LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dans Quelle Mesure Le Regard Que Les Personnages De Ces Textes Portent Sur Le Monde révèle-t-il Leur état D'âme ?

Documents Gratuits : Dans Quelle Mesure Le Regard Que Les Personnages De Ces Textes Portent Sur Le Monde révèle-t-il Leur état D'âme ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Octobre 2014  •  2 053 Mots (9 Pages)  •  2 361 Vues

Page 1 sur 9

I. QUESTION DE CORPUS.

A) Rappel des principes.

• La question de corpus porte sur les trois textes proposés. Il faut donc bien répondre à la question en évoquant les trois textes : chacun d'eux doit être cité au moins une fois.

• Structurer sa réponse : intro, développement (deux ou trois parties), conclusion.

• Ne pas entrer dans le détail d'un commentaire, mais expliciter les grandes idées.

• Eviter les plans du genre « premier texte, second texte, troisième texte », mais parler des textes ensemble, en essayant plutôt de trouver en quoi ils sont différents (1ere partie) puis en quoi ils sont similaires (2eme partie), ou l'inverse.

• Appuyer ses affirmations par des citations du ou des textes concernés.

• Eviter de parler de « Texte A », « Texte B », « texte C »...

B) Pistes de réponses

• Dans les quatre textes, il s'agit de personnages qui contemplent le paysage par la fenêtre : situation passive, dans laquelle c'est le paysage qui fait naître des pensées ou des idées.

• Mais la perception de ce paysage est « colorée » par l'état d'esprit des personnages. Toute l'habileté du romancier est de traduire cet état d'esprit par la description qu'il fait du paysage, que ce soit en focalisation externe ou interne.

• dans le texte de Stendhal, cet état d'esprit est traduit par le champ lexical de l'enchantement, de la beauté : « sublime », « joli », « jolies cages », « s'amusait », « majestueusement », « ému et ravi », « admirant »... Le narrateur omniscient nous décrit à la fois le paysage et son effet sur le héros.

• Même procédé et même construction dans le texte de Flaubert : description d'abord tout au long du second paragraphe, puis focalisation interne (« la pensée s'égarait », « elle aurait voulu »...). Mais cette fois, le paysage n'est pas contemplé pour lui-même : il provoque une évocation (cloche = couvent d'autrefois) qui traduit la nostalgie (« comme autrefois ») et le sentiment de vague tristesse de l'héroïne (« un attendrissement la saisit », « toute abandonnée »). On note aussi la façon dont « la vapeur du soir » du paysage correspond aux « tourbillons bleuâtres de l'encens » évoqué dans le souvenir.

• Le texte de Zola, construit comme les deux précédents, est très comparable à celui de Stendhal mais dans un registre différent. Cette fois, le champ lexical est celui de la mort dont l'idée est évoquée soit de façon directe (« bêtes massacrées », cris d'assassinés », « ventre troué de coups de couteau ») soit de façon indirecte (« abattoirs », « tabliers sanglants »). Le personnage, cette fois, est dévoré d'inquiétude et Zola nous fait sentir cette inquiétude par l'évocation de la mort avant de la formuler explicitement (« avec la peur de découvrir le corps de Lantier ») puis d'en détailler les effets par une description du comportement de Gervaise (« elle se penchait (...) douleur »).

• Le dernier texte diffère des précédents par une narration en « je » et non plus en « il ». Cette fois, le narrateur analyse lui-même ses états d'âme et ses pensées avec un grand souci de précision introspective. La description de Proust est triple : à la fois le paysage (« nuages échancrés »), le mouvement de ce paysage du fait du trajet du train (« la scène matinale fut remplacée ») et les sentiments ou les pensées qui lui inspirent tant ce paysage que ce mouvement (« je sentais qu'au contraire cette couleur... »). Ces descriptions imbriquées, dans une construction apparemment cahotante mais en fait parfaitement maîtrisée, traduisent à la fois une volonté permanente d'introspection vigilante et un enchantement que renforce l'emploi de termes comme « doux duvet » ou « mon beau matin ».

II) SUJET AU CHOIX

1) COMMENTAIRE COMPOSÉ

Pistes de travail.

• Introduction : situer l'auteur et l'œuvre. Stendhal, auteur du XIXEe, publie La Chartreuse de Parme en 1839, quelques années après Le Rouge et le Noir. Alors que le Romantisme triomphe en France depuis 1830, Stendhal va s'affirmer comme un précurseur du réalisme. Ce texte est d'ailleurs un assez bon exemple de cette double appartenance : réaliste par la précision des descriptions , il est marqué par le romantisme dans les états d'âme du héros et sa situation.

• Aspects réalistes du texte :

- la précision de la situation géographique telle qu'elle est donnée dans le deuxième paragraphe (« vers Trévise », « Nice », « Turin »...) ;

- la précision des descriptions du premier paragraphe (« toit en galerie », « les bureaux »...)

• L'importance des notations visuelles :

- tous les détails donnés sont des perceptions visuelles, ce qui permet à Stendhal de nous faire partager à la fois le spectacle et , par un champ lexical choisi (« joli », « sublime », « admirant »...) l'enchantement que ce spectacle suscite chez son héros ;

- la description est construite de façon graduelle : d'abord le panorama au plus proche (le palais du gouverneur, les bureaux, la cage) puis au plus loin (chaîne des Alpes, contours du mont Viso...).

• Aspects romantiques du texte :

- présence d'un paysage de clair de lune et de montagne plus ou moins farouches (« elle se levait majestueusement », « des autres pics des Alpes ») ;

- adéquation entre l'état d'esprit du personnage et le paysage extérieur (« cet horizon qui parlait à son âme ») ;

- capacité du héros à dépasser les contingences et surtout la sanction imposée par la société pour se réfugier dans son propre monde (« Ceci est-il une prison ? »). Il est capable de voir un monde de beauté là où le ulgaire ne verrait qu'une geôle...

- évocation d'un personnage féminin (Clélia Conti) dont la psychologie est en harmonie avec celle du

...

Télécharger au format  txt (12.5 Kb)   pdf (135 Kb)   docx (13.9 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com