Didactique des textes littéraires

Didactique des textes littéraires

Les faux beaux jours, in Sagesse

Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme,

Et les voici vibrer au cuivre du couchant.

Ferme les yeux, pauvre âme, et rentre sur le-champ :

Une tentation des pires. Fuis l’infâme.

Ils ont lui tout le jour en longs grêlons de flammes,

Battant toute vendage aux collines, couchant

Toute moisson de la vallée, et ravageant

Le ciel tout bleu, le ciel chanteur qui réclame.

Ô palis, et va-t’en, lente et joignant, les mains.

Si ces hivers, allaient manger nos beaux demains ?

Si la vieille folie était encore en route ?

Ces souvenirs va-t-il falloir les retuer ?

Un assaut furieux, le suprême sans doute !

Ô, va prier contre l’orage, va prier.

Paul Verlaine

Ce poème est tiré du recueil « Sagesse » de Paul Verlaine, publié en 1880. Ce qui nous pousse a posé une question se forme de problématique et qui tour autour de la relation qui lie le titre du recueil « sagesse » avec celui du poème « les faux beaux jours » et comment les autres éléments textuels renforcent cette relation. C’est pourquoi on va faire dans un premier temps une lecture analytique du titre, l’analyse rythmique de ce poème pour pouvoir montrer dans un deuxième temps comment derrière cette analyse rythmique se cache l’intertextualité.

Dès notre première rencontre avec ce texte et dès notre première lecture, nous constatons qu’il s’agit d’un sonnet ce que sa forme le montre (2 quatrains, 2 tercets, la rime ABBA, ABBA, CCD, EDE), nous remarquons aussi l’oxymore dès le titre « Les faux beaux jours » ce dernier qui est un titre illusoire et trompeur et ce qui signifier que les beaux jours ne peuvent être que faux et ce qui est tout à fait contradictoire avec la « Sagesse » ; titre du recueil d’ou est tiré ce poème et qui signifier un état d’esprit qu’il faut atteindre . La relation entre le titre du poème et celui du recueil est donc une relation contradictoire ; le poète utilise le sonnet qui est une forme traditionnelle ce qui explique sa volonté d’être sage ou de retour à la sagesse car cette dernière se trouve dans le sonnet ; le retour aux régules classiques mais n’oublions pas que c’est un sonnet vacillant ce qui signifier également son incapacité d’être sage.

L’analyse rythmique dans ce poème est très riche, les vers sont des alexandrins sauf le dernier vers de la première strophe (v : 4) et le premier vers du dernier tercet (v : 14) dans lesquels il y a deux diérèse dans les mots : (« tentation » « retuer ») ; le poète ici insiste sur ces deux mots pour attirer notre attention. En fait ces deux mots rondirent la sagesse impossible d’une part l’utilisation du mot tentation qui signifier : force diabolique qui incite à commettre un péché, d’autre part l’utilisation

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