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Dissertation La Fontaine

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Par   •  9 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 389 Mots (6 Pages)  •  459 Vues

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Dissertation sur citation de La Fontaine :

        « Combien d'animaux qui vivent sous terre pour se conserver ?», tout comme l’une des nombreuses phrases de « Réflexion diverses, Du rapport des hommes avec les animaux » de François De la Rochefoucauld, Jean de la Fontaine se veut fin moraliste et usent de son style pour étendre les tares des humains aux animaux. Bien connus de par ses fables, il s’illustre par la versification ainsi que la mobilisation de l'imagination et de la capacité d’interprétation du lecteur.

        Au sein du « Discours à M. De la Rochefoucauld », on peut se demander dans quelle mesure ces propos sont illustrés dans le deuxième recueil de fables de La Fontaine (Livre VII à XI).

        Dans un premier temps, nous allons montrer que l’auteur reste concis et emploie une forme poétique particulièrement servant son propos, afin que le lecteur puisse puiser dans son imagination. Ainsi, nous verrons qu’il en ressortira une moral qui se comprend pourtant souvent clairement après la lecture, point que nous allons aborder dans une seconde partie. Enfin nous verrons que une même fable peut être vecteur de plusieurs messages ou morales.

        La Fontaine n'exprimait jamais clairement ses idées, en effet souvent critique vis à vis de l’aristocratie, il s'employait pourtant à une grande précision dans ses observations, ironique et malicieux à la fois, l’homme aborde les défauts, les manies de ses contemporains à travers la mise en scène d’un bestiaire varié et exotique. Il était donc nécessaire de fournir une critique toujours évasive où il pouvait laisser planer le doute quand à ses idéaux. Il maîtrisa ainsi l’art de la suggestion en s’employant tout d’abord à des récits courts. Toujours sous la forme de vers ses apologues était facilement condensable. Les vers n’étant pas forcément des phrases il peut les raccourcir ou les allonger pour donner également du rythme à sa fable, un vers qui ne se termine pas par un point attire les yeux du lecteurs vers la ligne suivante et ainsi de suite. Comme on peut le trouver dans « Le Curé et le Mort » v.3-4. De plus La Fontaine peut y ajouter des procédés littéraires pour arriver rapidement à un moment donner de l’histoire. Comme dans « Les deux coqs » du vers 21 à 22, on peut observer une ellipse narrative qui consiste à enlever certains éléments d’une histoire afin d’en accélérer la narration, ici l’auteur ne nous parle pas du contenu du chant du coq et fait intervenir un autre personnage à sa fable. La Fontaine laisse également l'imagination du lecteur faire une partie du travail de suggestion en employant un univers merveilleux avec des animaux qui parlent, qui sont personnifiés et ont des comportements semblables aux hommes permettant de les comparer. Tout comme le héros du « Lièvre et les grenouilles » médite comme Descartes mais s'enfuit au moindre bruit. De plus, les fables sont des histoires simples, qui parlent facilement au lecteur et peut ainsi aisément déclencher cher lui des réactions et des émotions fortes, comme dans « Les Animaux Malades de la Pestes » qui n’éprouverait pas de la pitié à l’égard de cet âne qui se fait injustement condamné ? La Fontaine a voulu, selon le précepte classique, « plaire et instruire ». Ses fables ont été immédiatement considérées comme « jolies » (Mme de Sévigné), mais le divertissement qu’elles procurent est aussi assorti d'opinions plutôt explicites.

En règle générale, un apologue est une courte fable visant à illustrer une leçon de moral. Les Fables de La Fontaine sont définies comme telle car en effet elle présente sur leur fin, un texte court ou un simple vers mais qui résume l’idée que l’on doit soulever à l’issue de la lecture de l’histoire en elle-même. Ce que le fabuliste désigne comme « le corps » et « l’âme » de la fable. Comme on peut le voir dans « Le Milan et le rossignol » où l’on distingue bien au dernier vers de la fable, la petite « âme » qui se détache du reste du « corps ». Bien souvent également, il y a une très forte symbolique dans l’emploie de tel ou tel animal représentant un trait de caractère ou un statut social comme le renard représente la ruse et le lion fait souvent figure de chef ou de monarque. Comme dans les « Vautours et les pigeons », où les vautours, le charognard,  finit par dévorer les pigeons. On voit ici la distinction avec un aspect plus fragile donné à la race des pigeons et un aspect plus agressif à celle des vautours. Pour que le lecteur sache que penser de la situation présentée, le narrateur intervient souvent dans le récit lui faisant un retour sur son opinion sur la situation. Ainsi les messages restent clairs pendant toute la lecture, comme on peut le voir dans « L’avantage de la science » où au vers 9 le narrateur indique « c’était un homme sot », indiquant que la pensée du personnage est erronée. Ainsi, les Fables du second recueil de La Fontaine ne sont plus destinées à l'enseignement du dauphin comme c’était le cas en 1668: les fables de 1678 ne sont plus aussi simples que celles qu’on apprend en primaire (« Le Corbeau et le renard », « La cigale et la fourmi »…). Cette fois-ci, il s’agit moins de fournir un enseignement à l’aide du divertissement, que de proposer au lecteur « quelque chose à penser ».

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