte avec « Quel homme! » ou « Maudit vieillard! ». Tout cela crée une relation personnages/spectateur.

De plus, les conflits provoquent le rire et l’amusement. Les personnages peuvent paraitre idiots. Le spectateur, alors, se moque des personnages se qui crée un réel divertissement. Dans Tartuffe de Molière, les conflits entre Orgon et son fils, Damis appuie sur la naïveté du père, car il va jusqu’à déshériter son fils à cause d’un étranger manipulateur qui n’est personne d’autre que Tartuffe. C’est alors que les conflits révèlent leur pouvoir d’amusement.

La scène de conflit intéresse le spectateur par l’intensité des émotions qu’elle engendre : le texte 4 donne à entendre les craintes de la mère en même temps que les interrogations, l’incompréhension et la colère du fils. Le conflit peut effrayer le spectateur, provoquer de la crainte pour ce qui le suscite : Oreste, dominé par la violence, la démesure, est sur le point de tuer sa mère, dans le texte 1.

Si le théâtre satirique reste avant tout comique, si le théâtre didactique est divertissant car fondé sur les émotions (rire, pleurer), il n’en est pas de même pour le théâtre politique qui, quoique divertissant dans le sens où les émotions permettent au spectateur de passer une soirée agréable (qui dirait qu’une représentation d’Antigone est désagréable ou non divertissante ?), ne détourne plus le spectateur de son quotidien.

Nous nous demanderons alors si, malgré le divertissement (gratuit ou non) indéniable du théâtre, celui-ci ne peut pas avoir parfois la fonction contraire au divertissement : celui de ramener l’homme à lui-même.

Liée au départ au rituel dionysiaque, (Dionysos, puis Bacchus, dans la culture latine : dieux du vin, célébrés par de grandes fêtes orgiaques); la tragédie grecque a pour but de susciter la terreur et la pitié chez le spectateur : en montrant les conséquences catastrophiques des passions, la tragédie purge l’âme de ces mêmes passions, c’est la

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