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Didactique

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Par   •  15 Décembre 2018  •  Étude de cas  •  2 160 Mots (9 Pages)  •  393 Vues

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travail individuel - didactique

Introduction

Le manuel de l’élève sélectionné pour ce travail s’intitule  L’île aux mots. Il est publié dans cette version adaptée en 2010 par les éditions Nathan. La première version est produite sous la direction d’Alain Bentolila avec I. Bajour ; R. Bastien ; P. Benaych ; JC. Cardinetti ; J. Crinon ; D. Gallet ; JC. Lallias ; I. Le Guay ; S. Pachet ; S. Sebag ; S. Snegaroff ; J. Zerbib et la collaboration de M. Descouens. Cet ouvrage initialement dédié aux élèves scolarisés en France a été adapté par Annie Cherpillod Robinson et Patricia Chappuis, membres du groupe d’experts romand, sur les plans culturels et terminologiques, afin qu’ils s’ancrent dans une politique éducative unifiée au niveau romand.  Le manuel est destiné aux enfants de CE2 en France et de 5e HarmoS en Suisse. Ce degré scolaire correspond à une période où l’enjeu est en partie de favoriser l’automatisation des compétences de bases en lecture et écriture pour tous les élèves. L’enseignant dispose d’un guide pédagogique, détaillant les objectifs généraux de la méthode du manuel ainsi que ceux de chaque séquence et leçon. Les enfants ont à disposition, en plus du manuel de l’élève, un cahier d’exercice pour s’entraîner. Le manuel de l’élève propose une distribution équilibrée entre une première partie lecture et expression et une deuxième partie consacrée à l’étude de la langue. L’étude de la langue est divisée elle-même en quatre sous-parties, grammaire, orthographe, conjugaison et vocabulaire. En fin de manuel, des pages ‘aide-mémoire’ sont présentes. La visée de cet outil est d’entrainer chez les élèves une bonne acquisition de la lecture, écriture, ainsi que de l’oral.  En misant sur un ouvrage compartimenté de manière claire entre les différents domaines, les auteurs supposent une nécessité de rigueur dans l’apprentissage des mécanismes particuliers de la langue (grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire). Cette rigueur, découlant d’un cloisonnement précis des domaines et leçons, permettrait de limiter la confusion chez les élèves et de produire un effet rassurant. Cependant les deux parties distinctes sont unies par des ponts mettant les apprentissages réflexifs au service de l’activité langagière. De plus, le manuel laisse une certaine liberté à l’enseignant du faite de la modularité des séquences ; leçons ; outils ; etc. Il est nécessaire de pouvoir adapter le programme et son déroulement à ses propres élèves.

Présentation du moyen d’enseignement

Etant donné l’âge du public visé par ce manuel, on peut envisager la partie de lecture et expression comme un outil d’entraînement à la lecture plus que comme une première approche de la littérature. Au sein de chaque unité on trouve des textes variés à lire sur un thème, des questions de compréhension, des lectures en réseau ; une situation d’écriture et  d’expression orale. Des séquences d’éveil à l’écriture, de méthodologie pour la production écrite, ainsi qu’un choix de texte pour prolonger la lecture sont également présents. Les activités sur l’étude de la langue résident en des textes à lire et des questions de repérage pour identifier la notion en contexte, des manipulations pour comprendre et s’approprier la notion, les règles à retenir avec des exemples d’utilisation, des exercices d’entraînement ainsi que des exercices à faire avec un camarade. Dans ces deux sections le texte est un soutien incontestable aux apprentissages. On peut envisager qu’il est un point de départ dans l’approche des règles de fonctionnement de la langue et un point d’arrivée, dans le cas où il est réinvestit lors d’activités d’expressions personnelles.

Brève analyse d’une séquence didactique

Il m’a semblé pertinent de réaliser une analyse détaillée de la leçon 1 de l’unité consacré à l’orthographe. L’orthographe de la langue française est orchestrée par un système complexe et cette grande complexité fait naître chez certains élèves de réelles difficultés à l’école élémentaire et parfois tout au long de la vie. De là, l’orthographe peut être pensée comme un enjeu social. La compétence orthographique n’est pas une compétence à acquérir pour elle-même, elle n’a pas de sens en soi. Elle est intrinsèquement liée à la production et à la compréhension de texte.

Les objectifs de cette leçon se concentrent sur le repérage du rôle de la graphie dans l’identification des mots et la compréhension d’un message ainsi que la capacité à donner du sens à l’apprentissage de l’orthographe.

Cette leçon est réalisée sur une page  recto-verso et s’intitule « A quoi sert l’orthographe ? ». Au recto, sont présentes deux étapes. L’etape 1 introduit une lecture de texte relativement court, trois questions de repérage pour identifier la notion de l’utilité de l’orthographe en contexte ainsi qu’une illustration comique de type dessin. Ce texte, souvent déjà connu des élèves de 5e HarmoS, est de nature humoristique de par l’insertion de mot faisant non-sens dans le texte et de mots inventés. Ce début de leçon est abordé sous un angle ludique, pour faire découvrir aux élèves le plaisir des jeux avec la langue. Des voisins phonétiques ou des mots inexistants dans la langue française remplacent les mots adéquats au sein du texte, par exemple « vous avez mal à la fête ? », ‘fête’ remplace ici le mot ‘tête’ et se retrouve être contextuellement incorrect. A la suite de la lecture une première question interroge sur la difficulté potentielle à lire ce texte, et sur la cause de cette complexité. L’élève est amené à comprendre la nécessité d’employer des mots correctement orthographiés pour une bonne compréhension écrite. Il est sensibilisé à la confusion de sens qu’entraine une mauvaise graphie. Par la suite sont proposées une question de compréhension précise et une de repérage des mots inventés. L’image accompagnant cette étape 1, est très peu structurée et n’aide pas à la compréhension du texte. On peut imaginer qu’intentionnellement le dessin n’est pas un soutient à l’interprétation afin que les élèves envisagent la difficulté de lecture comme une conséquence de la mauvaise orthographe des mots. Le guide de l’enseignant préconise ici d’aborder l’activité, en classe entière, avec l’enseignant, de manière orale, notamment en la débutant par une lecture à voix haute. L’étape 2 est composé de deux exercices permettant de manipuler et de s’approprier la notion de l’étape 1, ici l’utilité de l’orthographe. Le premier exercice propose de remplacer les mots en gras, incorrects dans le contexte par les mots adéquats. Ces mots sont très proches phonologiquement. Par exemple on trouve un énoncé tel que « elle se mit au riz sans manger », ici l’élève doit remplacer le mot ‘riz’ par ‘lit’, ce repérage d’erreur peut constituer une aide à la conceptualisation. Dans le deuxième exercice est mis en place une activité de correction d’erreur. Elle est mise en contexte dans une situation humoristique, une page de cahier du prince Motordu est présentée, et les fautes d’orthographes produisent des jeux de mots. Par exemple est écrit : « six et six : bouse », les enfants sachant en général calculer les additions à ce degré scolaire peuvent rapidement savoir que le mot « douze » devrait être inscrit à la place de « bouse ». Ils peuvent ainsi mettre à profit leurs acquis en mathématique pour corriger les erreurs du prince Motordu. Lors de cette deuxième étape, les activités doivent être entreprises, oralement avant une probable mise en application écrite.

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