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Dictionnaire philosophique, article "Guerre"

Commentaire de texte : Dictionnaire philosophique, article "Guerre". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  800 Mots (4 Pages)  •  632 Vues

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Article « Guerre ».

- Un apologue généraliste et parodique

        La majeure partie de cet extrait prend la forme d’un récit. On y décèle en effet un personnage principal, « un prince », entouré de personnages secondaires (« un généalogiste », son « conseil », les « hommes » qu’il recrute, d’ « autres princes » qui se mêlent à la guerre). Ce récit se révèle aussi par l’abondance des verbes d’action (« trouve », « marche », « prennent part », « vont vendre », « remercie », etc) qui sont au présent de narration. Le récit nous raconte une guerre, depuis l’origine de son déclenchement, jusqu’au Te Deum célébrant la victoire.

        Cependant ce récit a une originalité : ce n’est pas un récit ordinaire, avec des personnages identifiés et un contexte spatio-temporel précis, c’est une sorte de récit abstrait, général : les personnages n’ont pas de nom, ils ne sont désignés que par leur fonction : « un prince », « un généalogiste ». C’est que Voltaire n’a pas voulu raconter une guerre historique, il a voulu proposer un schéma général de toutes les guerres, une sorte de modèle ramenant tous les cas particuliers à leur essence typique.

        En outre, ce récit, qui évoque fortement les chapitres 2 et 3 de Candide, peut se lire comme une parodie de conte. Il est question d’un « prince » soucieux de sa « gloire », qui s’appuie sur son « droit divin » et « remercie Dieu » à la fin, chose « merveilleuse »… Serions-nous dans l’univers de La Belle au bois dormant ou de Cendrillon ? Point du tout : ces éléments ne sont là que pour être détournés et subvertis, comme dans le début de Candide : le prince est prétentieux, odieux, tyrannique, il cause des destructions et des massacres pour sa seule vanité, il emploie des « mercenaires » avides seulement de profit, il utilise la religion selon son intérêt. Voltaire joue sur le contraste entre le discours de justification de la guerre et sa réalité, il n’emprunte quelques apparences du conte que pour mieux nous faire sentir, par opposition, l’horreur des actions humaines.

Article « Persécution »

- Le persécuteur, un personnage ridicule

        Le persécuteur, tel que l’imagine Voltaire, met en avant des prétextes totalement ridicules pour éliminer ceux dont il veut se venger. Ainsi, il peut leur reprocher d’avoir « une opinion erronée sur les cellules où furent enfermés les Septante. » Or il est bien évident que la fiabilité de la traduction de la Bible en grec par les Septante est une question importante, en revanche les conditions matérielles dans lesquelles ils ont travaillé est un détail insignifiant. De même, le persécuteur désigne comme un blasphème horrible de croire que le chien de Tobie est un barbet plutôt qu’un lévrier. Or, là, encore, la question de la race de ce chien, qui n’est pas précisée dans la Bible, n’a absolument aucun enjeu théologique, si bien que tout fidèle peut lire pieusement l’histoire de Tobie sans se préoccuper de la race de son chien. Le lecteur de bon sens ne peut que hausser les épaules devant ces polémiques stériles, et se scandaliser qu’on puisse y voir des motifs de persécution.

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